Ouverte en 1993 à Dijon, l’Unité de Soins Palliatifs (USP) la Mirandière fête son vingtième anniversaire et saisit cette occasion pour apprécier le chemin parcouru, celui d'une discipline jeune sollicitée au terme des parcours de soins. Dès sa création, la Mirandière a été soutenue par l'association Jean-Pierre Père du nom d'un patient ayant bénéficié d'un accompagnement palliatif puis par d'autres mécènes publics et privés. Architectes et décorateurs ont mis en valeur la clarté et l’ambiance chaleureuse du site, organisé sur deux niveaux autour de la grande mezzanine ouverte

Ouverte en 1993 à Dijon, l’Unité de Soins Palliatifs (USP) la Mirandière fête son vingtième anniversaire et saisit cette occasion pour apprécier le chemin parcouru, celui d’une discipline jeune sollicitée au terme des parcours de soins.  Dès sa création, la Mirandière a été soutenue par l’association Jean-Pierre Père du nom d’un patient ayant bénéficié d’un accompagnement palliatif puis par d’autres mécènes publics et privés. Architectes et décorateurs ont mis en valeur la clarté et l’ambiance chaleureuse du site, organisé sur deux niveaux autour de la grande mezzanine ouverte, coeur du bâtiment. Au rez-de-chaussée, une vaste salle à manger avec cheminée reçoit tous les midis les patients et leurs accompagnants ( proches, équipes et bénévoles). À l’opposé, un couloir conduit vers les bureaux et une salle de réunion. A l’étage, la grande mezzanine, aménagée comme un salon avec cuisine ouverte, invite aux rencontres. De part et d’autre, deux couloirs mènent aux 16 chambres individuelles, dont 10 sont aussi pourvues d’une mezzanine pour l’hébergement d’un membre de la famille.
En 1997, l’Agence Régionale Hospitalière de Bourgogne confie à l’unité une mission de formation que celle-ci assume depuis cette date. Devenu centre de formation agréé, l’USP la Mirandière propose désormais des sessions à l’attention des soignants des établissements de santé et médico-sociaux de la région.

Depuis avril 2005, la Mirandière a intégré le CHU, dans le respect de la philosophie et du fonctionnement portés par ses créateurs une décennie plus tôt. Aujourd’hui, une équipe d’une trentaine de professionnels (médecin, infirmiers, aides-soignants, psychologues, etc.) formés spécifiquement aux soins palliatifs accueille 15 patients dont la pathologie s’est aggravée. Ces personnes et leurs proches traversent une période de crise aigue et leurs symptômes nécessitent un suivi spécifique qui ne peut pas être proposé ailleurs. La Mirandière reçoit également des patients dont la situation peut s’avérer complexe : difficultés sociales, détresse morale du malade et/ou de son entourage, soins techniques difficiles, etc.

En 2008, la mise en place d’une Equipe Mobile de Soins Palliatifs (EMSP) a permis d’accroitre encore son champ d’action. Interdisciplinaire et pluri-professionnelle, elle se déplace au chevet du malade et auprès des soignants, à la demande des professionnels des établissements de santé, des établissements médico-sociaux et du domicile. Son intervention relève du conseil et du soutien auprès des équipes soignantes, des patients et de leur famille, et  ne débouche pas forcément sur une prise en charge au sein de l’USP.
Si l’USP a été rattachée au CHU, l’association Jean-Pierre Père poursuit son rôle de centre de formation en formant chaque année plus de 100 soignants issus de tout horizon. Grace aux dons, l’association oeuvre également à améliorer l’accueil des patients et de leurs familles par l’achat de matériel
médical et d’hôtellerie.
Pour les 20 ans de la Mirandière un nouveau jardin d’agrément sera inauguré le 1er juin 2013.  Cet espace de détente a été aménagé par l’association Jean-Pierre Père grâce au don important qu’elle a reçu de l’association “Portes du Morvan”.
Mieux connaître les soins palliatifs
Accompagner les personnes atteintes de maladies incurables et dont le pronostic vital ne fait pas de doute. Ainsi se définissent les soins palliatifs qui se distinguent des prises en charge traditionnelles par une compréhension du patient dans sa globalité physique, psychologique, culturelle, spirituelle… et une capacité à s’adapter à la singularité de ses besoins.
Associés à la fin de vie, les soins palliatifs caractérisent aujourd’hui une démarche  privilégiant la qualité de vie, plutôt que sa durée et une prise en charge personnalisée. Leur ambition : soulager la douleur, apaiser la souffrance psychique, sauvegarder la dignité de la personne malade et soutenir son entourage
Apparus à la fin des années 1960 dans le monde anglo-saxons, les soins palliatifs n’ont été reconnus en France que 20 ans plus tard.
La circulaire Barzach du 26 Août 1986 initie ainsi la création d’Unités de Soins Palliatifs au sein des hôpitaux. En 1999, une loi visant à garantir le droit d’accès aux soins palliatifs est promulguée

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