Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Chaufferie biomasse : Bordeaux conforte son engagement dans le développement durable

Acteur engagé dans le développement durable, le CHU de Bordeaux adopte le bois énergie renouvelable. Il vient d'inaugurer la plus importante chaufferie biomasse de l’agglomération. Implantée sur le site du Centre Hospitalier Charles Perrens, cette chaufferie bois couvrira 83% des besoins des deux établissements avec pour bénéfices immédiats une réduction des émissions de CO2 de 10 700 tonnes/an

Acteur engagé dans le développement durable, le CHU de Bordeaux adopte le bois énergie renouvelable. Il vient d’inaugurer la plus importante chaufferie biomasse de l’agglomération. Implantée sur le site du Centre Hospitalier Charles Perrens, cette chaufferie bois couvrira 83% des besoins des deux établissements avec pour bénéfices immédiats une réduction des émissions de CO2 de 10 700 tonnes/an, soit l’équivalent de 7 133 voitures en moins, une diminution de la facture énergétique et de la dépendance aux énergies fossiles.
Pour Philippe Vigouroux, directeur Général du CHU de Bordeaux, ce projet répond à trois grands enjeux : environnemental, grâce à la production d’énergie renouvelable faiblement émettrice en gaz à effet de serre qui participe à la lutte contre le changement climatique. Cette chaufferie bois permet de diviser par 2 les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie du site. L’enjeu de performance économique, car ce projet doit permettre de réduire la facture énergétique du CHU et de s’affranchir de la dépendance aux énergies fossiles. Enfin, l’enjeu social et territorial, par la création d’emplois (16 au total) et la participation au renforcement de la filière de production locale de bois-énergie. « La mise en œuvre de cette chaufferie s’inscrit pleinement dans notre politique de développement durable et prolonge notre activité du « prendre soins » : prendre soins des ressources, du climat, des générations futures. Je suis particulièrement fier de participer à ce projet collectif inter-hospitalier qui permet d’inscrire le CHU dans la transition énergétique » se réjouit le chef d’établissement.
Le CHU de Bordeaux, vitrine du développement durable
Le CHU de Bordeaux est engagé depuis 2008 dans une vaste politique de développement durable. De nombreuses actions ont été mises en œuvre dans le cadre de l’agenda 21 et certains résultats ont été salués au niveau national : 4 trophées nationaux reçus depuis 2011 au titre du baromètre «Développement durable » des établissements de santé.
Mobilité : au CHU de Bordeaux, un salarié sur deux utilise un autre moyen de transport que la voiture individuelle pour se rendre sur son lieu de travail. Le CHU a déployé des dispositifs financiers incitatifs avec l’accès au réseau de transport en commun de la métropole pour 12,80 euros/mois. A son actif également l’acquisition d’une flotte de plus de 100 vélos (dont 10 électriques), l’installation de plus de 180 arceaux vélos et de vastes campagnes de sensibilisatio.
Déchets : 12 filières d’élimination ont été déployées et une politique d’optimisation du tri a permis de réaliser 400 000 euros d’économies en 4 ans.
Le CHU inscrit aussi à son agenda 2019, la diminution du gaspillage alimentaire, la réduction des consommations d’énergie et l’optimisation de certaines pratiques de soins (diminution des actes de biologies et de radiographies).
Une culture du développement durable partagée par le personnel
L’engagement éco-citoyen spontané des professionnels a permis de structurer un réseau d’acteurs motivés et engagés : les ambassadeurs du développement durable du CHU de Bordeaux. Ce réseau compte aujourd’hui 50 professionnels (médecins, infirmiers, ouvriers, gestionnaires…) et s’agrandit chaque année. La dynamique est en marche, appuyée par des campagnes de sensibilisation et de formation notamment à l’occasion de temps forts comme la semaine du développement durable.
« Je suis optimiste sur cette « mise en mouvement » de notre institution, car les professionnels sont volontaires pour faire évoluer leurs pratiques et adopter des actions de bon sens dans leur quotidien aussi bien personnel que professionnel » souligne Philippe Vigouroux.
Les chiffres clés de la chaufferie Biomasse de Bordeaux *
2 chaudières biomasse de 5,75 et 3,75 MW, soit 9,5 MW au total
1 chaufferie gaz de secours pour le CHCP de 4,5 MW
18 000 tonnes de bois par an
83% des besoins énergétiques couverts par l’énergie bois
Une autonomie de 3 jours
10 700 tonnes de CO2 évitées,
soit l’équivalent du retrait de la circulation de 7 133 voitures
50 GWh de chaleur produite chaque année
Un contrat de 10 ans avec un spécialiste des services énergétiques
8,5 millions d’euros de travaux
En savoir plus sur la Biomasse*
Première source d’énergie renouvelable produite en France devant l’énergie hydraulique, les biocarburants et l’éolien, la biomasse est aujourd’hui au cœur de très importants projets de développement en matière de production d’énergie.
La biomasse regroupe l’ensemble des matières organiques pouvant devenir source d’énergie. Les ressources en biomasse proviennent de sources extrêmement diversifiées et disponibles en grande quantité sur le territoire français :
– le bois (bûches, granulés, plaquettes)
– les sous-produits du bois (résidus provenant des exploitations forestières, scieries, industries de
transformation du bois…)
– les sous-produits de l’industrie (boues issues de la pâte à papier, marcs de raisin et de café,
pulpes et pépins de raisin…)
– les produits issus de l’agriculture traditionnelle (céréale, oléagineux, paille…) et des nouvelles
plantations à vocation énergétique
– les déchets organiques (déchets urbains ou agricoles).

Pour la chaufferie bois de Charles Perrens, la ressource est issue de la forêt, des espaces boisés (bocages, élagage urbain…) et de la sylviculture dédiée : bois de grumes, bois d’élagage, rémanents issus des exploitations. Ces produits d’origine sont préparés pour obtenir de la plaquette forestière.

Les atouts pour…
L’environnement

La biomasse permet de diminuer notablement les émissions de CO2 et contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. Elle permet également l’entretien du patrimoine forestier ainsi que la valorisation des rebuts du bois (copeaux, palettes, élagage…)
L’économie locale et l’emploi
On considère que pour 1 000 tonnes de bois consommées, 1 emploi à plein temps est créé dans la filière. L’utilisation du bois stimule également l’économie locale en sollicitant, pour alimenter les chaufferies, toute la filière bois de la Région.
Le budget
L’utilisation de la biomasse permet une réduction notable des factures énergétiques. Elle permet de s’affranchir des cours fluctuants des énergies fossiles comme le pétrole, assure des prix stables et augmente l’indépendance énergétique en recourant à une énergie disponible localement.
Idée reçue : La forêt est en danger -> FAUX !
Couper du bois (de manière raisonnée) ne fait pas disparaître les forêts, mais les entretient, et permet leur extension et leur accroissement. Il convient donc d’exploiter et de gérer la forêt durablement, c’est-à-dire de ne pas prélever plus que son accroissement annuel, et de laisser sur le sol un minimum de matière et de rémanents pour régénérer les sols. Il est indispensable d’exploiter régulièrement la forêt, et le bois énergie constitue un débouché qui permet aux «forestiers» de rentabiliser cette exploitation.
*source : dossier de presse Dalkia – inauguration de la chaufferie biomasse du CH C Perrens et du CHU de Bordeaux 14 décembre 2015

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”