Après 8 années de bons et loyaux services et une moyenne de 42 sorties par mois, l’Agusta Power 109, hélicoptère du SAMU06 sera remplacé par un nouveau modèle plus performant. Surtout l’EC 135 du fabriquant Airbus Helicopters (ex-Eurocopter) est un des plus silencieux de sa catégorie.
Léger, parfaitement adapté aux missions de secours, ce bimoteur respecte les contraintes environnementales. Son prix d’achat oscille entre 3 et 6 millions d’euros pour la société Inaer à laquelle le CHU de Nice loue les prestations.
Au CHU de Nice, l’hélicoptère du SAMU effectue à peu près 400 heures de vol par an et 500 interventions héliportées. Les amplitudes horaires sont de 8h à 20h / 365 jours. Il rayonne sur toute la région PACA et la Corse soit environ une quarantaine de missions/an. Il est utilisé pour le transport de malades urgents dont la détresse vitale est engagée (AVC, crise cardiaque dans l’arrière pays (Infarctus), accident de la route etc), ainsi que pour le transfert de patients vers des services plus adaptés à leur pathologie (grand brûlé, prématuré…).
Les avantages de l’aéronef sont nombreux dont notamment un système de chargement du patient par l’arrière et par le côté grâce à d’imposantes portes coulissantes ce qui offre l’avantage de rentrer le brancard en position allongée. L’ensemble des équipements électroniques appelé « avionique » d’une toute nouvelle génération apporte plus de modernité en ce qui concerne le « glass cockpit » traduire planche de bord tout écran regroupement un maximum d’informations sur une même surface de visualisation et ainsi diminue la charge de travail des pilotes. L’appareil contient aussi un équipement de survol maritime pour les évacuations sanitaires en Corse environ 40 par an et un rotor arrière « caréné » pour plus de sécurité lors des interventions. Ce modèle, utilisé dans le monde entier en tant qu’hélicoptère de secours et de police.
Aux couleurs de la Côte d’Azur jaune et bleu selon les normes de couleurs en vigueur pour ces services de secours, il sort à peine des ateliers et s’apprête à démarrer sa mission dans les Alpes-Maritimes dès le 24 mars.
Perfusionniste : ce métier de la santé aussi indispensable que méconnu
Nicolas Rougier est perfusionniste au bloc cardiologie de l’Hôpital Haut-Lévêque (CHU de Bordeaux). Une bonne partie de son quotidien consiste à gérer la circulation extracorporelle du sang d’un patient qui se fait opérer et, bien souvent, à arrêter le cœur de ce dernier. Une responsabilité non négligeable mais qui reste largement mal (re)connue. Il y a quelques jours, nous avons accompagné Nicolas Rougier, lors d’une intervention sous haute tension. Pour CHU Média, il a accepté de nous parler de son métier, pratiqué dans l’ombre par seulement trois-cent personnes en France, et pourtant si essentiel.