FORT DE FRANCE

Projet d'établissement en attente d'approbation - PMSI aux Antilles - Formation à l'accréditation
 

Numéro  5 - Décembre 1998 
 

Projet d'établissement en attente d'approbation 


 

Voté en Conseil d'Administration le 12 mai 98 et déposé à l’Agence Régionale d’Hospitalisation le 9 juin 98 le projet d’établissement du CHU de Fort de France est en attente d'approbation. La décision devrait être prise début décembre. Elle donnera lieu à la négociation d'un contrat d'objectifs et de moyens. 

Un projet fédérateur en interne comme en externe 
Résultat d’une réflexion approfondie menée par treize groupes de travail (200 personnes) durant deux ans, le projet d’établissement s’est voulu fédérateur en interne.  Et en externe, le CHU de Fort de France a souhaité  renforcer sa complémentarité avec les autres établissements de l’Ile. 
Les priorités du projet d'établissement 
Cet important travail de concertation a permis de dégager plusieurs projets prioritaires : le projet mère-enfant, les urgences, la politique de prise en charge des personnes âgées, le pôle locomoteur, le pôle cancérologie, le projet de cardiologie médico-chirurgicale, le projet de chirurgie, le projet de psychiatrie, le projet d'imagerie médicale, le projet de soins infirmiers et notamment le projet de lutte contre la douleur. 
Quatre axes stratégiques ont ensuite été définis :
1 - Secteur mère et enfant : une stratégie de mise à niveau des structures et des équipements 
L’Hôpital Victor Fouche, l’actuelle maternité, ne saurait maintenir longtemps son activité dans les conditions de vétusté et d’enclavement qui sont actuellement les siennes. Il est par ailleurs indispensable que soient rapidement regroupés les secteurs de gynécologie obstétrique, de pédiatrie et de chirurgie infantile à proximité immédiate du plateau technique le plus complet et le plus moderne de l’Ile. Il s’avère aussi urgent de développer sur ce site une véritable réanimation néonatale. 
Le projet médical et de soins infirmiers préconise donc  la reconstruction de la maternité sur le site de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman, principal établissement du CHU de Fort de France. Ce projet permettra à la Maison de la Mère et de l’Enfant de passer de 8 000m² dans lesquels elle est aujourd’hui contenue à 15 000m² correspondant mieux à norme de ce type d’édifice. 
A titre transitoire, la rénovation du site actuel Victor Fouche s’impose afin de pallier les déficiences de ce bâtiment et de donner aux équipes les moyens d'attendre sa reconstruction - les délais d'études, de recherche de financement et la durée des travaux pouvant s'étaler sur 5 à 8 ans. 
La première phase prévoyant la reconstruction de la Maison de la Mère et de l'Enfant est estimée à 241 millions de Francs. Quant aux deux opérations de rénovation de l'Hôpital Victor Fouche et de mise à niveau du plateau technique de l'Hôpital Pierre Zobda-Quitman, elles sont budgétées  à hauteur de 108,8 millions de Francs.
2 - La coopération sanitaire pour une meilleure prise en charge des patients martiniquais 
Pour couvrir les besoins de la population dans les spécialités nécessitant une concentration de compétences autour d’un plateau technique de haut niveau, le CHU se recentre sur sa mission d’hôpital universitaire à vocation régionale et inter-régionale. La mise en oeuvre de cet objectif passe par une coopération réciproque et sans faille avec les autres établissements et par la création de véritables filières de soins. Les conventions avec les établissements de la Martinique se développent dans le cadre de réseaux ville-hôpital mais aussi de réseaux spécialisés pour le Sida, l’hémophilie et prochainement les accidents vasculaires cérébraux. Une communauté d'établissement a également vu le jour.
3 - Les synergies entre les services du CHU 
L’évolution de la pratique médicale actuelle va dans le sens d’une concentration de moyens autour de plateaux techniques performants et en constante évolution tels que le pôle locomoteur où exercent 4 professeurs d’Université Praticiens Hospitaliers, le pôle de cardiologie avec la création d’un département cardiologie-hypertension artérielle, la fédération de gynécologie-obstétrique et en projet le département tête et cou.
4 - La politique de couverture des besoins nouveaux
La lutte contre la douleur, les soins palliatifs, les greffes, la gastro-entérologie pédiatrique figurent parmi les besoins sanitaires nouveaux pour lesquels il est nécessaire de définir une politique de couverture.
 
 

Le Programme de  Médicalisation des  Systèmes d’Information (PMSI) aux Antilles


 
 

La première analyse publique des résultats du PMSI aux Antilles et en Guyane a été rendue publique en présence de Gérard Larcher, Président de la Fédération Hospitalière de France, le 27 octobre 1998, à l’occasion de la journée de l’Union Hospitalière Guyane Martinique.Les autorités de tutelle ont fixé à 20% le montant du surcoût grevant les frais de fonctionnement des établissements hospitaliers des Antilles en raison de leur éloignement de la métropole. Les hospitaliers apprécient à sa juste valeur la reconnaissance officielle de ce surcoût et sa prise en considération.

Principales conclusions sur le PMSI 
La valeur du point ISA (Indice Synthétique d’Activité) du CHU de Fort de France 10,51 F est très éloignée de la moyenne nationale 12,91 F alors que le CHU couvre 535 GHM sur les 561. Il en va de même pour le CHU de Pointe à Pitre.
Les deux CHU sont les établissements les moins chers de leur région respective. Le CHU de Fort de France joue pleinement son rôle d’établissement référent et assure la quasi-totalité des disciplines, ce qui est un facteur de surcoût. 
Or la valeur du point ISA 10,51F, demeure inférieure à celle du CH de Lamentin 12,17 F.
Ces résultats confirment les données 1996 non publiées. Il existe donc un déséquilibre structurel en Martinique comme en Guyane . “ L’espoir est grand au niveau de la Martinique, de voir poursuivre la politique nationale mise en oeuvre en 1998 de compensation des dotations s'agissant des régions les plus défavorisées, en particulier au niveau de la situation du patrimoine catastrophique pour certains établissements. “ Annie Ramin Directeur Général du CHU de Fort de France.
 

Formation à l'accréditation


 

La rencontre Antilles-Guyane  sur l’accréditation et la qualité, organisée par le CHU de Fort de France, a eu lieu les 14 et 15 décembre 1998. 
Selon Annie Ramin, Directeur Général du CHU de Fort de France “cette manifestation permit de faire le point sur les nombreux écrits et commentaires publiés sur le sujet et d’étudier en particulier la situation des établissements de santé des départements d’outre-mer.“ 
Durant la première journée l’ANAES présenta le manuel d’accréditation adressé à tous les établissements de santé. Le lendemain quatre équipes de soins ont exposé leur programme : Assurance qualité et douleur péri-opératoire, Dr Christophe , Anesthésiste au CHU de Besançon / Assurance qualité et stérilisation centrale, C. Chopard, Pharmacien chef de service au CHU de Besançon / Sécurité transfusionnelle, Dr J. F Loriferne, Chef de service anesthésie-réanimation, H. Ste Camille (Bry sur Marne) / Programme qualité à propos des chutes en médecine gériatrique, Dr J.P. Marot, Chef de service gériatrie, CH de St Nazaire.