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#Moi(s) sans tabac : les CHU en campagne

Agnès Buzyn en a donné le coup d'envoi à Angers: les CHU se mobilisent pour cette 2e édition du #Moi(s) sans tabac, avec toujours pour objectif d'inciter les fumeurs à s'abstenir pendant un mois. Une période déterminante qui multiplie par 5 les chances pour eux d'arrêter définitivement. Panorama des initiatives en CHU en ce novembre 2017 pour porter le message...

Agnès Buzyn en a donné le coup d’envoi à Angers: les CHU se mobilisent pour cette 2e édition du #Moi(s) sans tabac, avec toujours pour objectif d’inciter les fumeurs à s’abstenir pendant un mois. Une période déterminante qui multiplie par 5 les chances pour eux d’arrêter définitivement. Panorama des initiatives en CHU en ce novembre 2017 pour porter le message…
Initié en 2016 par le ministère de la Santé, en partenariat avec Santé Publique France, associés à la Ligue contre le cancer, le grand défi collectif est relancé en ce mois de novembre pour un enjeu de taille: le tabac est la première cause de mortalité prématurée et la première cause de cancers évitables. En France, chaque année, le tabac tue 73 000 personnes, dont 44 000 par cancer. Alors que la prévalence du tabagisme croît parmi les Français, y compris chez les femmes et chez les jeunes, le tabagisme reste le principal facteur de risque pour de nombreuses maladies non transmissibles. Pourtant parmi les 13 millions de fumeurs français, 6 sur 10 souhaitent arrêter. Un Moi(s) sans tabac peut les y aider.

Agnes Buzyn sur la "Fan zone" du Moi(s) sans tabac à Angers


Moi(s) sans tabac – stand tenu par les membres de l’Unité de Coordination de Tabacologie (UCT) ©CHU Angers
En visite au CHU d’Angers,ce 2 novembre 2017, la ministre des Solidarités et de la Santé s’est rendue aux côtés des professionnels de santé mobilisés sur la « Fan Zone » du Moi(s) sans tabac, place du Ralliement. L’occasion de faire connaître la démarche de soins de l’Unité de Coordination de Tabacologie (UCT). Créée en 2000 à la suite d’un appel à projet, cette unité, pilotée par le Dr Claude Guillaumin*, réunit 14 professionnels de santé : tabacologues, psychologues, sage-femme, diététicienne, coach sportif… 
Pour réussir l’arrêt du tabac et éviter les rechutes, l’équipe tient compte de la motivation du fumeur, de ses projets, sa confiance en ses capacités d’arrêt et des dépendances pharmacologique et comportementale qui peuvent exister. Un protocole structuré et adapté est alors proposé au patient. Il s’agit de travailler sur sa motivation, de lever certains freins, de d’«équiper» le patient pour qu’il apprenne à vivre sans fumer et résiste aux envies de cigarettes, parfois impérieuses.

L’AP-HP sur tous les fronts : de la prise en charge à la prévention

Tout au long du mois de novembre,  l’AP-HP propose des prises en charge de prévention et de traitement du tabagisme dans ses hôpitaux. Elles sont accessibles à tous, adultes, jeunes, femmes enceintes, présentant ou non des pathologies associées, qu’il s’agisse de patients externes ou hospitalisés. 
L’offre de soins est souvent assurée en première intention par les services de médecine ou de chirurgie pour les cas simples avec possibilité de recours aux équipes spécialisées pluridisciplinaires médicales et paramédicales formée en tabacologie/addictologie.

Soins, formation, recherche et coordination régionale

Les consultations spécialisées en tabacologie s’adressent à tous les fumeurs. La prise en charge du tabagisme est par ailleurs particulièrement recommandée si une intervention chirurgicale est programmée. L’AP-HP a également ouvert des consultations de tabacologie et d’addictologie spécialisées pour les femmes enceintes et les adolescents.
Les tabacologues/addictologues de l’AP-HP assurent aussi des missions de soins, d’enseignement, de formation, de recherche et de coordination régionale avec les autres partenaires. L’AP-HP est notamment membre fondateur du réseau Hôpital sans tabac, qui s’est élargi pour devenir le réseau national des établissements de soin pour la prévention des addictions « RESPADD ».

Sevrage tabagique: quels sont les différents traitements ? Les explications du Dr Anne-Laurence Le Faou-Lecigne

Pour en savoir plus: Moi(s) sans tabac dans les hôpitaux de l’AP-HP

Un "Espace sans tabac" au CHU de Bordeaux

Pour la 2ème année consécutive, le CHU de Bordeaux a choisi de s’inscrire dans le cadre de la campagne nationale Moi(s) sans tabac en sensibilisant les usagers et en mobilisant activement ses professionnels autour de la lutte contre les méfaits du tabac sur notre santé. Très impliqué dans la prévention des addictions, le CHU propose des actions de sensibilisation, d’accompagnement et met en place, en partenariat avec la Ligue contre le cancer Gironde, le dispositif «Espace sans tabac» sur ses groupes hospitaliers dont la 1ère phase se déploie à l’hôpital Saint-André.

En partenariat avec les collectivités territoriales

Lancé par la Ligue contre le cancer en 2012, le label «Espace sans tabac» a pour vocation de proposer, en partenariat avec les collectivités territoriales, la mise en place d’espaces publics extérieurs sans tabac. Ces espaces contribuent à : réduire l’initiation au tabagisme des jeunes et encourager l’arrêt du tabac, éliminer l’exposition au tabagisme passif, promouvoir l’exemplarité et la mise en place d’espaces publics conviviaux et sains, préserver l’environnement des mégots et des incendies, et rompre le lien entretenu par l’industrie entre les loisirs et le tabac.

Six espaces extérieurs identifiés 

Au CHU de Bordeaux, cela se traduit concrètement par : l’interdiction de consommer du tabac sur 6 espaces extérieurs identifiés, l’installation d’une signalétique spécifique et identifiable (panneaux avec logo officiel du label, mis en place de claustra, marquage au sol,«abri» fumeurs cours St-Raphaël…), des actions de sensibilisation et des consultations d’aide au sevrage proposées toute l’année, sur les 3 sites du CHU, par les équipes de pneumologie, destinées aux professionnels et aux usagers.
Pour en savoir plus: Programme d’actions Mois sans Tabac au CHU de Bordeaux

Arrêter grâce à la  réalité virtuelle à Marseille

Un essai clinique de grande ampleur est en cours à Marseille, piloté par le service de psychiatrie du Pr Lançon à l’hôpital de la Conception (AP-HM). Objectif: tester l’efficacité de la réalité virtuelle sur les personnes qui ont décidé d’arrêter de fumer mais craignent de «replonger». Une première phase de l’étude a montré des résultats encourageants: 72% des patients traités par réalité virtuelle n’ont pas rechuté au bout d’un an.
Depuis plusieurs années, l’utilisation de la réalité virtuelle a fait ses preuves dans le traitement de troubles mentaux, notamment des phobies et de l’addiction. L’essai clinique de grande ampleur en cours à l’AP-HM s’adresse à des personnes qui ont arrêté de fumer et veulent être sûres de ne pas reprendre, ou qui veulent arrêter de fumer tout en bénéficiant d’une aide pour ne pas « replonger ».
Ce nouveau traitement psychothérapeutique d’aide au maintien du sevrage tabagique, totalement gratuit, s’appuie sur des innovations en matière de réalité virtuelle. Il est coordonné par le Dr Eric Malbos, spécialiste des thérapies comportementales et cognitives (TCCs) au sein du pôle psychiatrie de l’hôpital de la Conception (AP-HM).

Un outil thérapeutique d’avenir

«La réalité virtuelle est un média qui permet aux utilisateurs d’interagir en temps réel avec des environnements virtuels créés par ordinateur», résume le Dr Malbos. L’application de cette technologie immersive à la thérapie cognitivo-comportementale est exploitée de manière croissante pour le traitement de troubles mentaux, en particulier de l’addiction.
Plongé grâce à un casque 3 D dans les situations «à risques» qu’il redoute (stress, soirée entre amis, pause café, etc.), le patient va pouvoir les affronter grâce à l’accompagnement du thérapeute. Le dispositif d’immersion comporte un casque de réalité virtuelle muni du son, et un traqueur de position.
Le candidat à l’arrêt du tabac peut ainsi se déplacer et réagir dans un environnement fictif mais évoquant des situations bien réelles. Le principe est celui du jeu vidéo, à la différence que le patient en est le personnage principal. La thérapie se déroule à raison de trois quarts d’heure par semaine pendant deux mois. Un suivi régulier est mis en place au bout de trois, six et douze mois.
Pour participer à l’étude clinique: traitement.tabac@gmail.com /06 34 14 16 86

Informations et animations tous azimut à Nîmes

En Occitanie, le Comité départemental du Gard sera présent aux côtés de ses partenaires tout au long du mois, notamment avec le CHU de Nîmes, tous les jeudis de novembre via un stand d’information et d’aide à l’arrêt du tabac dans le hall de l’hôpital universitaire Carémeau.
Les objectifs sont d’informer, de prévenir, d’animer, d’échanger et de soutenir… Les bénévoles, animateurs et les médecins et soignants du service d’Addictologie du CHU accueilleront les usagers, visiteurs et personnels, qu’ils soient fumeurs, non-fumeurs, jeunes, femmes, hommes,…
«Notre lutte contre le tabac est un de nos combats prioritaires, une lutte acharnée que nous menons sur tous les fronts. Le Moi(s) sans tabac doit être un élan pour tous les fumeurs qui souhaitent arrêter. Mais seul, ce n’est jamais facile ! Et pourtant: 30 jours sans fumer, c’est cinq fois plus de chances d’arrêter. Nous profitons de ce mois dédié à la lutte contre le tabac pour accompagner les fumeurs dans leur arrêt», explique Ricardo Domingues,  Coordinateur du Comité du Gard de la Ligue contre le cancer.
Moi(s) sans tabac au CHU de Nîmes : Rendez-vous dans le hall de Carémeau-Jeudi 9 novembre / Jeudi 16 novembre / Jeudi 23 novembre / Jeudi 30 novembre-De 10h30 à 15h30

En partenariat avec France Bleu Gard-Lozère


Pour la deuxième année consécutive, le CHUN s’associe à France Bleu Gard-Lozère, dans le cadre d’un partenariat de prévention et de santé publique. En effet, à la fin de chaque heure, une chronique d’une minute adressant des messages et conseils pratiques sera diffusée chaque jour du mois de novembre. Ces messages seront animés par le Dr Rémi Targhetta, addictologue au CHU de Nîmes. Par ailleurs, les auditeurs de la radio la plus écoutée des Gardois et des Lozèriens pourront poser leurs questions aux professionnels de santé du CHUN chaque mercredi entre 9h et 10 h dans «La bande à Servane».
Pour en savoir plus : //mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/
Betty Mamane

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