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Maladies vasculaires : une salle hybride high tech à Nantes

Le service de chirurgie vasculaire du CHU de Nantes est le premier service universitaire en France à être doté, pour son usage exclusif, d'une salle d'opération "hybride" ou "interventionnelle" - la salle hybride associe bloc opératoire et système de radiographie perfectionné, un équipement qui permet de pratiquer des interventions de pointe et mini-invasives.

Le service de chirurgie vasculaire du CHU de Nantes est le premier service universitaire en France à être doté, pour son usage exclusif, d’une salle d’opération "hybride" ou "interventionnelle"  – la salle hybride associe bloc opératoire et  système de radiographie perfectionné, un équipement qui permet de pratiquer des interventions de pointe et mini-invasives.
Un large éventail d’interventions complexes
Dans cet espace futuriste, le système de radiographie est suspendu au plafond et se déplace latéralement et longitudinalement autour du patient pour pratiquer un large éventail d’interventions endovasculaires et hybrides complexes. Les chirurgiens vasculaires traiteront les patients souffrant d’une artérite périphérique ou d’anévrysmes aortiques. Ils opèreront en se plaçant des deux côtés de la table.
L’intervention des anesthésistes est également facilitée. Ils se tiennent au niveau du poste de commande car ils ne doivent pas rester en permanence en salle afin de profiter de la radioprotection du poste de commande. Cependant ils doivent être aussi à proximité du patient afin d’intervenir au niveau du respirateur ou du patient lui même. Or peu de salles hydrides/ interventionnelles prennent en compte ces paramètres et  le parcours de l’anesthésiste pour atteindre son respirateur et/ou le patient ressemble plutot au parcours du combattant: enjamber le capteur plan, faire le tour complet de la salle…
A Nantes, la tête du patient et le respirateur se situe juste en sortie de poste de commande. De plus il y a un contrôle visuel direct du patient depuis le poste de commande. Enfin des écrans répétiteurs dans le poste de commande reprennent l’enregistrement des paramètres  du respirateur.
Une dosimétrie réduite
L’équipement est doté des dernières technologies d’acquisition 3D, de fusion d’images radiologiques et scanner, et d’un échographe. La dosimétrie sera réduite drastiquement par l’utilisation de logiciels toujours plus puissants et évolués.
Lors d’opérations de chirurgie ne nécessitant pas l’utilisation de radiologie, le système est positionné loin de la table, l’espace autour de patient est alors libéré dans des conditions d’asepsie optimum.
La particularité de la salle installée au CHU de Nantes est d’être entièrement dédiée aux interventions vasculaires et non partagée avec d’autres spécialités comme cela se pratique ailleurs : "Lorsqu’elles sont partagées, ces salles ne sont utilisées par chaque service que pour certaines interventions. Nous utiliserons la nôtre quotidiennement, même pour des gestes classiques, que nous pourrons pratiquer avec un meilleur confort et de meilleurs résultats pour le patient, explique le Pr Yann Gouëffic, chef du service de chirurgie vasculaire. Nous pourrons nous approprier cette salle et y appliquer les nombreuses évolutions intervenues au cours des vingt dernières années dans notre spécialité. En effet, aujourd’hui, 80% de la chirurgie vasculaire est interventionnelle, c’est-à-dire qu’elle se fait par l’utilisation de procédures endovasculaires, utilisant le canal des vaisseaux sanguins, sous contrôle radiographique. Cela peut éviter l’hospitalisation, l’anesthésie générale, les cicatrices, la douleur… Mais requiert un équipement de première qualité."

Sécurité des soins et radioprotection
Pour Mikaël Deslandes, ingénieur biomédical, "Ce nouvel équipement réussit la synthèse entre les contraintes architecturales du bloc opératoire et celles liées à l’installation d’un système de radiologie interventionnel. L’ergonomie de la salle a été très étudiée, le tout pour une plus grande sécurité des soins et une meilleure radioprotection, pour le patient et les personnels."
La salle interventionnelle vasculaire permettra d’accroître la performance des actes en permettant au praticien de réaliser son geste dans des conditions de sécurité et de réussite optimum. Utilisée de manière usuelle, elle sera un vecteur d’innovations : développement de nouvelles techniques diagnostiques et thérapeutiques. Meilleure diffusion des connaissances également grâce à ses équipements intégrant les dernières technologies de communication qui faciliteront la retransmission de cas cliniques en direct.
L’acquisition et l’installation de la salle hybride s’inscrit dans le cadre d’une restructuration-rénovation complète du plateau d’imagerie de l’hôpital Nord Laennec, incluant l’acquisition d’un nouveau scanner et d’un appareil d’IRM de dernière génération. Dans la perspective de la création d’un nouvel hôpital, le CHU de Nantes maintient son niveau d’équipements de pointe.
Salle hybride, hôpital Nord Laennec du CHU de Nantes : données techniques
La salle réunit une salle d’examen, une salle de contrôle, un local technique, l’ensemble occupant une superficie de 60 m2
Coût de l’équipement
Équipement « Flexmove » (Philips) : 840 000 €
Travaux : 602 000€
Total : 1 442 00€

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