Le 29 janvier 2001 s'ouvrait l'Institut de Cancérologie
et d'Hématologie (ICH) réunissant l'Oncologie
générale, broncho-pulmonaire et digestive, la
Radiothérapie et l'Hématologie clinique.
Deux autres services y sont étroitement
liés : la gastro-entérologie et la gynécologie
La construction et l'ouverture de l'Hôpital
de la Cavale Blanche, en 1996, ainsi que la restructuration
de l'Hôpital Morvan ont été l'occasion
de repenser l'organisation de la cancérologie au CHU
de BREST.
Comme dans tous les CHU, et dans de nombreux hôpitaux,
la cancérologie était éclatée
entre les différents services de spécialités
d'organes, chacun travaillant indépendamment des autres,
développant technique d'évaluation et organisation
thérapeutique sans concertation avec les autres services.
En accord avec l'administration du CHU, les équipes
d'oncologie ont étudié la possibilité
de regrouper une partie de l'activité cancérologique
sur un même site, dans un seul bâtiment, au sein
d'un Institut, les autres services étant réunis
à ce "point central" dans le cadre d'une
Fédération. Il est nécessaire de bien
faire la différence entre la Fédération
de Cancérologie et l'Institut. Ces deux structures
sont à la fois indépendantes dans leur fonctionnement
et totalement imbriquées dans leur finalité.
Tous les médecins compétents en cancérologie
sont réunis. Si chaque médecin reste responsable
directement des malades relevant de sa compétence,
il n'y a plus de secteur réservé à telle
ou telle discipline - une proximité, qui tout en respectant
l'indépendance de chacun, permet de trouver l'aide
nécessaire auprès des représentants d'autres
spécialités.
Cette organisation rationalise et, par là même,
optimise les moyens humains et matériels du CHU. Le
regroupement des spécialistes compétents et
des cancérologues permettra d'améliorer l'approche
diagnostique et thérapeutique des cancers, de développer
le sens de la pluridisciplinarité et, dès lors,
d'éviter ce qui est, sans doute aujourd'hui, l'écueil
le plus important : l'approche individuelle.
A côté de la dimension soins et maîtrise
des coûts, l'Institut de Cancérologie et d'Hématologie
a deux autres avantages :
L'enseignement : il est indiscutable
qu'aujourd'hui la formation en cancérologie est beaucoup
trop éclatée entre les différentes spécialités
d'organes pour permettre à l'étudiant de se
faire une idée précise de ce qu'est cette maladie
et d'avoir, par là même, intérêt
à s'orienter vers cette spécialité. Actuellement,
seulement 3 % des 12 000 internes s'orientent vers l'oncologie
ou la radiothérapie, alors que le cancer est la première
cause de mortalité.
La recherche, enfin, devrait connaître un nouvel
essor dans notre CHU. Chacune des équipes est trop
petite pour pouvoir prétendre à une recherche
de très haut niveau. En les rapprochant, elles atteindront
la masse critique suffisante pour développer un programme
de recherche de qualité.
Une mise en commun des moyens au service du patient
Quatre niveaux du bâtiment 3 de l'Hôpital
Morvan sont occupés par cet Institut. Il n'y a plus
d'identification de services mais une distinction selon le
mode de prise en charge du patient : consultations, hospitalisation
de jour, hospitalisation de semaine, hospitalisation continue
et secteur protégé (stérile).
Cette configuration optimise ainsi la qualité de soins
en développant complémentarité et transversalité
grâce à une rationalisation de l'activité.
- Les consultations pluridisciplinaires (200 par semaine)
: l'ensemble des consultations est regroupé dans le
nouveau bâtiment construit derrière le bâtiment
3. Le patient est accueilli par une secrétaire et une
infirmière de consultation ;
- L'hôpital de jour (15 places) : c'est le mode
d'activité essentiel de la cancérologie. Cette
unité fonctionnelle exige une coordination parfaite
entre les médecins et le personnel pour que les malades
ne perdent pas, par l'attente ou le manque de disponibilité,
le bénéfice de ce mode d'hospitalisation. Sur
les 18 520 séjours enregistrés en 1998, 13 044
étaient des hospitalisations de moins de 24 heures
;
- L'hôpital de semaine (24 lits) : première
alternative à l'hospitalisation, ce secteur a pour
mission d'accueillir des patients programmés en chimiothérapie
pour un, deux, trois, voire cinq jours, de recevoir des patients
pour une décision thérapeutique, de les accompagner
dans l'annonce du diagnostic, enfin, d'assurer une complémentarité
de fonctionnement et d'accueil des patients avec le secteur
d'hospitalisation continue ;
- Les soins continus (23 lits) : c'est un secteur particulièrement
lourd, accueillant le plus souvent des malades à des
stades difficiles de leur maladie ;
- Le secteur stérile (14 lits) : il accueille
essentiellement des malades d'hématologie, en chimiothérapie
lourde ou en autogreffes. Leur prise en charge nécessite
une densité de soins trop élevée pour
permettre une hospitalisation dans une unité de soin
classique. Par ailleurs, l'unité stérile est
entièrement équipée d'un système
de ventilation à pression positive.
Sont associés à ces unités
d'hospitalisation :
- la pharmacie oncologique
- le plateau technique de radiothérapie
- le plateau technique d'endoscopie
- le laboratoire de thérapie cellulaire
L'équipement en lits : 7 lits
de plus par rapport à la situation ancienne
Une majorité des chambres à un lit.
Les équipes :
Personnel médical : 29
Personnel paramédical : 96,5
Autres : 9
Le budget :
Travaux : 53 MF
Equipements : 16,5 MF dont équipement général
: 3,5 MF et équipement médical : 13 MF
Un certain nombre d'éléments,
en dehors des éléments mobiliers de la chambre
elle-même, ont été étudiés
pour améliorer l'accueil et le confort du malade et
de sa famille :
- Prestations repas personnalisées
- Création d'un espace famille : salon, cuisine, salle
de bains
- Salon d'esthétique
- Système de visioconférence par internet pour
les relations entre les patients en chambres stériles
et leurs visiteurs, système financé par l'Association
Céline et la Stéphane.
Cet outil technologique, unique en France, est une initiative
du personnel de l'unité d'hématologie clinique
et de l'Association " Céline & Stéphane
- Leucémie Espoir ", financeur du projet à
hauteur de 800 000 F.
Les patients hospitalisés en chambres stériles
y séjournent en moyenne 35 jours, 35 longues journées
pendant lesquelles les visites sont extrêmement limitées
: 1 personne à la fois, exclusivement la famille très
proche - à l'exception des enfants de moins de 15 ans.
Afin de pallier cette restriction, les patients disposent
aujourd'hui, dans leur chambre, d'une web caméra et
d'un ordinateur connectés au même dispositif
installé d'une part dans la salle de visioconférence
de l'Institut, d'autre part, dans l'appartement des familles*,
rue Glasgow, et au poste infirmier et très prochainement
deux ordinateurs portables seront mis à la disposition
des familles.
Enfin, l'ouverture de l'Institut sur l'extérieur de
l'Hôpital est assurée par la mise à disposition
de locaux pour les associations de malades : l'association
Céline et Stéphane et l'association Soutien
et Présence de l'Iroise.
Pour
plus d'information contacter :
Isabelle
Gourmelen - Responsable de la Communication
CHU de Brest - 5 avenue Foch - 29609 Brest Cedex
Tél : 02.98.22.39.35. - Fax : 02.98.22.34.98
Mel
: isabelle.gourmelen@univ-brest.fr
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