206 projets de recherche sélectionnés parmi les 533 présentés par les CHRU

198 projets (hors cancer*) ont été retenus dans le cadre du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) 2010 sur un total de 526 dossiers déposés par les délégations à la recherche clinique et à l'innovation des centres hospitaliers universitaires. 7 dossiers ont été sélectionnés au titre du Programme de soutien aux techniques innovantes coûteuses (PSTIC). Ces données sont extraites des résultats publiés par la Direction générale de l'offre de soins qui gère les deux programmes. Pour les mener à bien, les établissements promoteurs recevront près de 90 millions d'euros (en intégrant le volet cancer). Ces financements proviennent de crédits d'assurance maladie délégués de la part de la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS).

198 projets (hors cancer*) ont été retenus dans le cadre du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) 2010 sur un total de 526 dossiers déposés par les délégations à la recherche clinique et à l’innovation des centres hospitaliers universitaires. 7 dossiers ont été sélectionnés au titre du Programme de soutien aux techniques innovantes coûteuses (PSTIC). Ces données sont extraites des résultats publiés par la Direction générale de l’offre de soins qui gère les deux programmes. Pour les mener à bien, les établissements promoteurs recevront près de 90 millions d’euros (en intégrant le volet cancer). Ces financements proviennent de crédits d’assurance maladie délégués de la part de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS).

Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) : les CHU forts chercheurs
L’AP-HP est bien sûr très bien représentée avec près de la moitié des projets (93). On assiste aussi à une montée en puissance des CHU de province comme Lyon (17 dont 2 STIC), Lille (9), Nantes (10 dont 2 STIC), Marseille (7), Rouen (7), Toulouse (7), Bordeaux (7) et Dijon (6).

Les thèmes prioritaires des PHRC sont fixés par le président de la République et la ministre de la santé et des sports. Cette année il s’agissait de la grippe A/HN1N1, la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées, le cancer, la santé mentale et l’autisme, la pédiatrie, les maladies chroniques, les maladies rares, la prise en charge de la fin de vie et le développement des soins palliatifs, la recherche sur les accidents vasculaires cérébraux et le soutien à des thèmes de recherche nécessitant une structuration sous forme de nouveau réseau d’investigateurs.

Modalités de sélection Pour chaque appel à projets, une procédure rigoureuse est conduite par le comité national de la recherche clinique, présidé par le professeur Loïc Guillevin et co-présidé par les professeurs Dominique Franco et Elisabeth Tournier-Lasserve.

Les équipes qui n’ont pas été retenues recevront les expertises reprenant les critiques des membres du comité. Ces éléments de réponse leur permettront d’amender leur dossier en vue d’une nouvelle présentation l’année prochaine.

Le programme STIC concerne les technologies innovantes diagnostiques ou thérapeutiques.
A partir de 54 technologies innovantes recensées, le comité d’évaluation, présidé par le professeur Dominique Franco, a présélectionné les 14 axes thématiques de l’appel à projets et a retenu 7 dossiers. Ceux-ci seront financés sur 24 mois, pour un montant global de 7M€ en crédits d’assurance maladie délégués de la DGOS.

Parmi les projets retenus, figurent le traitement par stimulation cérébrale profonde des troubles obsessionnels compulsifs (TOC), la neuroradiologie interventionnelle, la rééducation mécanisée du membre supérieur de l’hémiplégique post-AVC, un traitement chirurgical innovant de la maladie hémorroïdaire, une technique minimale invasive de chirurgie valvulaire mitrale, une prise en charge endoscopique des reprises pondérales, une technique de surveillance de la chirurgie carotidienne.

Financement des projets de recherche clinique
Les projets de recherche clinique axés sur les thématiques gouvernementales prioritaires représentent 65% des dossiers sélectionnés, soit 52M€ (en intégrant le volet cancer), auxquels s’ajoutent 24% de projets de recherche clinique sur des thèmes laissés à l’initiative libre des chercheurs (et correspondants à un « programme blanc ») soit 21M€, 6% de cohortes (projets de recherche sur un ensemble de patients déterminés) et 5% de compléments de financement de projets PHRC antérieurs.

Parallèlement à l’appel à projets national, les délégations interrégionales à la recherche clinique (DIRC), basées sur 7 CHU coordonnateurs, sont en charge des appels à projets interrégionaux (API) et du choix des projets à financer pour 3 ans, dans le cadre d’une enveloppe déconcentrée de 16,5M€.

Les projets financés par le PHRC font l’objet d’un suivi et d’une évaluation annuelle par la DGOS.

L’évaluation 2009 porte sur les programmes 2002 à 2007 et révèle un niveau de publications des résultats issus de ces projets dans des revues d’excellent niveau (Niveaux A, B, C du classement bibliométrique SIGAPS).

En savoir plus
Le détail des résultats des appels à projets est consultable sur l’espace « Offre de soins » du site du ministère de la santé et des sports : www.sante-sports.gouv.fr/offre-de-soins

*L’Institut national du cancer (INCa) conduit le volet cancer.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.

Dr Jean-Victor Blanc : « On sort des tabous qui ont trop longtemps englobé les troubles psychiques »

Changer le regard du grand public sur la santé mentale. C’est la mission que s’est donné Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris et auteur du livre Pop & Psy. Et pour déstigmatiser et sensibiliser le plus grand nombre aux troubles psychiques, quoi de plus accessible que d’utiliser les films et les séries. Rencontre.