STRASBOURG

Carte Vitale - Accréditation : 4 services tests - Restructuration de la cardiologie interventionnelle - Santé publique : Affections de longue durée en Alsace

Numéro 5  - Décembre  1998 

Carte Vitale

 

Après la Bretagne, la Carte Vitale arrive en Alsace. Commune à tous les régimes d’assurance maladie obligatoire, la Carte Vitale remplace l’actuelle carte d’assuré social.
Pour le moment, sa puce électronique ne contient que des informations administratives nécessaires au remboursement des soins : numéro de sécurité sociale, caisse d’affiliation, validité des droits, liste des bénéficiaires avec leur date de naissance et, éventuellement, la prise en charge à 100%. 
Le Centre Régional d’Informatique Hospitalière vient d’équiper en matériel et logiciel les ordinateurs concernés aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg  et de former leurs utilisateurs : personnels des bureaux d’admission, des consultations externes et des unités de soins.
Un programme informatique affiche le contenu de la carte à l’écran et permet son impression. En cas de changement de situation administrative, l’assuré peut “ télémettre à jour “ sa carte Vitale, soit à la CPAM soit aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, sur une des quatre bornes “ sésam vitale “.
 

Accréditation : 4 services tests


 

4 services testent l’accréditation du dossier du patient
Procédure d’évaluation externe menée par l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES), l’accréditation a pour objectif d’apprécier l’ensemble du fonctionnement d’un établissement et de ses pratiques.

Elle vise à assurer la sécurité et la qualité des soins dispensés au malade et à promouvoir une politique de développement continu de la qualité.
Aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, quatre services testent en réel l’accréditation pour la partie concernant le dossier du patient. Il s’agit, à l’Hôpital Civil, du service de chirurgie digestive et endocrinienne et du service de médecine interne et, à Hautepierre, du service de chirurgie infantile et du service de réanimation chirurgicale. 

Un planning serré
De décembre 98 à janvier 99, ces services vont s’autoévaluer avec l’aide de “ visiteurs experts “ appartenant à d’autres unités du CHU. En février 99, les visiteurs-experts remettront aux services-tests un rapport où figureront les écarts relevés entre le référentiel (la norme) et la pratique des services concernant le dossier du patient. Ce rapport proposera un plan d’action sur les points à améliorer, au niveau d’un service ou, plus globalement, à l’échelle de l’établissement. En mars 1999, à l’issue de cette phase, le groupe de pilotage décidera du plan d’extension de la démarche à l’ensemble des services de soins sur 12 ou 18 mois. Parallèlement, ce groupe mène une réflexion pour appliquer le processus d’accréditation à d’autres parties du référentiel comme, par exemple, le droit et l’information du patient, l’organisation des soins, la prise en charge hôtelière....

Accréditation : les principales étapes
1 - Le directeur général du CHU établit un calendrier d’entrée pour chaque site, après avoir consulté les instances.
2 - L’établissement fournit un dossier comprenant une note de présentation synthétique et une note de bilan déclarative sur le niveau de conformité en matière de sécurité, complété des rapports d’audit à l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES).
3 - Signature du contrat d’accréditation entre l’ANAES et l’établissement
4 - Phase d’auto-évaluation
5 - “ Visite “ de l’hôpital par trois professionnels de santé désignés par l’ANAES.
6 - Transmission du rapport d’accréditation au directeur général de l’établissement
7 - Communication des résultats de la procédure par l’ANAES au directeur de l’Agence Régionale d’Hospitalisation. Un compte-rendu est accessible au public et aux professionnels de santé.
 

Modernisation et restructuration de la cardiologie interventionnelle


 

En attendant le nouvel hôpital civil et son pôle cœur-poumon prévu pour 2002, les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg franchissent un nouveau pas dans la restructuration avec l’ouverture de nouvelles unités qui bénéficient à la fois d’un équipement sophistiqué et d’une équipe expérimentée :

L’unité de cardiologie interventionnelle
(sous-spécialité de la cardiologie)
Placée sous la responsabilité du Dr Arbogast, cette unité vient d’être dotée d’un équipement ultramoderne d’angio-coronographie numérisé. Indépendante des autres services de cardiologie, l’équipe effectue tous les examens : coronographie, angioplasties coronaires. 
L’unité d’hospitalisation de semaine de 14 lits, placée sous la responsabilité du professeur Chauvin, est réservée aux patients explorés. Cette restructuration a été menée sous l’égide des membres de la Fédération de cardiologie du CHU, les professeurs Barreis et Mossard.

Le traitement des maladies coronaires
Née voici une vingtaine d’années, la cardiologie interventionnelle effectue aujourd’hui un certain nombre d’actes qui relevaient auparavant de la chirurgie comme la dilatation par ballonnet, l’endoprothèse coronaire ou la pose de “stent “.
Activité depuis janvier 1998 : 1 000 coronographies et de 250 angioplasties
 

Santé publique : L’atlas des affections de longue durée


 

Pour la première fois en Alsace, le service médical de la région Alsace-Moselle dresse les cartes et graphiques des maladies les plus graves. 
L’étude effectuée d’après les statistiques de 1997 porte sur la santé des assurés du régime général soit 90% des alsaciens.

Les cancers
Les tumeurs malignes les plus fréquentes sont,
Pour la femme : le sein, le colon, le rectum, l’utérus et la thyroïde.
Pour l’homme, c’est d’abord la prostate, puis l’appareil respiratoire, le colon et le rectum.
Globalement, on dénombre 2 500 nouvelles tumeurs par an chez les Alsaciens et 2 330 chez les Alsaciennes. Leur fréquence augmente avec l’âge. Une exception, l’incidence du cancer de la thyroïde est la plus forte chez la femme de 50 à 54 ans. Un phénomène probablement dû aux changements hormonaux induits par la ménopause. Le Docteur Gilbert Weil, médecin conseil régional analyse aussi certains pics comme le cancer de l’œsophage chez l’homme qui culmine entre 60 et 69 ans, pathologie liée, selon lui, à la consommation d’alcool.

Le diabète : une incidence supérieure aux autres régions
La fréquence du diabète inquiète. 2 700 nouveaux cas recensés avec une incidence supérieure à celle d’autres régions. Viennent ensuite l’hypertension avec 1 900 cas, les cardiopathies avec 1 500 nouveaux cas. L’accident vasculaire frappe 500 personnes dont de plus en plus de femmes. “ On commence à penser qu’il s’agit peut-être d’un effet néfaste de la pilule contraceptive “ commente Gilbert Weill. L’artériopathie chronique des membres inférieurs frappe presque trois fois plus d’hommes que de femmes, ces dernières ayant une meilleure protection hormonale. Les troubles mentaux touchent 1 900 personnes. Enfin, 123 cas de tuberculose active ont été recensés. Quant au sida, on note une certaine accalmie avec 44 nouveaux séropositifs et 91 sidas avérés.