Soigner le malade, Soutenir la victime en un lieu
unique
Soucieux d'aider les victimes d'agression et de simplifier
leurs démarches administratives, le Centre Hospitalier Universitaire
de Bordeaux a ouvert le 1er décembre 1999 le Centre d'Accueil
en Urgence des Victimes d'Agression (CAUVA).
Cette structure unique en France accueille en urgence les personnes
agressées souffrant de violences volontaires ou involontaires
(accidents, catastrophes), les enfants maltraités, les mineurs
et les adultes victimes d'agressions sexuelles… A sa tête,
le Docteur Sophie Gromb, responsable de l'unité de médecine
légale explique ainsi son intervention : " Pour ces cas extrêmement
douloureux, il s'agit de mener de front une prise en charge pour
les soins, une constatation médico-légale des sévices
subis et le recueil sur place de la plainte. "
Un dépôt de plainte facilité
Au CAUVA, la justice vient enfin à la rencontre
de la victime. Après avoir re&ccedi;u les soins nécessaires
dispensés par des médecins, psychologues et assistantes
sociales ayant suivi une formation spéciale, les victimes
ont la possibilité de faire enregistrer leurs plaintes sur
place par des officiers de police et de gendarmerie qui se déplacent
pour cela à l'hôpital.
La prise en charge immédiate des victimes
traumatisées
Les personnes agressées bénéficient
d'un soutien juridique et psychologique apporté par deux
associations d'aide aux victimes, Le Prado et Victaid. Cette aide,
faite d'écoute, de conseil, d'accompagnement et d'information
sur le processus judiciaire et son déroulement, se poursuivra
si nécessaire pendant toute la procédure, y compris
durant le procès.
Les examens médico-légaux réalisés
sur place
Les constations médico-légales destinées
à simplifier les procédures judiciaires sont menées
de front par les médecins légistes experts judiciaires,
requis immédiatement par le parquet.
Enfin, en collaboration avec les médecins du centre hospitalier
de Charles Perrens (hôpital psychiatrique) et les médecins
experts, le nouveau service sera amené à intervenir
à la demande des parquets de la région, sur les lieux
des catastrophes collectives.
Depuis son ouverture, le centre a accueilli 237 personnes dont près
de 70% ont été victimes de violences volontaires,
20% d'agressions sexuelles, 4% de violences involontaires et 3%
sont des enfants maltraités.
Ce centre est né des volontés convergentes du CHU
de Bordeaux, pilote et financeur principal du projet et de l'institution
judiciaire : la cour d'appel et le tribunal de grande instance de
Bordeaux. Le 30 novembre 1999 une convention était signée
entre ces trois partenaires auxquels s'associaient également
la direction de la sécurité publique et le groupement
de gendarmerie de Gironde.
Le CAUVA s'inscrit dans la politique interministérielle en
matière d'aide aux victimes. En effet, depuis Robert Badinter
et la loi du 8 juillet 1983, l'Etat a pris conscience que les victimes,
outre les soins et les dommages et intérêts, avaient
besoin d'être reconnues en tant que telles. et nécessitaient
un soutien spécifique pouvant prendre la forme d'une aide
psychologique lorsque le crime ou le délit génère
un traumatisme. Cette intervention reposait principalement sur les
associations. La politique de la ville contribua à une large sensibilisation
des élus et des actions locales d'aide aux victimes furent
financées. Désormais l'aide aux victimes est l'affaire de
tous et en premier lieu des services de l'Etat, (confère
les différentes circulaires de Madame la Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice du 13 juillet 98 et du Premier Ministre du
29 septembre 99.)
Pour plus d'information contacter :
Hélène Quancard-Miel
Chargée de communication au C.H.U de Bordeaux
helene.quancard-miel@chu-bordeaux.fr
Tél : 05.56.79.60.97
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