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Chirurgie mini-invasive et diagnostic rapide en première ligne contre le cancer du poumon

Le progrès médical gagne du terrain contre le cancer du poumon. L'hôpital Tenon AP-HP inaugure son nouveau centre de diagnostic rapide, ce lundi 28 novembre, alors que le CHU de Montpellier annonce sa 1000ème lobectomie par chirurgie mini-invasive.
Le progrès médical gagne du terrain contre le cancer du poumon. L’hôpital Tenon AP-HP inaugure son nouveau centre de diagnostic rapide, ce lundi 28 novembre, alors que le CHU de Montpellier annonce sa 1000ème lobectomie par chirurgie mini-invasive.
Le Centre Expert en Oncologie Thoracique de l’hôpital Tenon AP-HP inaugure ce lundi 28 novembre son nouveau centre de diagnostic rapide du cancer du poumon. Ce centre, dirigé par Pr Jacques Cadranel et le Pr Jalal Assouad, s’est organisé depuis mai 2016 pour proposer aux patients ayant une image suspecte de cancer à une radio du poumon ou un scanner thoracique d’être vus en consultation d’onco-pneumologie en moins de 7 jours. Les examens nécessaires au diagnostic, anticipés lors de cette première consultation, sont réalisés la semaine suivante en hôpital de jour. Objectif : offrir une prise en charge thérapeutique rapide et alléger l’anxiété.
Montpellier en pointe sur la lobectomie à thorax fermé
De son côté, le CHU de Montpellier annonce sa 1000ème lobectomie par thoracoscopie vidéo assistée, affirmant ainsi une expertise unique en France. Cette chirurgie à thorax fermé tend de plus en plus à se substituer à la chirurgie conventionnelle par thoracotomie qui nécessite une ouverture large du thorax. 
 Au stade localisé d’un cancer du poumon, la chirurgie reste le traitement de référence offrant les meilleures chances de guérison et de survie à long terme. La lobectomie (exérèse d’un lobe pulmonaire) est l’intervention la plus fréquemment pratiquée dans ce type de lésion. Le CHU de Montpellier a été l’un des premiers à proposer, pour réaliser cette intervention, une approche mini-invasive. Le Pr Charles Marty-Ané et son équipe développent cette technique depuis le milieu des années 90 et ont acquis dans ce domaine une antériorité et une expérience reconnues.
Cette technique avancée évite l’ouverture du thorax. Seules 3 incisions de 1 centimètre sont pratiquées sur la face latérale de la cage thoracique : par l’une de ces incisions, une fibre optique (reliée à une caméra)  est introduite dans la cavité thoracique, les deux autres sont réservées à une instrumentation adaptée. Le chirurgien et son équipe conduisent l’intervention totalement à thorax fermé, en suivant son déroulement sur un écran de télévision. Pour finir, une incision minimale élargissant légèrement l’orifice antérieur permet d’extraire la pièce opératoire sans écartement des côtes.
Les équipes françaises parmi les plus performantes en chirurgie cancérologique thoracique
Ce type d’opération permet de diminuer significativement les douleurs post opératoires, les risques de complications et de séquelles et la durée d’hospitalisation (2 à 4 jours au lieu de 8 à 10 jours). Ce qui accélère ainsi la récupération. Cette 1000ème lobectomie par thoracoscopie vidéo-assistée constitue l’une des plus importantes expériences du genre au niveau européen. 
Cette technique s’est considérablement développée ces dix dernières années particulièrement en Asie (Chine, Corée et Japon) et aux USA où environ 40 % des lobectomies pulmonaires sont réalisées selon cette procédure. Elle demeure moins utilisée en Europe et en France, où la diffusion est plus lente mais la tendance se confirme puisque le taux de lobectomie par thoracoscopie est passé de 13% en 2012 à 30% en 2016. Dans le service de Chirurgie Thoracique du CHU de Montpellier, sur les cinq dernières années 74% des lobectomies ont été réalisées par thoracoscopie.
Les équipes françaises sont régulièrement classées parmi les plus performantes en chirurgie cancérologique thoracique (La France est 4ème au classement du Point 2016.
Le cancer du poumon responsable de 1,3 millions de décès par an dans le monde
Le cancer du poumon est selon l’OMS la cause la plus fréquente de décès par cancer chez l’homme : il est responsable de 1,3 millions de décès par an dans le monde. En France, selon l’Institut National de Veille Sanitaire, ce cancer concerne près de 40 000 personnes chaque année, majoritairement des hommes et se situe en fréquence à la 4ème place après le cancer du sein, de la prostate et du côlon mais en première position pour la mortalité avec 30 000 décès par an.

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