Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le CHU de Nice moteur de l’économie locale à hauteur de 1,456 milliard d’euros et de 16 397 emplois ETP

Dans quelles proportions un CHU contribue-t-il au développement d’un territoire ? En général, les réponses se limitent aux chiffres clés des dépenses directes de personnels, de fonctionnement, et d’investissement. Elles n’intègrent pas la richesse indirecte générée par l’institution, plus complexe à calculer. Le CHU de Nice a voulu explorer la facette méconnue de son impact économique. Une 1ère en France ! Et que révèlent les chiffres ? Que le CHU de Nice est bien un moteur de la croissance locale et dans des proportions nettement supérieures à ce qu’il est communément établi.

Dans quelles proportions un CHU contribue-t-il au développement d’un territoire ? En général, les réponses se limitent aux chiffres clés des dépenses directes de personnels, de fonctionnement, et d’investissement. Elles n’intègrent pas la richesse indirecte générée par l’institution, plus complexe à calculer. Le CHU de Nice a voulu explorer la facette méconnue de son impact économique. Une 1ère en France ! Pour mener à bien une telle analyse, l’établissement s’est appuyée sur la méthodologie rigoureuse établie par l’observatoire économique Sirius de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur. Et que révèlent les chiffres ? Que le CHU de Nice est bien un moteur de la croissance locale et dans des proportions nettement supérieures à ce qu’il est communément établi.  Ainsi, l’impact économique global du CHU  représente presque 3 fois son budget. Les 570 millions d’euros qui lui sont alloués (compte principal et investissements) ont produit 1 456 milliard d’euros au profit de l’économie azuréenne. Quant aux 8 000 salariés du CHU de Nice, ils génèrent 16 397 emplois temps plein. L’enquête montre aussi l’importance des colloques et salons médicaux et hospitaliers : une manne évaluée à plus de 6 millions d’euros par an pour les entreprises locales.
Des chiffres chocs qui tordent le cou aux préjugés
« On présente souvent l’hôpital et la santé en général comme un « coût » pour la société mais on oublie de dire que les  salariés, les patients rétablis, vont pouvoir à nouveau travailler et produire des richesses, que les découvertes des chercheurs-cliniciens sont valorisées par des partenariats industriels et on passe aussi sous silence l’activité et les emplois que le service public hospitalier  contribue à créer dans le secteur privé en achetant des biens et services. C’est ce dernier point que nous avons voulu étudier avec précision.» déclare Martine Rajzman, Directrice de la Communication qui a conduit cette expertise.
Impact économique global : détail des calculs
L’impact direct du CHU de Nice dans les Alpes Maritimes correspond à la masse salariale à laquelle s’ajoute le montant des achats de biens et de services et des investissements réalisés localement : 419,4 millions €, soit 73 % du total de son budget
Emploi : 340 millions d’euros injectés dans le département des Alpes-Maritimes
Avec 8 355 personnels, le CHU est l’un des plus gros employeurs des Alpes-Maritimes. Ces emplois correspondent à 7 785 Equivalents Temps Plein. Le montant des rémunérations du personnel (salaires, charges et impôts liés compris) s’élève à près de 348 millions d’€ pour l’année 2011. C’est, de loin, la principale dépense du CHU, elle représente 60 % de son budget. En ne prenant en compte que les salaires des personnels résidant dans les Alpes Maritimes (97,5 %), le montant retenu pour le
calcul de l’impact s’élève à 339,2 millions d’euros
Achats et investissements : 80 millions d’euros
Le CHU a effectué 229 millions € d’achats et d’investissements (respectivement 145 millions d’€ et 83,8 millions d’€) en 2011 auprès de de 2 100 fournisseurs Parmi eux, près de 600 sont installés dans les Alpes Maritimes principalement dans la construction, l’énergie et la santé. 18 % des achats du CHU sont effectués dans les alpes maritimes, soit 26,4 millions d’euros et 64 % des 83,8 millions d’euros d’investissement sont passés à des fournisseurs du département, soit 53,7 millions d’euros
Impôts et taxes locaux : 146 800 euros
Le CHU de Nice a versé 257 000 € d’impôts en 2011. Sur ce montant, 57 % sont composés de taxes locales, en grande partie pour des taxes foncières soit 146 800 euros.
A cet impact direct propre au CHU s’ajoute celui des 5 entreprises ayant une activité dans les locaux ou sur les terrains du CHU dans la distribution de presse, les cafétérias, les distributeurs automatiques de boissons et nourriture, la location de télévision, l’affichage et la publicité (panneaux publicitaires en bord de route) : 754 000 € d’impact direct
L’emploi créé par ces entreprises est estimé à 19 équivalents temps plein (ETP) grâce à leur activité liée au CHU (en particulier dans les cafétérias et points presse). Sur la base d’un coût salarial moyen par emploi de 36 000 €, la masse salariale versée par ces entreprises pour ces 19 ETP est évaluée à 684 000 €. Les achats de ces entreprises auprès de fournisseurs des Alpes Maritimes s’élève à un montant de 70 000 € (essentiellement des achats alimentaires).
La somme de l’impact direct du CHU de Nice et de ces 5 entreprises atteint 420,1 millions €
Impact social direct total : 7 615 Equivalents Temps Plein.
L’impact social du CHU de Nice correspond aux emplois dans les Alpes-Maritimes directement liés à l’activité hospitalière départementale :
– Emplois du CHU de Nice (à proportion des personnes résidant dans les Alpes Maritimes)
– Emplois des entreprises ayant une activité sur les sites du CHU, à proportion de la part de leur activité liée au CHU.
Le CHU de Nice emploie 8 355 personnes, représentant 7 785 Equivalent Temps Plein. 97,5 % des personnels résident dans les Alpes Maritimes, ce qui correspond à 7 596 Equivalents Temps Plein. Les entreprises ayant une activité sur ses sites génèrent 19 Equivalents Temps Plein.
L’impact social direct du CHU de Nice est de 7 615 Equivalents Temps Plein.
Impact économique indirect des manifestations, des patients et des étudiant : 10,8 millions d’euros
Les manifestations : 6,2 millions d’euros
Le croisement entre les résultats des enquêtes réalisées auprès des organisateurs, des participants et les résultats des enquêtes annuelles du Comité Touristique Régional permet d’estimer les dépenses des différentes personnes lors de ces manifestations.
Les dépenses des 6 260 participants ne résidant pas dans les Alpes Maritimes sont estimées à :
– 220 € par nuitée pour les manifestations internationales
– 170 € par nuitée pour les manifestations nationales
– 50 € par nuitée pour les manifestations régionales
L’impact des participants est de 3,9 millions d’euros
Les dépenses des exposants sont estimées à 176 € par nuitée. Soit un total 452 000 euros à l’année.
Les dépenses d’organisation – qui comprennent celles des conférenciers – sont évaluées à 145 € par jour de manifestation et par participant, dont 66% auprès de fournisseurs des Alpes Maritimes. L’impact des organisateurs est de 1,8 million d’euros.
Les patients hors Alpes Maritimes : 4 millions d’€ sur un an
Parmi les  262 000 patients du CHU, 29 100 ne sont pas des résidents des Alpes Maritimes (environ 12% du total) mais principalement du Var (45%), de Corse, de Monaco ou d’Italie.  Dans 85 % des cas ils sont venus en consultations externes ;  les hospitalisations ne concernant que 9 200 contacts. Lorsqu’ils ne sont pas seuls, ils sont accompagnés en moyenne de 1,2 personne.
89 % des patients font l’aller-retour dans la journée entre leur lieu de résidence et le CHU et dépensent en moyenne 41 € dans le département (pour eux et leurs accompagnants). Un tiers de ces patients prend son repas du midi dans les Alpes Maritimes.
11 % des patients, qui n’effectuent pas l’aller-retour dans la journée, passent en moyenne 5 nuitées dans le département. La moitié d’entre eux passent leur séjour dans un logement marchand (hôtel, location meublée) et l’autre moitié essentiellement dans leur famille ou dans une résidence secondaire. Ils dépensent en moyenne 446 € durant leur séjour.
Moins d’un tiers des patients (29%) est présent pour une consultation post-hospitalisation.
Durant l’hospitalisation, 37% étaient accompagnés d’une personne qui est restée dans le département pendant 10 jours en moyenne. Plus d’un tiers de ces accompagnants a effectué son séjour dans la chambre du CHU, un quart dans un hôtel et 38% dans un logement non marchand. La dépense moyenne au cours de l’hospitalisation est de 171 € par séjour. Elle varie entre 65 € lorsque le patient est seul et 403 € lorsqu’il est accompagné.
Le total de leurs dépenses dans le département s’élève près de 4 millions d’€ sur un an
Etudiants : 598 000 euros
Le CHU propose plusieurs formations pour des professions paramédicales. Trois d’entre elles sont plus particulièrement susceptibles d’accueillir des étudiants venant dans le département pour suivre ces formations : L’Institut de Formation en Soins Infirmier (IFSI), l’Ecole de Sages-Femmes (ESF), l’Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK). Au total, ces trois Institut accueillent 635 étudiants.
Seules les dépenses des 83 étudiants originaires d’un autre département que les Alpes Maritimes ont été prises en compte. Elles ont été estimées à 706 € sur 10 mois soit au total 7 219 €  sur les 3 ans de formation. La dépense totale annuelle des étudiants des trois instituts, non originaires des Alpes-maritimes est de 598 000 euros.

Impact social indirect
Sur les 10,8 millions d’euros d’impact économique indirect, seuls 35,2% sont retenus au titre des frais de personnel. Le coût salarial moyen est estimé à 36 000 euros. L’impact social indirect est donc de 105 emplois selon l’équation suivante : 10,8 millions € * 35,2% / 36 000 = 105 Equivalents Temps Plein
Impact induit
L’impact induit représente les dépenses des bénéficiaires des impacts direct et indirect. Ces dépenses interviennent par vagues successives au travers d’un effet vertueux. En effet, chaque professionnel du département exerçant une activité par l’intermédiaire du CHU de Nice génère à son tour des retombées économiques dans l’ensemble des Alpes Maritimes qui, constituent  autant de nouveaux  flux de revenus. Cette mesure passe par l’établissement d’un coefficient multiplicateur qui, en tenant compte des caractéristiques économiques du département, permet d’évaluer ces vagues successives de revenus en amplifiant la somme des impacts direct et indirect.
Le coefficient repose sur l’analyse du tissu économique et du comportement des professionnels en matière de consommation, d’investissements, de fiscalité locale et de salaires dans les Alpes-Maritimes. Suite à une étude réalisée par l’Observatoire Economique Sirius-CCI, ce coefficient a été fixé à la valeur de 2,386 pour les Alpes-Maritimes.
L’impact économique induit du CHU de Nice se calcule donc en multipliant  2,38  (impact direct + impact indirect)  soit 2,38 * (420,1 millions € + 10,8 millions €) = 1,026 milliard €
lmpact social induit du CHU de Nice
L’impact social induit du CHU de Nice détermine le nombre d’emplois à temps plein correspondant à l’impact économique induit. Son calcul se base sur un coefficient multiplicateur similaire à celui du calcul de l’impact économique induit, mais qui par convention ne prend pas en compte les dépenses en impôts locaux. Ce coefficient est fixé à 2,06. Sur le montant de dépenses successives qu’il permet de calculer, seuls 35,2% sont pris en compte au titre des frais de personnel.
Le montant ainsi obtenu est rapporté au coût salarial moyen pour estimer le nombre d’Equivalents Temps Plein correspondant.
Impact social induit =  (2,06 * (impact direct – impôts locaux + impact indirect) * 35,2 %) / coût salarial = (2,06 * (420,2 M€ – 0,147 M€ + 10,8 M€) * 35,2 %) / 36 000 € = 8 677 ETP

Définition
L’impact économique global est la somme  impact direct + impact indirect+ impact induit. Ainsi l’impact économique global du CHU de Nice s’élève à 1,456 milliard d’€ et son impact social à 16 397 ETP
Pour en savoir plus, télécharger l’étude

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de Saint-Etienne : 40 centres maladies rares labellisés

Le mois dernier a eu lieu la Journée internationale des maladies rares. L’occasion pour le CHU de Saint-Etienne d’annoncer la labellisation pour cinq ans de quarante centres d’expertise, tous dédiés à la prise en charge de ces pathologies. Une décision ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en termes de prise en charge et de suivi des patients.

Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.