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Cancer du poumon : Saint-Etienne, pionnier en France de la navigation électro-magnétique

Utilisé pour diagnostiquer des nodules souvent synonymes de cancers, un système de navigation électromagnétique pulmonaire ultra moderne vient d’être installé dans le service de Pneumologie du CHU de Saint-Etienne. Le 1er centre en France et le troisième en Europe après Londres et Copenhague.

Utilisé pour diagnostiquer des nodules souvent synonymes de cancers, un système de navigation électromagnétique pulmonaire ultra moderne vient d’être installé dans le service de Pneumologie du CHU de Saint-Etienne. Le 1er en France et le 3ème en Europe après Londres et Copenhague.
Impensables voici quelques années, le diagnostic et le traitement d’une tumeur pulmonaire périphérique par les voies naturelles sont désormais envisagés au CHU de Saint-Etienne. 
 
La pneumologie stéphanoise aux avant-postes de l’innovation
En juin 2005, le service de Pneumologie du CHU de Saint-Etienne était déjà le 1er centre français à utiliser un équipement d’exception : la navigation électro magnétique ou « GPS pulmonaire ». Depuis 10 ans, cet équipement a permis de traiter plus de 150 patients venus de toute la France. Pour cette avancée, le service de Pneumologie du CHU avait été nominé en 2005 aux « Victoires de la médecine ». Le 10 décembre 2015, un système de nouvelle génération remplaçait l’installation décennale.

Guidage type GPS dans le labyrinthe des voies naturelles
Détecter un nodule pulmonaire sur une radiographie ou sur un scanner thoracique est une situation somme toute fréquente en pneumologie. Mais, pour connaître l’origine d’un nodule pulmonaire il est nécessaire de le prélever. Passer par les voies naturelles est la façon la plus sûre d’obtenir le diagnostic. Pourtant, naviguer jusqu’au nodule dans le dédale de bronches de plus en plus petites dans les 3 plans de l’espace et choisir le bon itinéraire est un exercice très complexe pour les opérateurs. Aujourd’hui, aidé par la navigation électro-magnétique à l’instar de l’automobiliste avec son GPS, le pneumologue circule avec facilité dans les circonvolutions bronchiques jusqu’au nodule en suivant une carte des bronches fournie par le scanner.
La précision réussit à être de quelques millimètres malgré les mouvements permanents de la respiration. Grâce à ce nouveau système, le malade évite une ponction du nodule à travers la paroi du thorax, sous scanner, avec le risque de pneumothorax (le poumon percé se dégonfle).
Anesthésie légère, rapidité du geste, retour rapide au domicile, précision du diagnostic… les multiples avantages du système de la navigation électro-magnétique
Alors que toutes les équipes du monde réalisent l’examen sous anesthésie générale ou sédation profonde, l’équipe du CHU est la seule à utiliser simplement l’inhalation de protoxyde d’azote (gaz hilarant) qui permet un retour à domicile moins de 2 heures après le geste.
L’intervention dure moins de 30 mn, plus proche de 20 mn actuellement, aucun pneumothorax n’a été constaté et tous les patients ont pu rentrer chez eux le jour même.
La performance diagnostique est proche de 80%, y compris chez ceux où toute autre méthode diagnostique était impossible.
L’équipe du CHU de Saint-Etienne a publié de nombreuses communications, et participé à des conférences internationales pour présenter cette technologie.
Cette navigation est aujourd’hui complétée par la microscopie confocale fibrée, autre équipement d’exception au CHU (3 en France) qui permet par un minuscule faisceau de fibres en quartz, balayé par un laser et glissé dans le cathéter, d’examiner comme dans un microscope la structure de la tumeur avant de la prélever.

Et demain : des balises pour activer un système de destruction tumorale
La nouvelle version est dotée des toutes dernières avancées technologiques et informatiques. Elle est beaucoup plus rapide que l’ancienne, et plus précise avec un guidage jusqu’à la cible. Cette technologie prépare la suite de la prise en charge du patient, car elle permet soit de marquer la position du nodule pour faciliter son ablation par le chirurgien soit de placer de façon très précise 3 balises disposées en triangle isocèle autour de la cible. Ces balises peuvent être utilisées pour guider un système de radiothérapie externe ou pourraient, dans le futur, activer un système de destruction tumorale.

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