Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

HUGO : 7,6 milliards d’euros générés par les CHU du Grand Ouest

Le groupement des Hôpitaux universitaires du Grand Ouest (HUGO) pointe l'étendue des retombées économiques de son activité sur le territoire. Les résultats d'une étude réalisée en partenariat avec la chambre de commerce et d'Industrie Nantes St-Nazaire.

Le groupement des Hôpitaux universitaires du Grand Ouest (HUGO) pointe l’étendue des retombées économiques de son activité sur le territoire. Les résultats d’une étude réalisée en partenariat avec la chambre de commerce et d’Industrie Nantes St-Nazaire.
« Chaque euro dépensé directement par les CHU, entraîne le reversement de 2 euros dans l’économie du Grand Ouest », souligne Cécile Jaglin-Grimonprez, déléguée générale de HUGO. L’analyse réalisée sur l’année 2014 porte sur les CHU d’Angers, Brest, Nantes, Rennes, Tours et le CHR d’Orléans, dans l’espace constitué par les régions Bretagne, Centre-Val de Loire et Pays de la Loire.
Les résultats montrent un impact direct de leur activité à hauteur de 2,5 milliards d’euros sur l’économie de l’interrégion du Grand Ouest. Ce chiffre correspond aux retombées économiques liées aux salaires, achats, investissements et impôts locaux distribués par ces 6 CHU-CHR membres d’HUGO.
L’essentiel des dépenses injecté dans l’économie du Grand Ouest
« Les retombées directes des CHU-CHR sur l’économie de leur département correspondent à 66% en moyenne de leur budget et leur impact économique global pèse environ deux fois plus que leurs dépenses de fonctionnement », rapportent les conclusions de l’étude.
L’essentiel des dépenses des CHU-CHR (soit 2,5 sur 3,4 milliards d’euros) a été injecté dans l’économie du Grand Ouest.
Le 1er poste correspond aux salaires versés à plus de 50 000 personnes, domiciliés à 99% CHR dans cette interrégion. Sur les 2,2 milliards d’euros distribués, environ 1,5 profitent à l’économie locale, une fois déduits les impôts, cotisations et taxes et la part du revenu consacré à l’épargne.
Le second poste relève des achats, dont seulement 7,6% restent dans le Grand Ouest, mais pour un montant de 209 millions d’euros. Parmi ces dépenses, ce sont les achats alimentaires, les achats mobiliers et les travaux qui bénéficient le plus aux entreprises du territoire : 98,4 millions d’euros de travaux, sur les 127 dépensés, par exemple.
Un impact indirect de 44,2 millions d’euros
L’attractivité des CHU a généré, par ailleurs, un impact indirect de 44,2 millions d’euros sur les 3 régions du Grand Ouest. 20 à 25% des patients de chaque CHU-CHR proviennent d’un autre département. Leur impact et celui de leurs accompagnants est évalué à 24,2 millions d’euros.
Près de 1700 étudiants sont originaires d’un autre département que celui de l’école ou de la faculté où ils sont scolarisés. Leurs dépenses sont estimées à 13,4 millions d’euros.
La participation aux manifestations organisées à l’initiative du CHU a généré 6,6 millions d’euros. L’impact induit produit par l’injection des dépenses directes et indirectes sur l’économie locale de l’interrégion est, du reste, évalué à 5 milliards d’euros.
Les CHU-CHR, premiers employeurs de leur région
Premiers employeurs de leur région respective, les CHU-CHR sont les pourvoyeurs de 43 125 équivalents temps plein. Leurs salariés représentent 1,24% des emplois du Grand Ouest. Ils dynamisent ainsi l’économie par le pouvoir d’achat qu’ils distribuent, les biens et services qu’ils acquièrent, les investissements qu’ils réalisent.
Les CHU-CHR contribuent, en outre, par leurs impôts et cotisations, à la solidarité collective nationale et locale. Ils produisent de la valeur en formant les futurs professionnels de santé dans leurs 43 écoles et instituts dédiés aux formations paramédicales et, en lien avec les 13 facultés de santé, les futurs médecins, pharmaciens et odontologues.
Ils participent, enfin, à la dynamique économique par leurs activités de recherche, par les partenariats qu’ils nouent avec les Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technologique, et avec des industriels pour exploiter les inventions de leurs salariés (50 brevets notamment), développer des innovations, évaluer des technologies nouvelles.

Chiffres clés des 6 CHU-CHR de Bretagne, Centre-Val de Loire et Pays de la Loire
Une démonstration des atouts des CHU dans le monde économique
Deux CHU ont déjà conduit une étude du même type en France, le CHU de Nice en 2013, celui de Limoges en 2014. Avec une méthode similaire, les Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest (HUGO) démontrent l’impact économique des CHU, à l’échelle d’une interrégion, sur un territoire équivalent à celui du Portugal ou de la Hongrie. « Après l’Atlas de l’excellence en santé du grand Ouest publié en septembre, c’est un deuxième opus destiné à mieux faire connaître nos atouts auprès des acteurs du monde économique et politique de nos territoires », s’est félicité Yann Bubien, directeur général du CHU d’Angers et président d’HUGO.
Betty Mamane

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”