Le Dr Rizzi, chirurgien plasticien et son équipe ont réimplanté avec succès la main d’un paient qui avait été coupée au niveau du poignet, mercredi 7 janvier 2015. L’intervention a duré près de 6 heures 30. Plus d’un mois après l’opération, le patient se porte bien, les premiers résultats postopératoires sont très satisfaisants, tant sur les plans vasculaires que moteur. Sorti de l’hôpital, le patient commence sa rééducation.
La réimplantation complète d’une main à l’avant-bras est une première au CHU. Les chirurgiens du service de Chirurgie plastique et de chirurgie de la main du CHU ont su faire face à ce cas extrême. Devant un tel accident, la priorité est de transporter le patient le plus rapidement possible au bloc, en effet tout le temps perdu avant la chirurgie peut provoquer l’échec de l’intervention.
Un travail d’équipe
Avec l’équipe du Dr Rizzi, sont également intervenus le Dr Tchurukdichian, chirurgien de la main et le Dr Mukisch, orthopédiste qui a réalisé la fixation chirurgicale des os de l’avant bras. Ce travail en double équipe a permis de gagner du temps et d’améliorer les chances de survie de la main réimplantée.
Une amputation complète de la main reste rare. Techniquement, il s’agit du condensé d’un ensemble de gestes que réalisent quotidiennement les chirurgiens plasticiens et chirurgien de la main du service. La difficulté était ici de les accomplir de manière concomitante sous la pression d’une véritable course contre la montre.
De nombreux facteurs ont permis le bon déroulement de l’intervention : la jeunesse et le courage du patient, l’amputation franche de la main lors de l’accident et l’efficacité des équipes médicales et paramédicales.
Cette intervention et ses suites intéressent les neurologues du CHU. Ils vont pouvoir analyser la repousse des nerfs et la réadaptation du cerveau à l’aide d’examens comme l’IRM fonctionnelle par exemple.
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.