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Pour un patient victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque seconde compte. La nouvelle unité dédiée aux urgences neuro-vasculaire apporte de nouvelles garanties au millier de personnes admises chaque année en soins intensifs au CHU de Tours : meilleur diagnostic, intervention des secours mieux coordonnée, meilleure gestion du temps, plus grande efficacité des traitements et surtout la diminution de 30% des risques de décès et de handicap. Ouverte le 5 janvier 2009 à l'hôpital Bretonneau, cette antenne implique toute la chaine des soins d'urgence à la filière neuro-vasculaire : généraliste, médecins du SAMU, urgentistes, neurologue, radiologue, réanimateur, cardiologue, neurochirurgien, rééducateur fonctionnel. Le rôle du personnel soignant (infirmière, aides-soignantes, kinésithérapeutes, orthophonistes, assistantes sociales) est capital.

Pour un patient victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque seconde compte. La nouvelle unité dédiée aux urgences neuro-vasculaire apporte de nouvelles garanties au millier de personnes admises chaque année en soins intensifs au CHU de Tours : meilleur diagnostic, intervention des secours mieux coordonnée, meilleure gestion du temps, plus grande efficacité des traitements et surtout la diminution de 30% des risques de décès et de handicap. Ouverte le 5 janvier 2009 à l’hôpital Bretonneau, cette antenne implique toute la chaine des soins d’urgence à la filière neuro-vasculaire : généraliste, médecins du SAMU, urgentistes, neurologue, radiologue, réanimateur, cardiologue, neurochirurgien, rééducateur fonctionnel. Le rôle du personnel soignant (infirmière, aides-soignantes, kinésithérapeutes, orthophonistes, assistantes sociales) est capital.

Que faire en cas de suspicion d’AVC survenant au domicile ?
Le diagnostic d’AVC est évoqué devant une paralysie brutale de la moitié du corps, parfois associée à une perte de sensibilité de la moitié du corps, des troubles du langage, des troubles visuels ou de l’équilibre. La plupart du temps il n’y a ni coma, ni malaise, ni douleurs associées.
Il faut appeler de toute urgence le centre 15 qui se mettra en rapport avec le neurologue de l’UNV. Noter précisément l’heure de début des symptômes.Le diagnostic peut être difficile à faire et doit être confirmé par un examen d’imagerie cérébrale (scanner ou IRM). Dans tous les cas, recueillir le maximum d’informations et favoriser le transfert en extrême urgence.

Comment sont admis les patients dans l’UNV ?
Les patients seront admis dans l’UNV après un appel téléphonique d’un médecin (la plupart du temps régulateur du SAMU) au neurologue présent 24h sur 24 dans l’unité. Les médecins généralistes qui suspectent un diagnostic d’AVC, ou les médecins d’autres établissements de la région Centre, peuvent également contacter le neurologue pour un avis téléphonique ou un transfert. L’admission d’un patient dans l’UNV doit toujours faire suite à un appel téléphonique d’un correspondant médecin.

Peut-on contacter son médecin traitant en cas de signes d’AVC ?
L’AVC est une grande urgence médicale. Il est toujours préférable de joindre le centre 15 en cas de signes évocateurs (paralysie, troubles du langage, troubles visuels). S’il est appelé, le médecin traitant peut également contacter le neurologue de l’UNV pour un transfert direct. Etant donné le caractère d’extrême urgence, le centre 15 doit être le premier interlocuteur pour accéder le plus vite possible au service spécialisé.

Peut-on se présenter directement dans l’UNV ?
L’admission dans l’UNV ne peut s’effectuer qu’après un appel téléphonique d’un médecin au neurologue de l’UNV. Le diagnostic d’AVC est difficile et nécessite un avis médical, au moins téléphonique. Par ailleurs, la nécessité de traiter en extrême urgence des patients impose que le neurologue soit en permanence informé des patients qui sont attendus dans l’unité, pour des raisons de disponibilité de lits. Il est essentiel de passer par un système de régulation.

Quel est l’intérêt d’une UNV au niveau régional ?
Chaque habitant d’une région doit pouvoir accéder dans les meilleurs délais aux traitements d’urgence : l’existence de filières neuro-vasculaires autour d’une UNV de référence (généralement celle du CHU) permet une égalité des soins pour tous : repérage pré-hospitalier par le centre 15, transfert en UNV, thrombolyse si elle est indiquée, accès à une expertise multidisciplinaire neuroradiologie, neurochirurgie, réanimation, cardiologie, chirurgie vasculaire), début du traitement de prévention et de la rééducation.

Quelle est la situation en région Centre ?
Il existe depuis 7 ans des lits d’UNV dans le service de cardiologie de Dreux. Une UNV a été créée à l’automne 2008 dans le centre hospitalier de Bourges. Depuis 2003 à Bretonneau, une filière neuro-vasculaire, issue de la collaboration entre la neurologie et la réanimation, assure l’accueil en urgence des patients ayant un AVC récent, adressés en majorité par les SAMU des départements de la région Centre.

Quelles sont les traitement dispensés par l’unv ?
En l’absence de contre-indications, une thrombolyse intraveineuse sera proposée le plus tôt possible, avant que des lésions irréversibles ne se constituent soit dans les 3 premières heures et au maximum 4 h 30 après le début du premier symptôme. Pratiquée aux USA depuis 1995, la thrombolyse intra-veineuse est autorisée en Europe depuis 2003. Le traitement consiste à injecter par les veines un produit qui dissout les caillots. Un examen d’imagerie cérébrale sera effectué avant le traitement d’où la nécessite de transférer le patient en milieu spécialisé où un neurologue expérimenté l’examinera. La prise en charge en unité neuro-vasculaire est à elle seule un traitement efficace de l’AVC. En dehors de la thrombolyse, l’UNV apporte un bénéfice à tous les patients atteints d’AVC, quel que soit leur âge du fait de l’expérience du personnel soignant et de la collaboration multidisciplinaire entre médecins, qui assure la qualité optimale des soins depuis la survenue du premier symptôme jusqu’au retour à domicile.

Définition d’une unité neuro-vasculaire
C’est une unité d’hospitalisation, généralement située dans un service de neurologie, qui prend en charge les patients ayant un AVC. Elle est sous la responsabilité de médecins et de personnel soignant spécialisés et formés à cette pathologie. Elle accueille les patients 24h/24, tous les jours de l’année, permet d’effectuer le traitement par thrombolyse lorsqu’il est indiqué, et de garantir la qualité optimale de soins pour tous les patients ayant un AVC.

La prise en charge dans une UNV diminue d’environ 30 % le risque de décès et de handicap, indépendamment de tout traitement spécifique. L’expérience du personnel, la prévention des complications, l’accès au plateau technique de neuroradiologie, la mise en place de protocoles de soins et l’accès rapide à des avis spécialisés (chirurgie, réanimation), permettent d’apporter un bénéfice à tous les patients admis dans les heures qui suivent le début des symptômes.

Les UNV existent depuis une quinzaine d’années dans certains pays (Canada, Europe du nord). En France, leur création a fait l’objet de 2 circulaires ministérielles en 2003 et 2007, et de recommandations de la haute autorité de santé. Dans les suites du schéma régional d’organisation des soins (SROS) 3, la création de 140 UNV était envisagée, mais à l’heure actuelle seulement une soixantaine d’UNV reconnues existent en France. La création des UNV est coûteuse, et leur bénéfice n’apparaît souvent qu’à moyen et long terme.

L’AVC : une grande urgence médicale
Le terme d’AVC rassemble :
– les accidents ischémiques (85% des cas), où une artère cérébrale est bouchée par un caillot, ce qui entraîne un infarctus cérébral
– les accidents hémorragiques (15% des cas) où une artère se rompt et entraîne un hématome à l’intérieur du cerveau
Par ailleurs, un certain nombre de patients présentent des accidents ischémiques transitoires (AIT) : ce sont des épisodes brefs, qui récupèrent spontanément en moins de 24 h, mais annoncent souvent un infarctus cérébral dans les semaines qui viennent.

Le cerveau perd des millions de neurones par minute. L’infarctus cérébral commence à se constituer dès les premiers instants. L’hémorragie cérébrale peut s’aggraver très rapidement. Il est donc essentiel que le diagnostic soit évoqué le plus tôt possible et que les patients soient transférés au plus vite dans un milieu neurologique spécialisé. L’âge moyen de survenue d’un AVC est de 73 ans, mais 40% des cas surviennent chez des sujets jeunes encore en activité. C’est une pathologie grave puisqu’à un an, 1/3 des patients vont décéder des suites de leur AVC, 1/3 des patients vont garder des séquelles importantes, et 1/3 seulement vont retrouver leurs activités antérieures. Les patients ayant des facteurs de risque vasculaire (HTA, tabac, dyslipidémie, diabète, obésité) sont particulièrement à risque.

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