NANTES
Etats généraux de la santé - Victimologie -
Forfaitisation des soins externes - Thérapie cellulaire - Mécénat
: Don d'un neurostimulateur
Numéro 6 - Mars 1999
Etats Généraux de la Santé
Dans le cadre des Etats Généraux de la Santé,
le CHU de Nantes a ouvert ses portes samedi 12 décembre au grand
public.
Les visiteurs ont été conviés à échanger
avec les professionnels de la santé publique autour d’une exposition
sur le projet d’établissement 1998-2002 du CHU. A côté
des panneaux présentant les différentes structures et l’activité
du CHU, on pouvait découvrir le réseau de soins destiné
à offrir aux plus démunis les meilleurs soins dans les meilleures
conditions.
L’activité de transplantation du CHU était également
valorisée. Le CHU de Nantes est le premier centre français
de greffes de cornée, 124 interventions en 1997, et l’un des tout
premiers pour les transplantations cœur-poumon avec 5 greffes en 1997.
Malgré ce bilan encourageant, le CHU manque désespérément
de donneurs.
Les Etats Généraux de la Santé, annoncés
en mai dernier par Madame Martine Aubry, Ministre de l’Emploi et de la
Solidarité et Monsieur Bernard Kouchner, Secrétaire d’Etat
à la Santé, ont notamment pour objectif “le renforcement
du dialogue avec l’ensemble des français sur les problèmes
de santé”.
Victimologie
Face à un accident collectif, chacun réagit différemment.
Certains savent s’adapter, d’autres ont une attitude plus confuse et peuvent
présenter des symptômes psychiatriques et des épisodes
délirants. Dans cet écheveau de réactions, médecins
et infirmières doivent amener les personnes à exprimer leurs
émotions. La cellule permanente inter-régionale d’urgence
médico-psychologique du Centre Hospitalier Universitaire de Nantes
dirigée par le docteur Ronan Orio soutient psychologiquement les
personnes victimes de drames déstabilisants. Cette unité
créée en juin 1996 à l’initiative de la préfecture
est déjà intervenue à 18 reprises. Elle a répondu
aux inquiétudes des parents dont l’enfant avait fréquenté
la classe d’un petit élève de trois ans décédé
d’une méningite. Elle a organisé l’accueil des familles dont
l’un des membres avait péri dans une collision d’avions. Les onze
médecins et cinq infirmières de la cellule nantaise couvrent
une zone très vaste qui s’étend sur la Bretagne, les Pays
de Loire, le Poitou-Charentes et le Centre.
Sensibiliser les professionnels de l’urgence
Pour sensibiliser les professionnels de santé ainsi que les
sauveteurs aux prises en charge immédiates et post-immédiates
du traumatisme psychologique, la cellule permanente a organisé le
3 décembre dernier une conférence sur la sensibilisation
à la victimologie. Thèmes développés : tableau
clinique du stress traumatique immédiat, post-immédiat et
différé, le stress des sauveteurs, le psychotraumatisme chez
l’enfant.
Les abstracts peuvent être demandés au service communication
Tél : 02.40.08.72.12.
Forfaitisation des soins externes
L’activité des consultations externes progresse deux fois plus
vite que l’hospitalisation traditionnelle. Au CHU de Nantes, chaque année
370 000 personnes bénéficient de soins externes.
Au CHU, les patients sont assurés de bénéficier
d’un équipement lourd (IRM, scanner, laser) et des compétences
de spécialistes, qu’ils arrivent aux urgences ou qu’ils aient pris
rendez-vous en consultation d’ophtalmologie, d’ORL, d’orthopédie,
de traumatologie, de soins dentaires, en radiologie ou en biologie....
De plus, avec le tiers payant, les assurés n’ont souvent rien ou
très peu à débourser.
Pour simplifier encore ce système, un protocole d’accord
concernant la forfaitisation des soins externes a été signé
le 16 décembre 1998 entre le Centre Hospitalier Universitaire de
Nantes et les organismes d’assurance maladie régionaux, les mutuelles
et l’ARH.
Un forfait selon la nature de l’acte
Les activités externes : chirurgie, analyses biologiques, consultations
ne seront plus facturées en fonction de l’importance des prestations
fournies mais selon leur nature. Qu’il soit lourd ou pas, l’acte aura le
même coût. Par exemple, une prise de sang (quelle que soit
l’analyse demandée) reviendra désormais à 160,80 F.
Si l’assuré n’a pas de mutuelle, il paiera le tiers payant. C’est-à-dire
40% soit 64,32F. Avec ce nouveau dispositif, les patients connaîtront
avec précision le coût des soins dispensés. Quant au
CHU, il n’aura plus besoin de réaliser de longs calculs pour établir
une facture. A noter que les actes hors nomenclature sont exclus des forfaits.
Un forfait unique
A terme, il est prévu d’étendre ce système. Ainsi
il n’y aurait plus qu’un forfait unique pour tous les actes de biologie,
un autre pour tous les actes de chirurgie, de radiologie et de consultation.
Le système du forfait a été préconisé
dès 1994 dans une circulaire ministérielle. Le CHU de Lille
est l’un des rares hôpitaux à le pratiquer depuis 1995.
La thérapie cellulaire : entre recherche et application
La thérapie cellulaire : entre recherche et application
La thérapie cellulaire, complémentaire de la thérapie
génique est une approche thérapeutique nouvelle et en plein
développement dans le domaine de la cancérologie. Le centre
de recherche et de thérapie cellulaire et génique du CHU
de Nantes fut créé en 1994. Respectant des règles
d’asepsie extrêmement strictes, ce centre produit dans ses “salles
blanches” des cellules manipulées “ex vivo” à usage clinique.
Ces produits biologiques injectables doivent être d’une extrême
pureté pour éviter tout risque d’infection. Aujourd’hui la
thérapie cellulaire dispose d’un premier cadre légal : une
loi de mai 1996 mais les décrets d’application ne sont pas encore
parus. Aussi était-il intéressant d’étudier les aspects
réglementaires et scientifiques soulevés par cette nouvelle
discipline.
Pour aider les équipes engagées dans cette recherche,
le Professeur Brigitte Dréno, responsable du centre de recherche
et de thérapie cellulaire et génique du CHU de Nantes a organisé
la première journée des rencontres en thérapie cellulaire.
Pour obtenir la synthèse des travaux de cette journée
contacter le service communication au : 02.40.08.72.12.
Mécénat : Don d’un neurostimulateur
Le Groupement des parkinsoniens de Loire-Atlantique (G.P.L.A.),
présidé par Jacqueline Gefard-Le Bideau, a offert un neurostimulateur
à la clinique neuro-chirurgicale de l’Hôpital Guillaume et
René Laënnec du CHU de Nantes. Par ce geste, l’association
souhaite sensibiliser élus et administrations aux bénéfices
apportés par cette technique qui arrive à stopper les manifestations
cliniques de la maladie : tremblements, raideurs, perte de l’automatisme,
sans pour autant réussir à la vaincre.
La somme fut recueillie en 20 mois grâce à l’engagement
des bénévoles qui organisèrent concert, course à
pied et match de football.
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