Incontinence anale, le CHU de Nantes une référence internationale  - Restructuration des soins intensifs et de la réanimation - Nomination de Jean-Pierre Dewitte à la tête du CHU de Poitiers - Dons
 

Numéro 4  -  Septembre  1998 

Incontinence anale, le CHU de Nantes reconnu centre de référence internationale

En mettant au point une prothèse hydraulique, le CHU de Nantes devient un centre de référence mondiale mais surtout il rend à nouveau la vie possible aux malades qui jusqu’alors connaissaient un enfer.
L’incontinence anale frappe 10% des personnes de plus de 45 ans. “ Elle est à l’origine de 50% des entrées en maison de retraite “ indique le professeur Paul-Antoine le Hur. Les femmes sont beaucoup plus affectées que les hommes (huit cas sur dix). Les lésions les plus fréquentes sont consécutives à un accouchement. Viennent ensuite la chirurgie de l’anus, l’étirement du périnée à la suite de constipations et les malformations congénitales.
Une innovation à l’étude depuis 13 ans
“ A Nantes, nous travaillons depuis 1985 sur ce projet “ poursuit le chirurgien. “ Le premier implant anal a été réalisé à Nantes dès 1989. En avril 1995 nous avons obtenu une modification de la prothèse après discussion avec les fabricants américains. Le premier implant de cette nouvelle prothèse a eu lieu en mai 1996 toujours à Nantes."  L’implantation nécessite peu d’incision et une anesthésie courte.
L’opération, minutieuse mais pas difficile, dure de 90 minutes à deux heures. Grâce à ce système hydraulique, le patient contrôlera à sa guise ses émissions de gaz et de selles pendant 10 ans (longévité moyenne du sphincter artificiel). Une réussite qui attire des chirurgiens étrangers, américains, anglais, israéliens et norvégiens.
Un obstacle le coût
Le prix de cette prothèse, 40 000F, limite le nombre d’interventions. A Nantes, seuls quatre à cinq malades, pour qui aucune solution thérapeutique n’est envisageable, peuvent en bénéficier chaque année.
Des projets
Résultat plus qu’encourageant d’un travail en équipe avec des neurologues, gynécologues et gastro-entérologues, cette technique pourrait s'appliquer à d’autres pathologies : descente d’organes, nécrose de l’intestin grêle...
 

Restructuration : Soins intensifs et réanimation, le CHU de Nantes à la pointe de l’efficacité

Quand chaque minute est précieuse, le transfert des malades doit être quasiment instantané. Pour répondre aux exigences draconiennes d’efficacité, de sécurité et d’asepsie le CHU de Nantes a inauguré, le 3 juin dernier, un nouvel ensemble de soins intensifs et de réanimation.
Sauver des vies
Ces unités reçoivent des personnes en grande détresse vitale, des victimes d’accidents, des patients souffrant de maladies graves ou venus subir des interventions chirurgicales lourdes
Une conception révolutionnaire
Les 60 lits de haute technicité sont directement connectés aux blocs opératoires des spécialités. Les chambres de réanimation ont été équipées de bras articulés pour les soins intensifs. Des portes vitrées coulissantes aux couloirs immenses, tout a été étudié pour une circulation optimale des patients alités. “ Surtout en cardiologie ou une vie peut se jouer à la minute “ commente Jean-Paul Guérin, directeur général du CHU.
La lutte contre les infections nosocomiales est une priorité dans cette unité qui accueille des patients fragilisés particulièrement exposés. D’où un accès réglementé et contrôlé afin de limiter les déplacements humains, les erreurs et les contaminations. A commencer par un transport automatique qui achemine en moins de deux minutes les échantillons et les prélèvements vers le laboratoire. Quant au mobilier modulable, il peut facilement être enlevé pour un nettoyage complet de la chambre. 
Trois plateaux superposés
Implantée sur le site de l’hôpital Laënnec du CHU de Nantes, cette structure de 6 500m2, unique en France , rassemble sur trois niveaux des unités liées fonctionnellement. Le rez-de-jardin regroupe tous les laboratoires de biochimie, de bactériologie, l’hématologie et l’établissement de transfusion sanguine. Le rez-de-chaussée bas est occupé par les soins intensifs de pneumologie, de neurochirurgie, de chirurgie générale, digestive et vasculaire. Enfin, le rez-de-chaussée haut préfigure le futur pôle de cardiologie avec la chirurgie thoracique et cardiovasculaire et la cardiologie médicale. 
Un effort financier important
La réorganisation des unités médico-techniques et de réanimation a nécessité un an et demi de travaux. Le coût global de l’opération s’élève à 98 millions dont 58 millions pour la construction. L’effort d’investissement lié à la modernisation des mobiliers et des équipements bio-médicaux se monte à 40 millions de francs.
 

Nomination

Jean-Pierre Dewitte, qui a, depuis le 1er mai 1988, exercé successivement les fonctions de Directeur des Services Financiers puis de Directeur Général Adjoint au CHU de Nantes, vient d’être promu Directeur Général du Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers, par arrêté ministériel du 8 juillet 1998.
 

Dons : Opération pièces jaunes

L’opération pièces jaunes 1998, organisée par la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France, Présidée par Madame Bernadette Chirac a permis de récolter 36 millions de francs soit 10 millions de plus que l’année dernière. Cette somme financera des actions d’amélioration de l’accueil des enfants hospitalisés. Le projet déposé par le CHU de Nantes a été retenu, il s’agit de la création d’une médiathèque éducative pour les enfants hospitalisés à l’hôpital Mère-Enfant.