Restructurations internes - Consultation de la mémoire - Psychiatrie pour enfants - Vidéo pédagogique en cancérologie

Numéro 4  - Septembre 1998 
 

Restructurations internes

Améliorer les fonctionnalités et maîtriser les coûts
L’éclatement des structures appelle une logistique complexe. A St Etienne, l’activité hospitalière est répartie sur 4 sites. L’objectif est d’effectuer un regroupement des services médicaux du CHU sur deux établissements Bellevue et Nord. En effet comme l’explique Joël Clément, Directeur Général du CHU, les activités scientifiques lourdes sont dispersées aux deux bouts de la ville. De même la prise en charge des personnes âgées s’effectue en centre ville et dans un quartier éloigné. Quant aux pathologies mentales elles sont traitées encore dans un autre lieu. Cette répartition pose avec acuité le problème de la rationalisation du fonctionnement hospitalier. 
Les solutions envisagées
L’hôpital de Bellevue qui accueille déjà le service des urgences, certaines spécialités chirurgicales et la faculté de médecine devrait voir arriver la psychiatrie adulte, la gérontologie, le pôle des dispositifs médicaux stériles avec une gestion spécifique pour les produits stériles. Un nouveau bâtiment est à l’étude en vue d’augmenter les capacités d’accueil des services de rééducation fonctionnelle et des maladies infectieuses . Ces mouvements videraient l’établissement St Jean-Bonnefonds où il ne resterait qu’une centaine de lits de gérontologie réservés aux longs séjour. Quant à la direction générale et aux services administratifs, ils seraient regroupés sur le site de La Charité. Les travaux de restructurations travaux estimés entre 150 et 200 millions de francs vont s'échelonner sur cinq ans. Les regroupements n’auront aucune incidence sur l’emploi.
 

Une consultation de la mémoire

Catherine Thomas Antérion, neurologue et neuropsychologue, dirige la consultation de la mémoire où 500 personnes passent chaque année une batterie de tests de deux heures. Cet examen, effectué sur prescription du médecin traitant, permet de mesurer la mémoire et les autres fonctions cognitives. La mémoire est une des fonctions supérieures du cerveau avec le langage, la motricité, la vision... “ 
Chez la personne âgée, ce qui fragilise la mémoire, c’est la difficulté à se concentrer, à faire plusieurs choses à la fois. Des facteurs aggravants peuvent apparaître tels que l’anxiété, la dépression, le manque de sommeil, l’alcool, l’isolement, le manque de stimulations...explique Catherine Thomas “. En prévention, il est possible de suivre des ateliers ou d’utiliser des trucs mnémotechniques ... Mais le cerveau n’est pas un muscle et il n’existe pas de gymnastique particulière pour raffermir la mémoire.
Le cerveau comme un ordinateur 
Organe de communication, le cerveau perçoit les informations à l’aide des cinq sens. Le cerveau intègre ces informations , les assimile , les étudie, les sélectionne avant de les redistribuer vers les différentes zones  cérébrales. Il dispose d’une mémoire à court terme qui fonctionne comme une turbine à toute allure et d’une mémoire à long terme dotée d'une plus grande capacité. A l’instar de l’ordinateur, la mémoire vive a un accès bref mais sa capacité est bridée. Le disque dur est plus long à répondre mais il héberge un maximum de données. Avec la vieillesse, c’est la vitesse de fonctionnement et le nombre d’informations traitées en même temps qui diminuent. Le cerveau a alors du mal à récupérer les informations récentes parce qu’elles ont été mal encodées. 
 

Psychiatrie pour enfants

Un service d’hospitalisation à temps plein en psychiatrie infantile a ouvert ses portes en avril dernier au CHU de St Etienne. Qualifiée de “ première en Loire et de fait rare en France “, cette unité est réservée aux enfants de 2 à 12 ans. 
Sont admis les enfants déjà reçus en institution et qui décompensent des troubles psychiques, le plus souvent sous une forme agressive ou psychotique, des jeunes présentant des troubles psychiatriques aigus à la suite d’évènements traumatiques ayant nécessité le retrait du milieu familial (sévices, abus sexuels) ou encore des petits adressés par la justice pour avoir été victimes d’attouchements sexuels. 
Le service accueille aussi des enfants souffrant de pathologie du lien, des enfants marqués précocement par des carences éducatives graves (alternance de rapprochements et de rejets, coups, sexualisation, forçages constants, désirs de mort puissants). Enfin, d’autres enfants dits “ sauvages “ souvent violents et souffrant de moments hallucinatoires trouvent auprès de l’équipe du Dr Maurice Berger une prise en charge individuelle. Une infirmière de référence expérimentera une relation sécurisante avec le jeune patient qui pourra aussi bénéficier de soins spécifiques, orthophonie, psychothérapie et renouer avec la scolarité. Il sera ensuite placé en institution ou dans une famille, les soignants assurant son suivi. 
L'équipe
Elle est composée de 11 infirmières, d’une assistante sociale à temps plein, d'un médecin hospitalier à mi-temps et de vacations de psychologues. Enfin l’Education Nationale a mis deux postes d’instituteurs à disposition du service.
Le service comprend 7 lits dont un lit parental. Durant l’année 1997, 578 enfants ont été suivis et 3 198 journées d’hôpital de jour réalisées. 
Un investissement important mais une liste d'attente
L’ensemble du projet s’élève à 5 300 000 F. Cette somme inclut les travaux réalisés sur l’hôpital de jour. Plusieurs donateurs ont permis d’équiper le service en aire de jeux ; la BNP, les laboratoires Lilly, les sapeurs pompiers et l’opération pièces jaunes. Malgré ces investissements, 24 enfants sont toujours en liste d’attente 
 

Cancérologie : une vidéo pédagogique

Le CHU de St Etienne a produit une vidéo pédagogique tournée dans les services du Dr Jean-Louis Stephan, en hémato-oncologie pédiatrique.
La vie ne s’arrête pas dans un service d’oncologie 
Cette vidéo s’adresse aux camarades de classe de l’enfant malade, aux parents et aux instituts de formation d’élèves infirmières. Compte tenu de la gravité du message, de l’émotion suscitée par les témoignages, il est conseillé de ne pas la diffuser avant les classes de quatrième ou de troisième. “ 
D'avantage de tolérance
 Il faut que les enfants malades soient acceptés sans faire pitié. On ne veut plus être rejetés “ assure Mathieu, jeune protagoniste qui a pris part au tournage. Durée de la vidéo 38 minutes, prix 250 FTTC s’adresser au service audiovisuel : 
04.77.42.73.14.