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Formation immersive en chirurgie : une innovation Montpelliéraine

Nouvelle application des technologiques de jeu vidéo, le masque de réalité virtuelle à l'usage des futurs chirurgiens vient d'être développé par le Dr Maxime Ros, neurochirurgien, chef de clinique au CHU de Montpellier. Cette innovation dans l'univers du high tech permet de proposer des formations immersives aux gestes techniques aux praticiens en formation initiale et continue. Explications...
Nouvelle application des technologiques de jeu vidéo, le masque de réalité virtuelle à l’usage des futurs chirurgiens vient d’être développé par le Dr Maxime Ros, neurochirurgien, chef de clinique au CHU de Montpellier. Cette innovation high tech crée un nouveau format pour des enseignements immersifs aux gestes techniques à destination des praticiens en formation initiale et continue. Explications… 
Passionné de nouvelles technologies, le Dr Ros réussit à combiné sa passion des nouvelles technologies à l’exigence de son métier à sa passion. Durant son clinicat il a développé un concept associant une caméra et un masque de réalité virtuelle. Une caméra filme l’opération et les images sont ensuite traitées afin d’être visionnable avec un casque de réalité virtuelle. Le chirurgien filme d’abord l’intervention avec une caméra 3D ; les images sont ensuite traitées afin d’être visionnables avec un casque de réalité virtuelle. Le résultat permet d’assister à une intervention chirurgicale depuis le point de vue unique du chirurgien. Cette prouesse technologique, dans l’air du temps, permet de former les nouveaux chirurgiens et de diffuser de nouvelles techniques auprès des séniors. Le CHU de Montpellier est le berceau de cette création. Présenté au Parlement européen de la Santé, le projet a remporté le prix de la meilleure Start Up 2016 au salon de renommée internationale Laval Virtual 2016. Montpellier était en lice contre 36 start-ups du secteur de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle.
Du bloc au casque
C’est comme si le chirurgien avait une caméra placée sur sa tête, ce qui permet à l’utilisateur de voir au travers de ses yeux. Les images enregistrées sont retravaillées par un développeur pour en faire un film de réalité virtuelle avec des données complémentaires expliquant l’acte. Cette expérience pédagogique en 3D immersive est développée par la société « Revinax » portée par le Dr Ros et de Jean-Vincent Trives
Actuellement l’entreprise se déplace mais à terme on peut imaginer que les chirurgiens se dotent d’un équipement pour filmer et envoyer directement le document au technicien sur une plateforme.
La société Revinax via son application Surgevry propose des formations immersives adaptées aux actes médicaux et chirurgicaux. Cette immersion dans la réalité virtuelle est possible en ayant acquis un casque vendu dans le commerce. Grâce à ce masque, l’utilisateur entre immédiatement dans un bloc et voit les gestes du chirurgien comme s’il était ce professionnel. Le casque permet d’accéder à d’autres options en tournant la tête comme la reconstruction du cerveau en cas de neurochirurgie, du scanner ou d’autres séquences opératoires.
Optimiser l’apprentissage par une meilleure compréhension et acquisition du geste chirurgical
L’enjeu est de permettre une meilleure transmission du savoir-faire dès qu’il y a geste technique. « En utilisant le casque de réalité virtuelle, vous vous trouvez à la place du chirurgien et vous voyez ses gestes comme si c’était vous qui réalisiez l’intervention. Même si vous ne faites pas réellement le geste, votre cerveau enregistre cette opération et vous gagnez en savoir » explique le Dr Maxime Ros qui fonde cet apprentissage sur le principe des neurones miroirs. Le projet se développe notamment avec les industriels et les laboratoires. Grâce à cette technique, ils mettent en situation l’utilisation de leurs produits lors d’une intervention. Cette technologie rend le pdf et la vidéo classique obsolètes.
Un développement qui dépasse le bloc opératoire
Cette technologie est intéressante dès qu’il y a un geste technique. Elle peut aussi être utile pour certains soins infirmiers et servir dans les instituts de formation auprès des futurs personnels paramédicaux par exemple.
Le casque peut également servir dans les pays en voie de développement projette le Dr Ros qui souligne qu’«Aujourd’hui tout le monde a un smartphone. Il est plus facile pour les soignants de se former par exemple à des accouchements ou des interventions simples grâce au casque, que de se déplacer dans une capitale ou un centre de formation. » 

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