Numéro 1 - Décembre 1997
RéseaU
Le Réseau Hôpital-Prison Prendre en charge la globalité de l'individu et sauvegarder sa dignité La Maison d'Arrêt de la Talaudière ouverte en 1968 accueille une population variant de 288 à 390 détenus. Depuis juillet 1995, ses locaux abritent l'Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires, service dépendant du CHU. En effet, la réforme du 18 janvier 1994 stipule que les soins aux détenus doivent être dispensés par des professionnels. Le service médical intervient auprès de tous les détenus dès leur incarcération. Il effectue une prise de sang, sauf si les patients la refusent et prescrit des consultations spécialisées dans les services du CHU. Les soignants distribuent, matin et soir, les plumiers de médicaments,(environ 150 par jour), assistent aux consultations, assurent les soins, les traitements de substitution... Leur action de prévention concerne les vaccinations, les conseils d'hygiène corporelle, la recherche de HIV, hépatite, syphilis...En matière éducative les soignants portent leurs efforts sur l'alimentation et sur les risques de contamination. Composition de l'équipe médicale: 1 chef de service et 10 médecins à mi-temps ou vacataires Composition de l'équipe paramédicale : 1 cadre infirmier et 7 paramédicaux à temps plein, mi-temps ou vacataires.
L'essentieL
Les Comptes du CHU Situé dans la 13 ème agglomération française, le CHU de St Etienne occupe la 16 ème place sur 26 CHU en terme de volume budgétaire : 1 591 milliards en 1995. Selon René Le Berre, Directeur Général adjoint : " Le principal atout de ce Centre à vocation régionale et universitaire est sa capacité à recruter, garder et former des professionnels de haut niveau et à développer des compétences et des savoir-faire qui constituent son exclusivité ". Malgré le resserrement draconien des budgets et l'impact des différents protocoles concernant les rémunérations et les charges du personnel, le CHU de St Etienne n'a pas diminué pour autant ses moyens de fonctionnement. Seuls son endettement et ses dépenses générales et logistiques ont été réduits grâce à une politique volontariste. Dépenses de personnels : Le choix d'équipes professionnelles de haut niveau Le CHU de St Etienne est placé au 16 ème rang sur 26 CHU avec une croissance de +20,82% de 1992 à 1995. Cette progression illustre le choix stratégique du CHU : Une légère diminution des personnels non médicaux et une augmentation des effectifs infirmiers, infirmiers spécialisés et secrétaires médicales. Au plan qualitatif, l'objectif est de développer les savoir faire et compétences en investissant dans la formation permanente et dans les promotions professionnelles. Ainsi, 22 infirmières anesthésistes DE ont été formées depuis 1992. Enfin, le CHU de St Etienne se trouve au 1 er rang de tous les établissements pour le ratio des personnels infirmiers présents dans les services. Dépenses médicales et pharmaceutiques : un encadrement rigoureux En 1992, le CHU de St Etienne était placé au 23 ème rang des CHU avec un volume budgétaire de 169,8 MF. De 1992 à 1995, ce volume des dépenses médicales et pharmaceutiques a évolué de +37,27%, une progression le place au 4 ème rang par rapport à l'ensemble des CHU. Aujourd'hui, seule la maîtrise de cette croissance permettra au CHU d'assurer son développement. Dépenses générales et logistiques : en baisse En 1992, le CHU de St Etienne se situait à la 17 ème position. En 1995, on le retrouve à la 20 ème place. Pendant cette période, le CHU a réduit ces dépenses dans des proportions importantes de l'ordre de 5%. Un résultat qui va à l'encontre des idées reçues. En effet beaucoup de personnes considèrent que le CHU supporte une part trop importante des dépenses générales et logistiques du fait de la dispersion de ses sites. Dépenses à caractère financier : les résultats positifs d'une politique de désendettement Le CHU de St Etienne avait la réputation d'être un établissement fortement endetté. Il est vrai qu'en 1992, il occupait le 8 ème rang de l'ensemble des CHU étudiés. En 1995, il n'est plus qu'à la 17 ème position avec une diminution des dépenses de ce groupe de 15,70%. Cette baisse est le résultat d'une politique active de gestion de la dette et de la trésorerie. Le CHU a ainsi pu retrouver des marges de manoeuvre au profit des activités médicales et soignantes, de la gestion qualitative des Ressources Humaines et en matière d'investissement. Les investissements Grâce à sa politique de désendettement le CHU peut se doter d'outils et de moyens à la hauteur de l'expertise et des performances techniques de ses équipes. 4 grandes opérations du plan Directeur sont au programme: Construction sur le site de Bellevue d'un nouveau service de Rééducation Fonctionnelle , Construction d'un nouveau service des Maladies infectieuses et d'un nouveau bloc chirurgical, Construction du pôle des Urgences Mère-Enfant, Création d'un Institut de Cancérologie en partenariat avec la Mutualité.
Etiologie de la douleur
Progrès MédicaL
Le Centre stéphanois de la douleur Ce centre accueille des patients souffrant de douleurs chroniques rebelles, douleur qui persiste depuis plusieurs semaines, mois ou années et rebelle aux traitements antalgiques usuels. L'évaluation somatique et psychique de la douleur est réalisée au cours de consultations mono ou pluridisciplinaires par des somaticiens, psychiatres ou psychologues compétents en douleur. Un dossier spécifique et informatisé avec auto-questionnaires d'évaluation comprenant différentes échelles de douleur, de comportement, d'anxiété et de dépression est établi pour chaque patient. Ce bilan peut être complété par d'autres examens. La diversité des spécialistes travaillant au Centre de la Douleur permet de proposer tous les traitements existants actuellement : Techniques cognito-comportementales et relaxation, Acupuncture, manipulations, physiothérapie, Psychothérapies systémiques, analytiques etc, Blocs analgésiques, Stimulation antalgique, Morphino-thérapie continue...,Techniques neurochirurgicales.., Thérapies de groupe pour patients lombalgiques ou céphalagiques. La consultation pluridisciplinaire est destinée aux patients présentant des problèmes complexes de diagnostic ou de décision thérapeutique. La prise en charge des patients douloureux au stade terminal de leur vie se fait en collaboration avec les services hospitaliers ou les équipes de soins à domicile. Enseignement Le Centre Stéphanois de la Douleur assure des missions d'enseignement : diplôme universitaire, Enseignements Post-Universitaires... Il participe également à l'enseignement des étudiants en médecine et en soins infirmiers. Recherche Le Centre coordonne l'activité de recherche menée depuis 1982 en collaboration avec les Hospices Civils de Lyon. Certains aspects de cette activité font l'objet d'un Programme Hospitalier de Recherche Clinique établi pour les années 1997/1999. Un réseau Interhospitalier Par son activité clinique et fondamentale, le Centre Stéphanois de la Douleur est le référent universitaire de ses partenaires.Il intervient dans le cadre d'un réseau interhospitalier. Au programme : un colloque mensuel et des consultations pluridisciplinaires réunissant les médecins des CHG, responsables de consultations de la douleur. Enfin, un réseau ville-hôpital est constitué par les médecins correspondants, infirmiers libéraux, kinésithérapeutes, pharmaciens et distributeurs de matériels en contact avec le Centre.
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