REIMS

Infections nosocomiales :
Des avancées notables

Ref.: No 13 - Reims 01 - 3 avril 2001


Infections nosocomiales : Des avancées notables

En France, le taux d'infections nosocomiales se situe autour de (9%) des patients hospitalisés, un taux bien supérieur à celui des pays nordiques (inférieur à 2%).
Au CHU de Reims, les efforts entrepris depuis des années ont permis de stabiliser le taux d'infection. Aujourd'hui, l'objectif du Pr Rémy est de le réduire.

Comment ?

En favorisant la prise de conscience des personnels et tout particulièrement celle des chefs de service et des médecins ; les infirmières étant depuis longtemps sensibilisées aux questions d'hygiène. Cette matière est désormais au programme des études de médecine. La formation aide à faire évoluer les pratiques, les praticiens apprennent à se laver les mains entre deux patients, à nettoyer leur stéthoscope après un examen, à changer de blouse après un patient contagieux… Des gestes qui doivent devenir automatiques surtout dans les services les plus exposés comme en chirurgie.

Des mesures efficaces

Au CHU de Reims, des relevés systématiques des infections sont pratiqués plusieurs fois par an sur le site opératoire. La surveillance des sondes urinaires, cathéters centraux et périphériques est aussi renforcée. L'antibiothérapie chirurgicale prophylactique est renforcée selon les recommandations de la Société Française d'Anesthésie-Réanimation. Il s'agit d'une démarche de prévention qui consiste à administrer en pré-opératoire des antibiotiques couvrant les germes les plus courants.
Un livret d'hygiène regroupant l'ensemble des protocoles validés par le CLIN est présent dans chaque unité de soins. De la pose d'une sonde urinaire à l'entretien des chambres, chaque acte est répertorié et la marche à suivre est précisée. La cellule hygiène réalise un travail d'information et de conseil essentiel pour sensibiliser les équipes sur le terrain.
Enfin les mesures prises par les services techniques et la direction du CHU sur l'air, l'eau et les bâtiments représentent une avancée importante.
Ces mesures se révèlent efficaces puisque la dernière enquête réalisée en 1998 montrait un taux d'infections nosocomiales de 9,2 % contre 12 % deux ans auparavant alors que la part des personnes âgées hospitalisées présentant des pathologies multiples ne cessait de croître.
Le CHU de Reims a fait des progrès considérables mais il ne faut jamais relâcher la garde ; l'expérience montre que le seul fait de surveiller les infections nosocomiales contribue à les faire baisser.

Et l'accréditation ?

" L'accréditation impose de nouvelles obligations en matière d'hygiène ce qui témoigne d'une volonté de progresser mais les moyens ne suivent pas toujours. " regrette le Pr. Rémy.

 

Nouvelle composition et nouvelles prérogatives du CLIN

Le décret du 6 décembre 1999 renforce l'organisation de la lutte contre les infections nosocomiales. La composition du CLIN est élargie : le directeur général, le directeur du service de soins infirmiers, le médecin du travail, le DIM et les représentants médicaux
et paramédicaux deviennent membres de droit. Le CLIN définira un plan d'action annuel en matière de prévention, de surveillance et de formation, ceci en collaboration avec la cellule hygiène. Les représentants des usages au Conseil d'Administration seront invités aux réunions de présentation du rapport d'activité. Ce rapport sera mis à disposition du public.


Pour plus d'information contacter :
Sandrine Delage-Cartau - Attachée de Direction
CHU de Reims - 23 rue des Moulins - 51092 Reims Cedex
Tél : 03.26.78.34.38. - Fax : 03.26.82.65.84.
Mel : sdelage@chu-reims.fr
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