Plaies et cicatrisation
En France, les escarres demeurent une pathologie
méprisée et mal prise en compte. Pourtant, chaque
escarre va coûter à la collectivité près
de 150 000 F et entraîner des souffrances physiques
et morales pour le patient et son entourage.
La prise en charge des plaies est difficile
Les CHU servent actuellement de réservoir
pour cette pathologie, soit par apparition d'une plaie lors
de l'hospitalisation (la prévalence des escarres est
de 6 % environ au sein de la population hospitalisée),
soit en les recevant de centres périphériques,
de maisons de retraites ou du domicile. Il est urgent de considérer
cette pathologie dans son ensemble. La collaboration entre
soignants et médecins du CHU et de la ville doit être
totale si l'on veut aboutir à créer un réseau
de soins basé sur la coopération de chacun et
la confiance respective. Soumises à des sollicitations
nouvelles, les pratiques de soins évoluent.
Le CHU mène des actions aussi bien en interne
que vers son environnement
En interne, une commission escarres
existe depuis 1992, elle a été restructurée
en 1999 et se nomme "commission plaies et cicatrisation".
Les 20 personnes qui la composent veillent à harmoniser
les pratiques de soins sur le CHU et à garantir le
niveau de compétence pour une prise en charge de qualité.
Des journées de formation ont été organisées.
Le CHU assure une formation des professionnels à deux
niveaux :
- niveau 1, qui comporte environ 20 heures de cours de débrouillage
sur les principes de la cicatrisation en milieu humide et
la prise en charge de certaines pathologies
- niveau 2 constitué par un Diplôme d'Université
qui a déjà formé plus de 120 IDE, Médecins
et Pharmaciens.
Un journal " Actu plaies et cicatrisation
" est diffusé aux équipes de soins, un
guide des bonnes pratiques a été élaboré.
Le prix Hélioscope est venu récompenser l'ensemble
de ce travail en 1999.
Vers l'extérieur du CHU, la constitution d'un
réseau Ville-Hôpital sur les plaies est en cours.
C'est un maillon indispensable à l'exportation du savoir-faire
que nous cultivons depuis 8 ans. En effet, on assiste à
l'heure actuelle à un effet de captation des cas d'escarres
difficiles par le CHU, mais les structures hospitalo-universitaires
sont mal adaptées à ce type de pathologie et
les patients, souvent âgés, doivent être
éloignés de leur domicile. Il est donc nécessaire
de proposer une solution alternative, permettant de soigner
au mieux et au plus près.
Le réseau sera composé d'experts formés
par le CHU et la Faculté de Médecine. Un système
de télétransmission constituera le un maillage
régional qui reliera tous les acteurs.
Les plaies sont un domaine de santé publique émergeant
qui nécessite une transversalité totale entre
les différents intervenants. "Les pouvoirs publics
commencent à nous aider dans cette démarche."
Conclut le Dr Luc Téot, Chirurgien, praticien hospitalier
- Service des Brûlés - CHU de Montpellier
Site internet : www.sffpc.org
Pour
plus d'information contacter :
Valérie Gorrias - Responsable de la Communication
CHU de Montpellier - 2 Avenue Bertin San -
34295 Montpellier Cedex 5
Tél : 04.67.33.93.43. - Fax : 04.67.33.93.65.
Mel :v-gorrias@chu-montpellier.fr
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