D’une capacité de 118 lits et places, le futur institut de cancérologie du Gard situé dans l’enceinte du CHU de Nîmes s’étendra sur 15 900 m² répartis sur 4 niveaux. Un investissement de 42 millions d’euros, fruit d’un partenariat exemplaire conclu entre le CHRU de Nîmes, la polyclinique Kenval, le centre médical de radiothérapie oncologie- hématologie (ONCORADIO) et l’association de radiologues Nemoscan. Porte d’entrée unique pour les 3 000 nouveaux patients du département atteints chaque année d’un cancer, l’établissement centralisera toutes les chimiothérapies et les activités de cancérologie radiothérapie, médecine nucléaire, imagerie, oncologie médicale, hématologie et comprendra un laboratoire de reconstitution des cytotoxiques. Seule la chirurgie continuera à être pratiquée dans les établissements de référence. Les maîtres mots de cette coopération publique-privée sont synergie des équipes et regroupement des compétences, mutualisation et développement des techniques les plus modernes et accélération de la recherche médicale. L’institut ouvrira ses portes en 2015.
Pôle d’expertise et de référence dans le diagnostic et le traitement des cancers, le futur institut apporte une réponse cohérente et articulée entre l’ensemble des sites et des disciplines participant au traitement du cancer. Son activité sera déployée en collaboration étroite avec la médecine de ville, les réseaux et les associations. Les compétences seront rassemblées en un même lieu : praticiens hospitaliers officiant au sein du CHRU de Nîmes et leurs confrères du secteur privé.
Au sein de l’institut, le patient pourra opter pour la filière de son choix, publique ou privée, qu’il s’agisse des consultations d’oncologie radiothérapie avec un secteur CHU et Oncoradio, de l’hôpital de jour d’oncologie avec 24 places CHU et 20 places Kenval ou de l’hospitalisation complète d’hémato-oncologie avec 38 lits CHU et 36 lits Kenval.
Le plateau technique comprendra 4 accélérateurs de particules pour la radiothérapie ; 1 TEP IRM, 1 TEP SCAN, 3 GAMMA CAMERA pour la médecine nucléaire ; 1 IRM, 1 scanner, 1 radiologie conventionnelle, 1 mammographe, 1 échographe pour l’imagerie médicale ; 2 unités de reconstitution des cytotoxiques.
Certains soins de support comme la lutte contre la douleur, la socioesthétique, le massage-relaxation, ou la pédicurepodologue seront mutualisés.
Par contre la chirurgie continuera à être réalisée au CHU et en clinique dans les blocs opératoires de chaque structure.
Centre de référence en cancérologie pour le département du Gard, le futur institut de cancérologie multipliera les travaux de recherche pour développer et renforcer l’innovation et disposera de quatre plateformes :
• Une plateforme Soins et recherche clinique pour la recherche de nouvelles cibles (notamment dans le domaine des syndromes myéloprolifératifs et leucémies aiguës), la modélisation des essais cliniques virtuels ou précoces et la participation accrue aux essais prospectifs multicentriques
• Une plateforme de radiothérapie pour améliorer l’efficacité tout en diminuant la toxicité. Les travaux porteront aussi sur l’association radiothérapie et traitements systémiques.
• Une plateforme régionale d’imagerie métabolique et moléculaire pour étudier de nouveaux traceurs spécifiques ; développements technologiques (TEP couplé à un IRM 3 T) en partenariat avec les industriels
• Une plateforme de biologie pour la mise au point de nouveaux marqueurs, d’études prédictives et l’enrichissement de la tumorothèque du CHRU.
Grâce à ces développements de nouvelles molécules ou de nouvelles techniques seront mises au point. Ainsi, le patient intégré à un essai thérapeutique est assuré de bénéficier plus rapidement des avancées diagnostiques ou thérapeutiques.
Imaginé par le cabinet d’architecture Michel Beauvais et associés, le bâtiment de 4 niveaux sera organisé en double cube avec une liaison centrale: un niveau inférieur accueillant le plateau technique ; le rez-de-chaussée dédié aux consultations et aux espaces de l’hôpital de jour ; le premier étage dévolu à l’hospitalisation complète d’oncologie – hématologie ; le second étage consacré aux soins continus avec une unité de surveillance continue, une unité de soins intensifs, une unité d’hospitalisation de courte durée.
L’architecture tire profit de la typologie du terrain profitant de sa déclivité pour limiter leur impact sur la conception de l’ouvrage. Ainsi, les zones techniques « lourdes » (bunkers) seront insérées dans la colline de Carémeau. Pour le choix des matériaux, les ressources locales ont été privilégiées avec la réutilisation des pierres du site pour traiter les pieds de façade et les aménagements extérieurs.
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