FORT DE FRANCE
Entraide internationale : inondations au Vénézuela

Ref.: No 9 - Fort De France 04 - 24 Mars 2000


Le 20 décembre 1999, le Samu de la Martinique reçoit un appel du Dr Jannière du Samu de Paris. En tant que régulateur du secrétariat opérationnel du Samu Mondial et à la demande du Ministère des Affaires Etrangères, il lui propose de constituer une équipe pour effectuer une mission au Vénézuéla suite aux inondations et glissements de terrain des 14 et 15 décembre 1999. 

La mission est acceptée immédiatement en raison de la relative proximité (780km) et de l'ampleur de la catastrophe naturelle. Le Samu de la Martinique lance alors un appel aux volontaires parmi le personnel le plus expérimenté du CHU de Fort de France. 
Une équipe, composée de deux médecins, l’un diplômé en médecine de catastrophe, l’autre en chirurgie orthopédique et d’une permanencière du Samu 97 parlant couramment l’espagnol, est rapidement constituée. 

L’objectif de la mission est l’évaluation des besoins médicaux afin d’affiner l’aide humanitaire française.  
Le matériel réuni, l’équipe s’envole le 21 décembre accompagnée de quatre journalistes et emportant avec elle cinq tonnes de fret alimentaire. A l’aéroport international de Maiqueta, ils sont accueillis par les autorités françaises qui leur dressent un état des lieux du sinistre : 700 000 personnes impliquées, 400 000 sans abri, 23 000 maisons détruites, 350 morts recensés et probablement 20 000 disparus. 

L’hôpital d’Higerote leur communique les besoins médicaux les plus urgents. L’équipe recueille ensuite le témoignage des responsables des secours et visite deux points d’accueil médical. A l’issue de ce périple, elle dresse le constat suivant :

«Il existe une disproportion entre l’étendue géographique de la catastrophe, le grand nombre de disparus et de sinistrés et la faible quantité de blessés pris en charge. Il n’y a pas de souhait et pas matière à l’organisation d’évacuation vers des hôpitaux étrangers. Il n’y a pas de besoin en personnel médical spécialisé supplémentaire. Il n’y a pas non plus de pénurie réelle actuelle en médicaments… Cependant des besoins de médicaments de médecine générale apparaissent au niveau des regroupements de population. Les laboratoires pharmaceutiques n’ont plus de stock. Les autorités qui souhaitent vacciner contre le tétanos toutes les personnes prises en charge ont besoin de vaccins. » 

L’ambassade de France avec l’accord de la délégation a acheté les dernières 20 000 doses antitétaniques et les garde à disposition des services médicaux.


   
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