Le service de gynécologie-obstétrique CHU de Poitiers annonce l’ouverture d’un centre régional multidisciplinaire spécialisé dans le traitement de l’endométriose. Cette maladie chronique complexe, généralement récidivante, caractérise un dysfonctionnement de l’endomètre, le tissu qui tapisse l’utérus. Ses cellules migrent et colonisent les organes génitaux et le péritoine et peuvent atteindre les appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire provoquant des lésions, des adhérences et des kystes et… des douleurs. L’endométriose touche 1 femme sur 10, en âge de procréer.
La concertation maître mot du centre régional poitevin
Appréhender la maladie dans toutes ses composantes et proposer des solutions les plus adaptées aux attentes des patientes et à leur projet de vie. Telle est la mission du centre qui réunit toutes les expertises : médecins de la fertilité, chirurgiens gynécologues et radiologues. Attentive au désir d’enfant de la consultante, l’équipe intervient également en concertation avec l’unité de procréation médicalement assistée (PMA).
D’autres compétences peuvent être associées, celles des radiologues du CHU et de ville, des gastro-entérologues qui réalisent les écho-endoscopie rectales, et dans le cas d’une intervention chirurgicale, celles des chirurgiens urologues et viscéraux.
Les dossiers sont discutés en réunions pluridisciplinaires au cours desquelles les praticiens confrontent leurs avis. Les conclusions de ces échanges sont transmises aux médecins traitants et aux gynécologues assurant le suivi de ces patientes.
Symptômes et traitements de l’endométriose
La plupart des femmes atteintes sévèrement par cette maladie se plaignent d’avoir souffert depuis la puberté de douleurs gynécologiques. Elles peuvent être multiples et liées à la localisation de la maladie, chronique ou périodiques, ou totalement absentes dans les formes asymptomatiques. La douleur parfois invalidante peut entraîner une incapacité totale ou partielle pendant quelques jours, voire, pour les cas les plus sévères, permanente, et nécessitant le recours à des antalgiques puissants et même morphiniques. Cependant, l’intensité des symptômes n’est pas révélatrice de la gravité des lésions.
Aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de cinq années, durant lesquelles la maladie a eu le temps de causer des dommages notables aux organes. Il n’existe pas de traitements définitifs de l’endométriose, même si la chirurgie et l’hormonothérapie peuvent endiguer l’évolution de cette maladie durant plusieurs mois ou années selon les cas.
D’après un communiqué du CHU de Poitiers diffusé dans le cadre de la campagne de sensibilisation et d’information sur l’endométriose, soutenue par le Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, le Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, et l’association Endofrance,