Infections nosocomiales : Des avancées notables
En France, le taux d'infections nosocomiales se
situe autour de (9%) des patients hospitalisés, un
taux bien supérieur à celui des pays nordiques
(inférieur à 2%).
Au CHU de Reims, les efforts entrepris depuis des années
ont permis de stabiliser le taux d'infection. Aujourd'hui,
l'objectif du Pr Rémy est de le réduire.
Comment ?
En favorisant la prise de conscience des personnels
et tout particulièrement celle des chefs de service
et des médecins ; les infirmières étant
depuis longtemps sensibilisées aux questions d'hygiène.
Cette matière est désormais au programme des
études de médecine. La formation aide à
faire évoluer les pratiques, les praticiens apprennent
à se laver les mains entre deux patients, à
nettoyer leur stéthoscope après un examen, à
changer de blouse après un patient contagieux
Des gestes qui doivent devenir automatiques surtout dans les
services les plus exposés comme en chirurgie.
Des mesures efficaces
Au CHU de Reims, des relevés systématiques
des infections sont pratiqués plusieurs fois par an
sur le site opératoire. La surveillance des sondes
urinaires, cathéters centraux et périphériques
est aussi renforcée. L'antibiothérapie chirurgicale
prophylactique est renforcée selon les recommandations
de la Société Française d'Anesthésie-Réanimation.
Il s'agit d'une démarche de prévention qui consiste
à administrer en pré-opératoire des antibiotiques
couvrant les germes les plus courants.
Un livret d'hygiène regroupant l'ensemble des protocoles
validés par le CLIN est présent dans chaque
unité de soins. De la pose d'une sonde urinaire à
l'entretien des chambres, chaque acte est répertorié
et la marche à suivre est précisée. La
cellule hygiène réalise un travail d'information
et de conseil essentiel pour sensibiliser les équipes
sur le terrain.
Enfin les mesures prises par les services techniques et la
direction du CHU sur l'air, l'eau et les bâtiments représentent
une avancée importante.
Ces mesures se révèlent efficaces puisque la
dernière enquête réalisée en 1998
montrait un taux d'infections nosocomiales de 9,2 % contre
12 % deux ans auparavant alors que la part des personnes âgées
hospitalisées présentant des pathologies multiples
ne cessait de croître.
Le CHU de Reims a fait des progrès considérables
mais il ne faut jamais relâcher la garde ; l'expérience
montre que le seul fait de surveiller les infections nosocomiales
contribue à les faire baisser.
Et l'accréditation ?
" L'accréditation impose de nouvelles
obligations en matière d'hygiène ce qui témoigne
d'une volonté de progresser mais les moyens ne suivent
pas toujours. " regrette le Pr. Rémy.
Nouvelle composition et nouvelles prérogatives
du CLIN
Le décret du 6 décembre 1999
renforce l'organisation de la lutte contre les infections
nosocomiales. La composition du CLIN est élargie :
le directeur général, le directeur du service
de soins infirmiers, le médecin du travail, le DIM
et les représentants médicaux
et paramédicaux deviennent membres de droit. Le CLIN
définira un plan d'action annuel en matière
de prévention, de surveillance et de formation, ceci
en collaboration avec la cellule hygiène. Les représentants
des usages au Conseil d'Administration seront invités
aux réunions de présentation du rapport d'activité.
Ce rapport sera mis à disposition du public.
Pour
plus d'information contacter :
Sandrine Delage-Cartau - Attachée de Direction
CHU de Reims - 23 rue des Moulins - 51092 Reims Cedex
Tél : 03.26.78.34.38. - Fax : 03.26.82.65.84.
Mel : sdelage@chu-reims.fr
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