FORT DE FRANCE

Traitement de la toxicomanie - Prévention routière, le CHU s'engage
 

Numéro  6 - Mars 1999 
 

Le traitement de la toxicomanie au Centre de Soins et de réinsertion


 

Le Centre de soins et de réinsertion accueille des personnes ayant une dépendance à un ou plusieurs produits (crack, cannabis, alcool, tabac héroïne) afin de leur permettre de trouver des réponses adaptées à leurs problèmes de toxicomanie. 

Garder le lien thérapeutique : un suivi régulier et une adhésion aux activités
La prise en charge à la fois éducative, thérapeutique et médicale s’opère dans le cadre d’une thérapie cognitive et comportementale autour d’une équipe pluridisciplinaire. Les usagers peuvent choisir un traitement en hébergement ou en ambulatoire. Dans ce cas, un contrat passé avec l’intéressé prévoit un certain nombre de consultations médicales et thérapeutiques ainsi qu’un accompagnement socio-éducatif sous la responsabilité d’un éducateur. Selon la motivation de la personne et l’évaluation de l’équipe, le centre peut proposer par la suite une orientation en hébergement pour une thérapie de trois mois. Un projet thérapeutique individuel est alors mis en place et sera poursuivi sous le contrôle de l’éducateur référent.
En hébergement, les règles de vie et d’organisation sont régies par un règlement strict. Du lever à 5h45 au coucher à 22h, l’emploi du temps des patients est ponctué par des activités collectives et individuelles qui préparent la personne à retrouver une vie sociale normale.

Les différents types d’intervention
Le lâcher prise consiste à évacuer les blocages et à se libérer des angoisses afin d’aller vers un bien-être. Pour mener à bien ce travail, plusieurs activités sont programmées durant les premières semaines : randonnée, aquagym, relaxation-respiration, cascade, temps de parole...
Le travail sur la dépendance favorise la prise de conscience de la toxicomanie et l’acquisition d’outils de lutte contre la rechute afin de maintenir l’abstinence. Cette étape débute à partir du deuxième mois par le biais d’un groupe de parole, de jeux de rôle, d’entretien cognitif, de la peinture, de la relaxation, de l’éducation de la santé... D’autres activités contribuent à la réadaptation, soins esthétiques et corporels, expression musicale, activités de loisirs...
.
La réinsertion professionnelle
La dépendance toxicomaniaque se traite par le soin et par la lutte contre la rechute mais aussi en fonction de la situation sociale et professionnelle de l’individu. Au cours du troisième mois des démarches de réinsertion pourront être envisagées et poursuivies en ambulatoire avec l’A.N.P.E., la Sécurité Sociale, le RMI...
L’unité ambulatoire accueille également toute personne désirant des conseils, des informations ou nécessitant une orientation.

L’équipe du Centre de soins et de réinsertion
L’équipe placée sous la responsabilité du Pr. Charles-Nicolas est composée de vingt membres : quatre médecins (deux psychiatres, un acupuncteur, un médecin alcoologue), dix éducateurs et six personnels administratifs.
 
 

Insécurité routière, le CHU s’engage dans la lutte


 

En cinq ans, la France devra avoir divisé par deux le nombre de tués sur la route soit 4 000 au lieu des 8 000 actuels. Il s’agit là d’un objectif global assigné au pays par le dernier Comité Interministériel de Sécurité Routière en novembre 97. 
La Martinique où l’on a observé le même taux de tués qu’en Métropole devra réduire également de moitié le nombre de ses morts sur la route et passer ainsi de 60 décès de blessés sur la voie publique en 1997 à une trentaine en 2002.
Le CHU avec ses 2430 agents dont 176 médecins est sans conteste l’un des plus gros employeurs de l’île.  Considérant le bénéfice potentiel d’une mobilisation de ses agents et de leurs proches en faveur d’une amélioration de la sécurité routière, le CHU a décidé d’adhérer le 9 juillet 1998 à la charte départementale de sécurité routière 1998-2002.
D’ores et déjà, un groupe de travail s’est mobilisé. Il réunit divers personnels, des responsables de services et des représentants des instances du CHU ainsi que des partenaires extérieurs tels que la mission REAGIR (Réagir par des Enquêtes sur les Accidents Graves et par des Initiatives pour y remédier). Avec le soutien du Préfet de Région, ils vont élaborer un diagnostic de l’insécurité routière et établir un Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière dans ce milieu professionnel, proposer des actions afin de développer une culture sécurité routière et évaluer leur impact.

Des chiffres inadmissibles
En 1997, les accidents de la circulation en Martinique ont entraîné
687 accidents corporels
60 décès
282 blessés graves
686 blessés légers.

Les priorités du Document Général d’Orientations
Pour réduire de moitié le nombre de tués sur la route, la politique départementale est déclinée selon les grands axes du Document Général d’Orientations 1998-2002. Elle concerne les publics suivants :
Les jeunes enfants
Les personnes âgées
Le milieu professionnel
Il s’agit de modifier le comportement des conducteurs, de diminuer la vitesse, de limiter la consommation d’alcool et d’encourager l’utilisation des équipements de sécurité comme la ceinture et le casque. Pour cela des formations à la sécurité routière seront dispensées. D’autre part un programme d’amélioration des infrastructures et de mise en place de plans de modération de la vitesse est à l’étude. Enfin, l’ensemble de ces actions sera soutenu par une communication planifiée mais aussi par une politique de contrôle et de sanctions.