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Biobanque Pierre Rochcongar : l’élan Rennais autour de la recherche en santé

Au cœur du CHU, une nouvelle biobanque, destinée à assurer la conservation de milliers d’échantillons biologiques au service d’une médecine de plus en plus personnalisée, a été inaugurée le 27 mars 2017. Le projet innovant a pu voir le jour grâce à l’engagement des 600 mécènes et donateurs du Fonds Nominoë*, à celui du CHU et au concours de l’Etat, de la Région Bretagne, de Rennes Métropole, de l’Université de Rennes 1. Cet investissement de 2,2M€ (bâtiment et équipements) témoigne de la capacité de mobilisation de tous, scientifiques, institutions, entrepreneurs, particuliers en faveur d’un dessein supérieur : le progrès scientifique pour faire reculer les maladies.
Au cœur du CHU, une nouvelle biobanque, destinée à assurer la conservation de milliers d’échantillons biologiques au service d’une médecine de plus en plus personnalisée, a été inaugurée le 27 mars 2017. Le projet innovant a pu voir  le jour grâce à l’engagement des 600 mécènes et donateurs du Fonds Nominoë*, à celui du CHU et de ses partenaires publics**. Cet investissement de 2,2M€ (bâtiment et équipements) témoigne de la capacité de mobilisation de tous, scientifiques, institutions, entrepreneurs, particuliers en faveur d’un élan supérieur : le progrès scientifique pour faire reculer les maladies. 
Aujourd’hui la biobanque Pierre Rochcongar c’est 25 collections dans des disciplines phares telles que la cancérologie, les maladies génétiques, les maladies inflammatoires, 160 000 prélèvements de sang, dADN ou encore de cellules stockés, 15 000 échantillons biologiques transmis aux équipes de recherche. Ces ressources précieuses sont à l’origine d’études de premier plan dont les résultats ont été publiés dans des revues internationales. La biobanque exerce donc un impact direct sur l’activité de recherche fondamentale et clinique rennaise. Ces avancées portent notamment sur l’identification de nouveaux biomarqueurs ou l’usage du séquençage à haut débit.
La biobanque : une bibliothèque du vivant qui profite à tous et à chacun
Les échantillons sont des prélèvements biologiques collectés dans les structures de soins sous réserve du consentement du patient à des fins de diagnostic, de soins et de recherche. Un prélèvement permet de constituer plusieurs types d’échantillons. Une partie du prélèvement peut être analysé « en temps réel » dans les différents laboratoires et le résultat des analyses directement transmis au praticien pour contribuer à son diagnostic. L’échantillon peut également être conditionné, anonymisé et stocké au sein d’une biobanque, encore appelée Centre de ressources biologiques (CRB). Chaque échantillon représente des milliers d’informations utiles aux chercheurs et praticiens pour mieux explorer et comprendre les nombreuses pathologies. La biobanque permet ainsi de collecter, stocker et redistribuer des échantillons et les données qui y sont associées afin de les mettre à la disposition des équipes de recherche. L’enjeu : mieux comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans une maladie et de découvrir ainsi, de nouveaux biomarqueurs et de nouveaux traitements. En analysant en parallèle la pathologie et le génome de la personne malade : le praticien a la possibilité d’adapter le traitement du patient à ses  caractéristiques physiologiques propres, de mesurer les effets de son traitement et de l’adapter pour une prise en charge très ciblée, appelée aussi médecine personnalisée. 
La biobanque rennaise : une référence en matière de coopération et d’approche plurithématique
Créé en 2002, le Centre de Ressources Biologiques (CRB) Santé de Rennes a favorisé des ponts entre la recherche fondamentale et le soin, en devenant un outil institutionnel indispensable à la recherche médicale. Labellisé Inserm en 2002, le CRB Santé de Rennes est reconnu comme étant précurseur dans le domaine des biobanques. Le Centre de Lutte Contre le Cancer Eugène Marquis rejoint ainsi le CRB en 2009. En janvier 2014, le CHU de Rennes, et ses partenaires sanitaires – CLCC, universitaires – Université de Rennes 1 et scientifiques – Inserm, Cnrs formalisent leur engagement à travers une convention pluripartenaires. Certifié en 2009, 2012 puis 2015 selon la norme S96-900, le Centre de Ressources Biologiques du site Santé de Rennes, initialement centré sur les thématiques du foie, du rein et de l’hématologie, s’impose alors comme l’un des rares CRB plurithématiques proposant des collections sur 3 domaines que sont le cancer, les maladies génétiques rares et les maladies inflammatoires. 
Le Centre de Ressources Biologiques Santé de Rennes, intégré au pôle Biologie du CHU de Rennes en 2015, franchit donc un pas en initiant un projet d’infrastructure unique localisée dans les laboratoires du CHU qui annoncent une nouvelle organisation : la biobanque.  
La biobanque : une infrastructure dédiée à la recherche
Financée grâce à l’engagement des mécènes du Fonds de dotation du CHU de Rennes Nominoë à hauteur de 1,2 millions d’euros pour le bâtiment et avec le concours de l’Etat, la Région Bretagne, Rennes Métropole et l’Université dans le cadre d’un Contrat Plan Etat Région (CPER) pour l’acquisition des équipements à hauteur de 840 000 € et de 200 000€ pour le CHU, l’infrastructure biobanque a officiellement ouvert ses portes en novembre 2016, s’appuyant sur une activité en croissance continue du CRB Santé de Rennes entre 2013 et 2016 avec un budget d’exploitation moyen annuel de l’ordre d’environ 800 000 euros financé par le CHU.

La biobanque permet aujourd’hui de stocker une large quantité de données biologiques accessibles à la communauté médicale et scientifique.
160 000 prélèvements de sang, d’ADN ou encore de cellules sont actuellement stockés. Ce site centralisé permet en effet de rationaliser les circuits, de centraliser le stockage froid dans des enceintes à -20°, -80° et -150°C mais aussi de stockage en azote liquide avec une alimentation automatisée, sophistiquée et sécurisée. Rapidement, ces locaux centraux hébergeront également les fonctions mutualisées de coordination, depuis les aspects logistiques ;
Une activité en constante progression 
+ 21% de prélèvements réceptionnés (6014 en 2016), + 24% d’échantillons générés (34 298 en 2016), + 29% d’échantillons conservés (162 141 en 2016) + 45% d’échantillons mis à disposition (15 110 en 2016).  En 2015, 162 296 097 actes de biologie et d’anatomie et cytologie pathologiques ont été effectués dans le pôle Biologie du CHU. 
La biobanque en soutien à la recherche
En 2017, le CRB Santé de Rennes participe à de nombreux projets phares : le Projet CEVI (Cellule Vivante, Institut Carnot CALYM), le développement du réseau des CRB Foie avec 2 842 patients et 3 414 tumeurs, le Réseau Cancer du Sein du Cancéropôle Grand Ouest. Priorité est également donnée à la gestion des ressources biologiques grâce à un travail sur les procédures de préparation des produits dérivés (ADN, ARN), la traçabilité RFID et bien entendu, le maintien de la certification. La communication autour de la Biobanque est également essentielle afin que les collections soient mieux connues des chercheurs nationaux et internationaux, notamment via le catalogue en ligne du site internet du CRB Santé de Rennes. 
Une biobanque baptisée pierre Rochcongar 
Ancien chef de service de la médecine du sport du CHU de Rennes disparu en décembre 2016, le Pr Pierre Rochcongar est avec d’autres acteurs, à l’origine de la création du Fonds Nominoë où sont fédérées « de nobles forces qui, par habitude, avançaient en parallèle dans une ignorance réciproque. La maison des parents pour les familles d’enfants hospitalisés, la biobanque pour faire progresser l’analyse personnalisée de la maladie… » a souligné le Pr Yannick Mallédant, ancien chef de service de réanimation chirurgicale du CHU de Rennes et ancien Président de la Commission d’Etablissement du CHU 
La biobanque : une chaîne de compétences  
L’organisation de la Biobanque repose sur une chaîne de compétences qui débute par un binôme de confiance, constitué du patient et de son médecin, et fait intervenir l’expertise des préleveurs, depuis les infirmières jusqu’aux chirurgiens. La prise en charge s’organise alors au sein de la Biobanque, en son site central et sur les sites connexes : en anatomie et cytologie pathologiques, en génétique moléculaire, en biologie cellulaire et en hématologie pour le CHU et au niveau du laboratoire de biologie du Centre Eugène Marquis. Des sites qui persistent pour des raisons fonctionnelles évidentes. La structure fonctionne également grâce à l’investissement des techniciens, des cadres, des ingénieurs logistiques et qualité. Au total, ce sont 26 personnes (9 professionnels médicaux soit 1,25 ETP – 2 ingénieurs soit 1,2 ETP, 1 cadre soit 0,1 ETP et 14 professionnels non médiaux soit 8,5 ETP) qui contribuent au fonctionnement du CRB Santé. 
Verbatim
Veronique Anatole-Touzet, Directrice Générale du CHU et Présidente du Fonds Nominoë explique : « Cette infrastructure, essentielle pour participer à l’émergence d’une nouvelle génération de techniques diagnostiques et thérapeutiques, est le résultat d’une formidable alliance des grands partenaires du CHU, l’Etat, la Région Bretagne, Rennes Métropole, l’Université Rennes 1 avec les mécènes réunis au sein du Fonds Nominoë au premier rang desquels Jean-Paul Legendre et le Groupe Legendre, Alain Le Roch et Kreizig, Alain Glon Fondateur du Groupe Glon, Pierre Le Duff et le Groupe Super Sport, Jean-Marc Trihan et le Groupe Lamotte, Jean-Pierre Vauzanges et le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine et les 600 donateurs ». 
Davis Alis, Président de l’Université de Rennes 1 souligne : "une biobanque est un outil de recherche, à vocation fondamentale ou clinique. Grâce à la biobanque, la recherche initiée par les unités du site rennais progresse de manière remarquable dans des domaines précis de la cancérologie, des maladies génétiques, inflammatoires ou neurologiques pour ne citer qu’eux. C’est pour cela que l’Université de Rennes 1, en tant que co-tutelle des unités de recherche du site, a jugé primordial de soutenir le financement des équipements scientifiques de la biobanque dans le cadre du contrat de plan Etat-Région".
Professeur Gangneux, chef du pôle Biologie au CHU de Rennes et porteur du projet affirme : « Une biobanque est une entité destinée à recueillir, classer et conserver des échantillons biologiques selon des normes de contrôle très élevées. Mise à disposition de la communauté scientifique, la biobanque est indispensable à la recherche, qu’elle soit fondamentale, médicale, épidémiologique ou appliquée. L’accumulation des données permet aux chercheurs d’explorer un aspect particulier d’une maladie et d’identifier, par exemple, un nouveau biomarqueur. Grâce à ces informations, nous pouvons prévoir le pronostic d’une tumeur ou déterminer le gène qui pourrait bloquer son développement. Liant recherches fondamentales et cliniques, nous pourrons mieux comprendre les causes d’une maladie, prévoir son évolution et mettre au point la thérapie personnalisée pour la soigner efficacement».  
*Nominoé : une richesse et une collectives
Créé en juillet 2014, Le Fonds de dotation du CHU, Nominoë s’engage pour financer des innovations en santé. La création de la Biobanque est l’un des premiers projets concrets sur lequel le Conseil d’administration, sous les recommandations du Conseil scientifique, s’engage en finançant la construction du bâtiment pour 1,2 millions d’euros. « En nous associant au monde médical, nous choisissons de créer de la richesse collective dédiée à la santé, une cause qui touche tout le monde. Nous sommes convaincus que ce sont les efforts conjugués de chacun d’entre nous qui permettront de faire profiter les patients bretons des formidables progrès en santé. Nous encourageons chacun à contribuer, à hauteur de ses possibilités, au développement de nouvelles thérapeutiques très performantes et à davantage de confort pour les patients » affirme Jean-Paul Legendre, Président du cercle des mécènes de Nominoë. A ses côtés, Alain Le Roch, Président de Kreizig, Alain Glon, Fondateur du Groupe Glon et Président de l’Institut de Locarn, Pierre le Duff, Fondateur du groupe Super Sport, Jean-Marc Trihan et le Groupe Lamotte, Jean-Pierre Vauzanges, Directeur Général du Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine et les 600 donateurs. 
** l’Etat, la Région Bretagne, Rennes Métropole, l’Université de Rennes 1
Pour en savoir plus
La biobanque – le parcours d’un échantillon en vidéo

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