1000e greffe de rein au CHU de Besançon

1000e greffe de rein, 35 ans de prélèvement d'organes, 15 ans de soutien des associations ! A Besançon, 2010 est une année que tous les acteurs de la transplantation d'organes tiennent à célébrer.

1000e greffe de rein, 35 ans de prélèvement d’organes, 15 ans de soutien des associations ! A Besançon, 2010 est une année que tous les acteurs de la transplantation d’organes tiennent à célébrer.

Un peu d’histoire : le 30 octobre 1974 a eu lieu la 1re greffe rénale en Franche-Comté. Aboutissement d’une longue évolution débutée en 1969 avec la création d’un centre régional d’hémodialyse par le Pr Claude Perol, dans le service du Pr Lecomte des Floris, faisant de Besançon l’un des 7 CHU à disposer d’une unité d’hémodialyse.

Besançon a aussi bénéficié de l’engagement des personnes qui ont oeuvré à la création de l’université de Franche-Comté et du CHU :
– le président Edgar Faure qui par son implication dans la réforme a permis, en 1967, la transformation de l’école de médecine de Besançon en Faculté de Médecine de plein exercice.
-Jean Minjoz, qui fut ministre, maire de Besançon et président de la fédération hospitalière de France et mit gracieusement à disposition de la nouvelle faculté de médecine de plein exercice les locaux de l’Arsenal ; geste qui fut fondamental pour l’essor de la médecine en Franche-Comté.
– le doyen Pierre Magnin qui par sa compétence et ses relations a su donner un rayonnement national à la faculté et la rendre ainsi attractive.
– le Pr André Peters qui permit d’obtenir un centre de transfusion digne de sa mission régionale, puis un laboratoire d’histocompatibilité.
– Mr Gilbert Ceugnart directeur général du centre hospitalier, et l’ensemble du personnel hospitalier apportèrent un soutien précieux à cette évolution.
Le prélèvement et la transplantation s’intégraient dans une réflexion nationale, sur les questions éthiques qu’ils soulèvent et qui trouva son aboutissement dans la loi Caillavet, la première loi de bioéthique.

Le 11 juin 2010, les équipes bisontines pratiquaient la 1000e greffe rénale

Pour célébrer cet événement, une soirée anniversaire s’est déroulée le 10 septembre à la CCI du Doubs. Temps fort de la manifestation, la conférence sur l’avenir des greffes. Les Drs Benoît Averland, directeur nord est direction opérationnelle du prélèvement et de la greffe, Agence de la biomédecine, Régis Aubry, président de l’Observatoire de la fin de vie, et Mr Pierre Le Coz, vice-président du comité consultatif national d’éthique, ont évoqué les questions que soulèvent la révision des lois de bioéthiques, les avancées médicales et le besoin croissant d’organes.

Quelques chiffres
Aujourd’hui, la Franche-Comté compte 560 dialysés, 318 candidats en attente de greffe rénale et 540 personnes vivant avec un greffon fonctionnel.
La durée de vie nationale moyenne d’un greffon est de 13 ans, une franc-comtoise bénéficie d’un greffon fonctionnel (donneur vivant) depuis 35 ans.
Sur les 1000° patients greffés au CHU depuis 1974, plus de la moitié vivent avec leur greffon.

35 ans de soutien des associations
Cette soirée anniversaire précédait la 15° manifestation annuelle « Les boucles du don » qui se tenait le dimanche 12 septembre. Organisée par des bénévoles, cette manifestation réunissait comme chaque année plus de 1 000 participants. Cyclistes, rollers, joggers, marcheurs, cavaliers ont contribué à informer et sensibiliser le public sur le don d’organes. Cette édition était parrainée par le Professeur Michel Bittard, chirurgien ayant réalisé la 1re greffe de rein au CHU de Besançon et l’équipe de Hand-ball de l’Entente sportive bisontine féminine.
Grâce à cette forte et constante mobilisation aux cotés de la cellule de coordination des greffes du CHU, le taux d’accord pour prélèvement en Franche-Comté est supérieur à la moyenne nationale.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.