Numéro 1 - Décembre 1997

 

Test H.I.V.

Dépistage Général des Patients d'un Medecin Séropositif

Lundi 29 septembre 1997, le CHU de Poitiers a annoncé qu'un membre associé d'une de ses équipes chirurgicales était porteur d'une tuberculose pulmonaire et d'une infection par le VIH. Dès qu'il a pris connaissance de la séroposivité du médecin, le CHU a proposé par courrier un test de dépistage aux 250 personnes concernées, opérées entre le 1er juin et le 10 septembre 1997. Leur médecin traitant a été prévenu. Selon Daniel Moinard, directeur général du CHU, les risques de propagation du sida sont quasiment nuls grâce aux précautions universelles d'hygiène (masques, gants) et au fait qu'il n'y a eu aucune exposition au sang constatée durant la période d'exercice du praticien. De plus, ce chirurgien est atteint du VIH type II, dont la propagation est très faible. En revanche, la transmission de la tuberculose resterait possible.

Numéro vert : 08 00 00 03 85 - 8h30 à 18h30

 

InnovatioN

Du Futuroscope à l'Hôpital du Futur

Améliorer la qualité des soins, les conditions de travail et l'économie de l'hôpital. Depuis quatre ans l'ensemble des services du CHU de Poitiers se mobilise pour créer des supports de soins au bénéfice des malades et des personnels. Soixante rapports de soins ont été élaborés. Relation, prévention, accompagnement, recherche, éducation sont au coeur des thèmes abordés.

Quatre outils de soins sont en voie de fabrication industrielle : une mallette de communication, un support de jambe, un livret d'information pour le retour à domicile des patients leucémiques et une poignée pour pied à perfusion.

 

QualitE

Le Patient Arbitre

D'objet de soins, le malade est devenu sujet et ses représentants siègent désormais au Conseil d'Administration. " consommateur " d'accueil, l'usager est aussi observateur du fonctionnement global de l'institution et son degré de satisfaction entre désormais en compte pour l'évaluation et l'accréditation des hôpitaux.

Le CHU de Poitiers qui accorde une attention particulière à cette évolution a créé en mars 1997 un observatoire intégré de la clientèle. Le CHU fait appel à un cabinet spécialisé chargé de recueillir l'appréciation des patients selon une procédure rigoureuse. Leur travail consiste à quantifier à travers 24 paramètres l'impression que le séjour hospitalier - de la prise de rendez-vous par téléphone à la sortie - aura laissé aux patients. L'étude de ces critères permet d'évaluer dans le temps le progrès ou la dégradation de la situation point par point. La démarche d'évaluation commence donc par l'analyse de la qualité de l'accueil réservé au malade. En effet, la première impression est déterminante pour la suite de l'hospitalisation.

Chaque mois 400 patients sont interrogés. 51 services court séjour sont concernés par l'enquête. Ce procédé sera bientôt élargi aux soins de suite.

Le personnel est associé - 80 cadres tant soignants qu'administratifs de l'établissement ont reçu une formation à l'enquête. 50 d'entre eux sont mobilisés durant une journée par mois. Pour l'instant, les résultats des sondages donnent une image globale de l'appréciation des patients. Il sera bientôt possible de publier les données tous les semestres, service par service. Un véritable " baromètre " pour les médecins, l'encadrement et le personnel.

Les résultats - Le patient semble préférer un bon niveau général d'accueil à des performances isolées qui ne lui permettent bien souvent que de remarquer les faiblesses par contraste. D'où la nécessité de veiller à la mise au diapason des différents niveaux d'accueil plutôt que de suréquiper certains secteurs - et c'est là que réside toute la difficulté.

Concrètement, dès la fin de l'année, chaque hospitalisé disposera d'un téléphone à son chevet et d'un numéro d'appel personnalisé. Les résidents du Centre de gérontologie qui le désirent pourront disposer d'une ligne de Sélection Directe à l'Arrivée. En ce qui concerne la télévision, chaque chambre sera équipée d'un poste fixe au coût de location inférieur au taux actuel.

 

Essentiel

Impact Economique du CHU

Pôle régional structurant, le CHU tisse des liens avec sa communauté urbaine. Avec un budget de 132,7 MF de dépenses d'investissement et de 1 200 MF de dépenses d'exploitation, le CHU génère une importance dynamique économique. Créateur de richesses, l'hôpital contribue à 0,6 % du PIB de la région. Il demeure le premier employeur de la région : 10000 emplois directs et indirects soit 4 % des emplois de la Vienne et 16% des actifs sur Poitiers.

Le CHU distribue un pouvoir d'achat. Sa première dépense est la rémunération des agents, soit 70 % du budget global. Leur consommation locale s'élève à 467 MF. Donneur d'ordre de première importance, le CHU traite avec 2000 fournisseurs des marchés d'un montant global de 430 MF. L'hôpital produit aussi des biens et des services à hauteur de 78 MF. Solidaire de la collectivité, il redistribue 335 MF à l'Etat, aux transports publics et à l'Urssaf. Enfin, le CHU remplit une mission de formation à travers la faculté de médecine et les 9 écoles qui rassemblent 1200 étudiants.

 

High-TecH

Plateau technique

Le CHU de Poitiers est le premier en Europe à mettre au service des patients et de la communauté médicale une imagerie par résonance magnétique (IRM) et un scanner couplés à un système informatique dernier cri. Pôle d'aide à l'analyse d'images par télétransmission, ce service reçoit pour avis et téléconsultation des images des hôpitaux généraux et périphériques mais aussi de Châteauroux et de Cayenne. L'échange d'images permet de juger de l'opportunité du transfert des patients.

L'hématologie est une discipline mixte, biologique et clinique. Le diagnostic des hémopathies malignes repose sur l'observation microscopique de préparations médullaires et/ou sanguines. Les images observées au microscope peuvent être numérisées, stockées sur disque optique et transmises par le réseau téléphonique Numéris. Ces technologies nouvelles dynamisent les échanges entre biologistes au niveau régional, national et européen.

Applications envisageables : banque de références, réseau de télédiagnostic, support d'archives, outil pédagogique.

 

PartenariaT

Le Pole Info Santé - Education et prévention des populations en matière de santé publique.

Pari lancé en 1993, le CHU de Poitiers et l'espace Mendès France, centre culturel scientifique mènent une action de partenariat auprès de la population . Cette démarche de communication et d'information porte sur des thèmes de santé touchant l'ensemble de la population. En quatre ans, plus de 20 thèmes différents ont été abordés : lombalgies, nutrition, lutte contre le sida, hygiène dentaire de l'enfant, aide aux personnes âgées.

L'Institut Fédératif de Recherche. Sa création vient d'être l'objet d'une convention récemment signée par les directeurs généraux du CNRS, du CHU de Poitiers et par le Président de l'Université de Poitiers. L'IFR inclut toutes les équipes poitevines " labélisées " (reconnues par le MENRT et/ou le CNRS ou l'INRA).