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Quand la recherche guadeloupéenne devient Caribéenne

En matière de santé publique, les Antilles Guyane partagent les mêmes spécificités : pathologies communes comme la drépanocytose, priorités sanitaires identiques (paludisme, dengue, fièvre jaune) et diversité ethnique des populations. Ces similitudes impliquent une organisation de la recherche à l'échelle des territoires ultramarins. Deux structures donnent corps à cette démarche fédératrice : le Centre d'investigation clinique et d'épidémiologie clinique et la plateforme de biologie moléculaire/ centre de ressources biologiques. Une première étape a été franchie en 2006 avec la labellisation du Centre de référence caribéen de la drépanocytose « Guy Mérault» du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes et de ses services référents du Centre Hospitalier de la Basse-Terre et du entre Hospitalier du Lamentin (Martinique).

En matière de santé publique, les Antilles Guyane partagent les mêmes spécificités : pathologies communes comme la drépanocytose, priorités sanitaires identiques (paludisme, dengue, fièvre jaune) et diversité ethnique des populations. Ces similitudes impliquent une organisation de la recherche à l’échelle des territoires ultramarins. Deux structures donnent corps à cette démarche fédératrice : le Centre d’investigation clinique et d’épidémiologie clinique et la plateforme de biologie moléculaire/ centre de ressources biologiques. Une première étape a été franchie en 2006 avec la labellisation du Centre de référence caribéen de la drépanocytose « Guy Mérault» du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes et de ses services référents du Centre Hospitalier de la Basse-Terre et du entre Hospitalier du Lamentin (Martinique).

Le Centre d’investigation clinique et d’épidémiologie clinique (CIC-EC)
Structure de construction et d’échange de savoir scientifique, le centre assure le pilotage des études des pathologies tropicales, des programmes de recherche et forme à la recherche clinique. Objectif : améliorer la santé de la population antillo-guyanaise dans le respect fondamental de la personnalité et de l’intégrité de chaque individu.
Le centre est ouvert aux investigateurs de toute origine institutionnelle et aux industriels souhaitant conduire des travaux sur l’homme sain ou malade. Il met à disposition un plateau technique qui comprend notamment une plateforme de biologie moléculaire. Ce service, en cours de construction, sera opérationnel début 2009. Grâce à cet équipement les équipes pourront étudier le fonctionnement du vivant à une échelle moléculaire et conserver les échantillons biologiques.

La filière de prise en charge de la drépanocytose
La drépanocytose est la maladie génétique la plus fréquente en Guadeloupe et Martinique avec 12%¨des nouveau-nés porteurs d’une anomalie de l’hémoglobine, 9,7% porteurs du trait drépanocytaire et un nouveau-né sur 260 atteint de la maladie.* L’anomalie de l’hémoglobine entraîne l’occlusion des vaisseaux des membres et des extrémités (pieds, mains). Elle est responsable de douleurs parfois sévères ; le membre concerné peut être chaud, gonflé, sa mobilisation peut devenir douloureuse. L’occlusion des vaisseaux nourrissant la rate est très précoce. Celle-ci perd sa fonction de défense anti-bactérienne. Les enfants drépanocytaires sont très vulnérables à certaines infections. Maximal chez les moins de 3 ans, le risque diminue mais perdure toute la vie. Les infections les plus fréquentes sont pulmonaires, mais des infections osseuses sont aussi possibles.

Coordonné par le Dr Maryse Etienne-Julan, le centre caribéen de la drépanocytose « Guy Mérault » a élaboré des programmes communautaires de prise en charge selon les recommandations de l’OMS. De nombreux partenaires sont associés à la démarche : l’Inserm, les collectivités territoriales et la caisse générale de sécurité sociale de la Guadeloupe. La Caraïbe est également concernée.

Aujourd’hui l’optimisation de ces programmes demeure un axe majeur de travail car il est possible non pas de guérir mais d’améliorer la qualité et l’espérance de vie des personnes atteintes.

*Monplaisir 1984

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