ORLEANS

 Améliorer l’organisation afin de développer l'activité médicale tout en réduisant les coûts - La journée de l'Innovation : De l’ophtalmologie à la radiothérapie, La surrénalectomie par cœlioscopie, La radiothérapie en conditions stéréotaxiques :  une technique de traitement multidisciplinaire  - Aide aux victimes d’accidents et aux victimes de coups et blessures

Numéro 6  - Mars  1999 
 
 
 

Le défi : Améliorer l’organisation du Centre Hospitalier Régional d’Orléans afin de développer son activité médicale tout en réduisant ses coûts


 

En 1996, le Centre Hospitalier Régional d’Orléans affichait une valeur du Point ISA supérieure de 10% à la moyenne régionale ce qui lui valut une réduction de son budget en 1997. En 1998, l’Agence Régionale d’Hospitalisation et la Direction de l’établissement firent réaliser un audit afin de comprendre les raisons d’un tel écart.
Après 2 mois d’étude, le Cabinet Conseil est en mesure de présenter ses conclusions aux différentes instances de l’hôpital. Il apparaît que le poids moyen du cas médical traité est insuffisant dans la mesure où le Centre Hospitalier Régional d’Orléans ne traite pas assez de pathologies lourdes. A cela s’ajoute le coût élevé des personnels des services de soins. Un tel constat interroge l’organisation de l’hôpital, son management, son efficacité et pose le problème de l’adéquation des effectifs soignants avec les pathologies prises en charge. 
En septembre 1998, six groupes de travail rassemblant 50 professionnels (médecins, cadres infirmiers et administratifs, directeurs) ont proposé des stratégies d’évolution et de réorganisation pour les prochaines années.

1999-2004 : 5 ans pour rénover le Centre Hospitalier Régional d’Orléans
Le contrat avec l’Agence Régionale d’Hospitalisation prévoit plusieurs axes de rénovation. D’abord la réorganisation, avec la création de centres de responsabilité qui regroupent plusieurs services de soins et/ou médico-techniques. Ces centres devront assurer leur propre gestion des lits, des personnels et des consommations dans le cadre d’un contrat annuel passé avec la direction de l’établissement. Les centres effectueront aussi les admissions et encaissements. Il leur reviendra également d’estimer leurs besoins en personnel en fonction de leur activité réelle. 
La définition d’une stratégie médicale s’élaborera autour d’objectifs quantifiés d’accroissement de l’activité médicale ; celle-ci devant progresser de 20% en 2001 par rapport aux résultats de 1997.
Parallèlement, l’hôpital s’engage dans une démarche de qualité globale et d’adaptation des profils d’équipe aux profils de soins des patients. Enfin il est prévu de développer une informatique moderne, en phase avec la nouvelle organisation.
 
 

La journée Innovation : Le temps fort du Centre Hospitalier Régional d’Orléans


 

Tous les deux ans, le Centre Hospitalier Régional d’Orléans organise la fête de la créativité. Le 19 novembre 1998, 1 300 membres du personnel participaient à ce grand rendez-vous destiné à rappeler que l’innovation est une valeur partagée par tous les services. 
Aujourd’hui le progrès naît de l’association judicieuse de compétences complémentaires. Ainsi en conjuguant multidisciplinarité et imagination on obtient thérapeutiques performantes et moins traumatisantes.

De l’ophtalmologie à la radiothérapie 
Les dégénérescences maculaires liées à l’âge sont les causes les plus fréquentes de cécité dans les pays industrialisés. Ces anomalies peuvent atteindre les deux yeux et conduire à une perte de vision centrale. Quand l’usage du laser s’avère impossible, les praticiens ont recours depuis 1993 à une arme nouvelle contre la cécité des personnes âgées de plus de 55 ans : la radiothérapie. 
Les résultats encourageants de la radiothérapie. 
Développée au Centre Hospitalier Régional d’Orléans par les services d’ophtalmologie et d’oncologie-radiothérapie, cette thérapeutique innovante présente de nombreux avantages : la tolérance des patients est excellente,  il n’existe pas de contre-indication et les lésions oculaires se stabilisent. La radiothérapie fait appel aux moyens techniques les plus modernes dont le repérage scannographique. 

La surrénalectomie par cœlioscopie 
La cœlioscopie a allégé la prise en charge de nombreuses pathologies. Voici une dizaine d’années, cette technique était appliquée à des gestes assez simples (ablation de la vésicule biliaire, appendice...), puis dans le cadre de pathologies plus complexes (ablation de la rate, du côlon...). Plus récemment, la cœlioscopie a été indiquée dans des pathologies plus rares, affectant des organes plus difficiles d’accès (pancréas, glandes surrénales). Cette révolution chirurgicale a été accompagnée par une prise en charge anesthésique de plus en plus performante. Certaines interventions comme l’ablation d’un phéochromocytome (tumeur de la glande surrénale) requièrent une étroite coordination entre les équipes de chirurgie, d’anesthésie-réanimation et de cardiologie. Cette collaboration permet une intervention moins agressive,pas d’incision abdominale, un faible traumatisme opératoire, un retour au domicile précoce et une convalescence plus courte.

La radiothérapie en conditions stéréotaxiques :  
une technique de traitement multidisciplinaire
Cette technique d’irradiation utilisée pour les métastases cérébrales permet de traiter des lésions intra-crâniennes inaccessibles à une exérèse chirurgicale (tumeurs primitives, métastases de petites dimensions, malformations artérioveineuses de 1 à 3,5 cm de diamètre) tout en épargnant le tissu sain environnant et les structures critiques avoisinantes. Au Centre Hospitalier Régional d’Orléans, le premier traitement a été réalisé en juin 1996. La mise au point des procédures est le résultat d’une collaboration entre le service biomédical et les services de neurochirurgie, de neuroradiologie, de radiothérapie. Fortes de l’expérience acquise en ce domaine et soutenues par des logiciels de dosimétrie et d’imagerie de plus en plus performants, les équipes étudient de nouvelles indications pour ce traitement multidisciplinaire.
 
 

Aide aux victimes d’accidents et aux victimes de coups et blessures


 

Une étroite collaboration entre le service social auprès des malades et l’Association d’Aide aux Victimes et Médiation - AVEM - est à l’origine de la publication de documents destinés aux victimes d’accidents ou de coups et blessures. Souvent traumatisées, les victimes ont besoin de repères. Elles trouveront dans ces brochures toutes les informations sur les démarches à effectuer ainsi que les adresses utiles. L’AVEM a pour mission d’écouter les victimes, de les informer sur leurs droits, de les conseiller sur les démarches à entreprendre et de les accompagner à leur demande tout au long de la procédure.