Construction de l'hôpital Bretonneau - Infections nosocomiales - Association Paul Métadier partenaire privilégié du CHU
 

Numéro 3 - Juin 1998 
 

Les perturbations occasionnées par la première tranche des travaux : Informer et expliquer

Les travaux de modernisation de l’hôpital Bretonneau ont débuté en avril 98 avec la construction d’une centrale d’énergie d’un coût de 61 700 000 F. Ces travaux d’envergure engendrent de nombreuses perturbations tant pour les usagers que pour le personnel. Dans un souci d’information et dans l’espoir d’obtenir la coopération du public, le CHU de Tours a lancé une campagne de communication en interne et en externe. Il s’agit d’une part d’expliquer l’intérêt de la reconstruction de l’hôpital, de rappeler que tous les services restent ouverts et d’autre part de convaincre les personnes de changer leurs habitudes de stationnement et de circulation dans l’enceinte de l’établissement - l’accès à l’hôpital Bretonneau en véhicule étant strictement limité durant les travaux. Les voitures des malades et visiteurs ne seront autorisées qu’après 17h30, le samedi, le dimanche et les jours fériés, il est donc recommandé aux patients de se faire déposer à l’entrée ou d’utiliser les transports en commun. 
En ce qui concerne la construction de la centrale d’énergie, des actions de relations presse sont mises en oeuvre. Elles rendent compte du soin apporté à la conception architecturale du bâtiment et au respect de l’environnement. La présence de monuments historiques dans le périmètre du site de Bretonneau a conduit le CHU à demander une autorisation préalable à l’architecte des bâtiments de France. Quant aux choix techniques, ils ont été guidés par le souci de réduire au minimum les nuisances : utilisation du gaz, combustible propre et de cônes d’éjection pour éviter la concentration de fumées, traitement des déchets, utilisation des matériels bruyants uniquement les jours ouvrables de 7h à 20h pour limiter les bruits.
Les moyens de communication
En interne - Avant le début des travaux, une lettre d’information a été adressée à l’ensemble des personnels.
En externe - L’instruction du permis de construire a fait l’objet d’une enquête publique auprès des habitants de Tours et des communes environnantes. Quant aux journalistes, ils ont régulièrement été informés et plusieurs dossiers de presse ont été élaborés à leur intention. Enfin, le public est aussi directement averti. Une plaquette est remise à l’entrée de l’hôpital à chaque malade et à ses accompagnants expliquant l’intérêt des travaux et les mesures provisoirement adoptées.
 

Infections nosocomiales  - le travail transversal du service d’hygiène

Les infections nosocomiales représentent un réel problème de santé publique puisqu’elles touchent 5 à 10% des personnes hospitalisées. La prévalence (nombre total de personnes atteintes d’une affection un jour donné) est de 3 à 18% dans les hôpitaux français, en moyenne 9,2% pour les CHU et CHG (enquête nationale 1996). Au CHU de Tours, la sixième enquête annuelle de prévalence des infections nosocomiales s’est déroulée du 26 au 30 mai 1997. Elle a porté sur 1075 patients hospitalisés.
Le taux de prévalence d’infections nosocomiales est de 8,8% dont :
 

  • 29% d’infections urinaires 
  • 16% d’infections respiratoires basses 
  • 15% de bactériémies septicémies 
  • 12% d’infections port-opératoires 
  • 3% d’infections de cathéter central 
  • 25 % d’infections diverses
L’infection urinaire est majoritaire ce qui justifie la politique active de prévention du CHU  par le rappel des recommandations lors du sondage. C’est une des tâches du service d’hygiène du CHU de Tours. Il intervient en étroit partenariat avec le Comité de Lutte et le laboratoire d’hygiène du CHU et le réseau régional de la région Centre. Sophie Marchand praticien hospitalier du service d’hygiène assure la surveillance épidémiologique. Une part importante de son activité est consacrée à la réflexion sur les stratégies à mettre en place, à la rédaction de protocoles et de recommandations. La transversalité de ses interventions justifie sa présence aux nombreux comités de qualité et de sécurité du CHU. De la même façon, Viviane Ferry, cadre infirmier experte en hygiène, intervient dans tous les services qui en font la demande. Elle leur propose audits, conseils techniques, formations et actions de terrain.
A leur actif : l’élaboration de fiches sur l’entretien des locaux, le port des gants, des guides de recommandation de pose de sondage urinaire, et le lavage des mains, le tournage d’un film, 20 actions-formations sur la tenue vestimentaire, la prévention des accidents d’exposition au sang... Leur programme de prévention ne serait pas complet sans l’évaluation, phase qu’elles souhaitent développer. A toutes ces activités s’ajoutent encore l’enseignement et la direction de thèses ou de mémoires.
 

L’association Paul Métadier 

Organiser des actions de lutte contre le cancer, telle est la vocation de cette association née en 1955 de la volonté du Pr. Emile Aron et de 11 tourangeaux issus pour la plupart du milieu médical. 
Sa principale mission consiste à effectuer des dépistages gratuits du cancer du col utérin dans des locaux. Aujourd’hui, avec le Comité départemental d’Indre et Loire de la Ligue Nationale contre le Cancer, elle mène des campagnes de prévention et d’éducation à la santé dans les villes et villages mais aussi en milieu professionnel. Elle participe aussi à l’aide à domicile des patients atteints de cancer. En milieu hospitalier, elle contribue à améliorer les conditions d’accueil et de séjour des patients. Elle est associée à des actions de recherche notamment en matière de lutte contre la douleur . 
Devenue au fil des années une structure de référence en matière de dépistage et de lutte contre le cancer, l’association Paul Métadier a mérité le titre de partenaire privilégié du CHU.
L’association ne reçoit aucune subvention publique, elle vit grâce aux dons et legs des généreux tourangeaux. L’un d’entre eux s’appelait Paul Métadier.  Tél : 02.47.37.69.31.