Après un communiqué en date du 28 mars 2017 où la FHF et les Conférences hospitalières appelaient le Ministère de la Santé à retirer l’arrêté de déclassement des séjours en hôpital de jour, les responsables renouvellent leur demande par courrier en date du 5 avril. Le ton se fait plus pressant. Le manque à gagner s'élève à 500 M€ et va se traduire par
Après un communiqué en date du 28 mars 2017 où la FHF et les Conférences hospitalières appelaient le Ministère de la Santé à retirer l’arrêté de déclassement des séjours en hôpital de jour, les responsables renouvellent leur demande par courrier en date du 5 avril. Le ton se fait plus pressant.
Le manque à gagner s’élève à 500 M€ et va se traduire par "des plans de suppressions ou de réductions d’activités et d’effectifs qui se cumulent aux baisses des tarifs par ailleurs mises en œuvre dans le cadre du plan triennal". De très nombreux retours de terrain dénoncent la mise en péril de soins comme le traitement de douleurs chroniques, du diabète gestationnel….
Les signataires rappellent à cette occasion l’engagement des établissements publics dans le virage ambulatoire, l’importante révision des réorganisations et des pratiques qu’ils ont du mener pour garantir les prises en charge les plus courtes possibles. Dans ces conditions "l’arrêté du 1er mars est vécu unanimement comme une volonté de porter un coup d’arrêt au développement de l’ambulatoire, à l’inverse exact des stratégies engagées depuis plusieurs années". Pour les responsables, le maintien de cette décision risquerait de "porter un vrai coup d’arrêt à la préparation des projets médicaux partagés de nombreux groupements hospitaliers de territoire qui faisaient une large place aux alternatives à l’hospitalisation comme levier d’appui à la construction des filières".
Une porte reste ouverte : la création de tarifs intermédiaires, qui doivent permettre de financer de façon plus adaptée qu’auparavant des consultations complexes pluridisciplinaires et engager les établissements publics dans une meilleure prise en charge des actions de prévention.
Mais pour l’heure cette nouvelle économie ne passe pas dans un secteur qui fait déjà des efforts pour respecter les contraintes des finances publiques comme cela a été le cas en 2016. "Une colère profonde au sein des établissements de santé est en train de monter." alertent les présidents des conférences et de la FHF
Les signataires
Pr Michel CLAUDON, président de la conférence des présidents de CME de CHU
Jean-Pierre DEWITTE, président de la conférence des DG de CHRU
Thierry GODEAU, président de la conférence des présidents de CME de CH
Zaynab RIET, présidente de la conférence des directeurs de CH
Frédéric VALLETOUX, président de la FHF