NANCY
L'imagerie à l'aube d'une vraie révolution

Ref.: No 11 - Nancy01 - mars 2001

L'imagerie à l'aube d'une vraie révolution

A la pointe du progrès, la radiologie est une discipline médico-technique où tout va très vite. En un an le CHU de Nancy a investi 30 millions de francs dans son parc d'équipements radiologiques. Aujourd'hui le CHU présente ses dernières acquisitions. Arrêt sur images…

Changement d'une IRM et d'un scanner

La grande nouveauté du site de Brabois sera sans conteste la future IRM. La procédure de renouvellement vient d'arriver à son terme, par le choix d'un modèle haut champ.
Quant à l'hôpital d'Enfants il bénéficie d'un nouveau scanner.

Deux nouvelles salles

A coté des appareils vedettes que sont scanners et IRM, le service de radiologie de Brabois a vu deux salles conventionnelles renouvélées en matériel Siemens. La première est dédiée aux examens de contraste (UIV, TOGD...) tandis que l'autre consacre son activité aux examens ostéo-articulaires. Un Cranex 3+ Hologic complète l'équipement pour réaliser des orthopantomogrammes.
Coté post-traitement de l'image, le système écrans radio-luminescents à mémoire donne entière satisfaction. Ces plaques, qui ne contiennent plus de films mais des cristaux "à mémoire", permettent la suppression du film (facteur d'économie) et la numérisation des données. Une expérience d'abandon total du film a été réalisée avec succès dans le service du Pr Borrelly, connecté à celui de radiologie via une console.

Sur le site de Central

Dans le service de radiologie Guilloz, les grands changements remontent à 1998 avec l'acquisition d'un scanner spiralé ultrarapide, d'une salle d'angiographie qualifiée par le Dr Fays de "Rolls des angiographies", et d'un échographe couleur piloté par le Dr Pierucci. Fin 99, la remise à jour du matériel a accru sa rapidité ce qui permet de mieux répondre aux situations d'urgence. Auparavant, l'examen scanographique d'un polytraumatisé prenait deux heures et demi, sans compter le temps de traitement des images. Aujourd'hui le délai n'est plus que de trois quarts d'heures et les équipes chirurgicales peuvent intervenir plus tôt. L'autre avantage est l'exploration des structures en mouvement. Plus l'appareil va vite, plus il peut explorer des structures dynamiques, comme les gros vaisseaux par exemple, car il peut réaliser une succession d'images prises à intervalles très courts. Les scanners hélicoïdaux rapides permettent les diagnostics d'embolie pulmonaire, en évitant artériographie et scintigraphie.
L'événement majeur concernant le service de neuroradiologie a bien entendu été le déménagement dans les nouveaux locaux. Devenues de véritables blocs opératoires, les salles d'angiographie garantissent les meilleures conditions d'asepsie et de rapidité d'intervention dues à leur position de carrefour : IRM, radiologie Guilloz, services d'urgence, de maxillo-faciale, de chirurgie sont à proximité de l'hôpital neurologique.
Les appareils biplan produisent des images 3D que le service du Pr Picard a été le premier au monde à réaliser. Faire "tourner " l'image pour la visualiser sous tous ses angles permet de mieux cerner les malformations neurovasculaires par exemple.

La radiologie soigne son accueil

Comment préserver l'intimité des malades ? Comment réaliser plus de 100 examens/jour et faire baisser le temps d'attente des patients ? Autant de questions qui relèvent de la même préoccupation : l'accueil du patient. Dans le service de radiologie Guilloz, le chemin d'accès au scanner a été dédoublé : un réservé au personnel, un réservé au patient. Ainsi, les allées et venues des manipulateurs ne troublent pas l'intimité de ceux qui attendent l'examen. Lorsqu'au poids des photos, on doit ajouter le choc des mots, le couloir du service n'était pas le lieu idéal! Le petit bureau réservé à l'annonce des résultats facilite cette chaleur humaine qui fait tant défaut aux tables d'examen.

Couleurs pastels et moins d'attente

A Brabois, repères visuels, couleurs pastels et décoration éloignent le stress et simplifient l'orientation. Autre innovation dans le domaine des radios pulmonaires : des salles d'attente presque vides. Les brancardiers vont chercher les malades seulement quelques minutes avant leur rendez-vous, et pratiquent ainsi le "flux tendu". Une organisation plus lourde à gérer, mais plébicitée par les patients.

Quelques chiffres

30 examens sont pratiqués quotidiennement sur le scanner de l'hôpital Central.
15 minutes : temps de présence du malade sur la table n'arrête pas de baisser avec le nouveau scanner.

Mieux comprendre pour prescrire

De plus en plus complexe, la discipline demande une formation permanente et les radiologues du CHU n'hésitent plus à inviter les médecins de ville. Ainsi, les 9 et 10 octobre derniers, un symposium international a été organisé au Palais des congrès de Nancy sur le thème des scanners multibarettes et matriciels. L'équipe du service de radiologie Guilloz avait convié plus de 250 personnes pour écouter des experts européens et Américains exposer les aspects techniques, médicaux et financiers des scanners de dernière génération, qui supplantent d'autres techniques telles que l'angiographie dans le diagnostic d'embolie pulmonaire.

Le concept de multipropriété

C'est l'histoire d'un lithotripteur balladeur, démonté toutes les semaines, chargé dans son camion et réinstallé 60 km plus loin. C'est le quotidien pour une IRM dont les plages d'utilisation sont réparties entre plusieurs équipes de pôles et de disciplines différents. C'est aussi celui du scanner de l'hôpital d'enfants dont la convention d'utilisation permettra à trois Centres hospitaliers généraux de pouvoir l'utiliser. Plus rapides, plus performantes, moins irradiantes, accessibles à tous les acteurs de soins, les nouvelles images ont tout pour elles, sauf peut-être leur coût d'acquisition qui grimpe en flèche alors pourquoi ne pas les partager ?

Exemple de répartition des plages d'utilisation du scanner de l'hôpital d'enfants

4,76 % Hôpital Jeanne d'Arc
11,90% Lunéville
27,27% Hôpital d'enfants
2,7 Maison de retraite Saint-Charles
43,88% Brabois Adultes
2,04% Pont à Mousson
7,48 %Consultations (Hors CHU)

Pet Scan

Le CHU vient de décider l'acquisition d'une tomographie à positron. Un équipement ultraperformant, de près de 10 MF. Le cyclotron qui produit le traceur serait partagé par 4 CHU de l'Est.


Pour plus d'information contacter :
Dr Bertrand Demangeon - Responsable de la Communication
CHU de Nancy - 29 Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny - 50035 Nancy Cedex
Tél : 03.83.85.14.78. - Fax : 03.83.85.11.88.
Mel : b.demangeon@chu-nancy.fr
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