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4 400 aides soignants diplômés en 40 ans par l’Institut de Formation du CHU de Nancy

Du fait du déploiement du secteur médico-social, de l’augmentation de l’espérance de vie, du développement de la prise en charge des personnes à domicile et de l’augmentation des métiers de service, devenir aide-soignant est un métier d’avenir. Le secteur se professionnalise. L’Institut de Formation d’Aides-Soignants du CHU de Nancy célèbre ses 40 ans. L’occasion de dresser un bilan de l’évolution de ses missions et de poser les jalons d’un métier qui a le vent en poupe.

Du fait du déploiement du secteur médico-social, de l’augmentation de l’espérance de vie, du développement de la prise en charge des personnes à domicile et de l’augmentation des métiers de service, devenir aide-soignant est un métier d’avenir. Le secteur se professionnalise. L’Institut de Formation d’Aides-Soignants du CHU de Nancy célèbre ses 40 ans. L’occasion de dresser un bilan de l’évolution de ses missions et de poser les jalons d’un métier qui a le vent en poupe.

Sur les 20 000 aides-soignants (recensement de l’INSEE) à l’œuvre en Lorraine
, en se basant sur l’enquête « emploi 2005 », la répartition des professionnels par filière est la suivante : 65% d’entre eux travaillent dans le secteur hospitalier, 22% dans le secteur médico-social (18% auprès des personnes âgées) et 5% dans le secteur de l’aide à domicile. (25% travaillent à temps partiel). Les besoins prévisionnels d’emploi sont en hausse pour la région Lorraine où les indicateurs démographiques et les projections à moyen terme sur la demande de soins progressent également. Il faut souligner que dans le cadre de la mise en œuvre de la facilitation d’accès aux formations sanitaires de niveau V, le Conseil Régional depuis 2008 prend en charge les frais de formation (hors une somme forfaitaire de 174€).
L’Institut de Formation d’Aides-Soignants (IFAS) du CHU de Nancy, ouvert en 1971, fait partie des 17 établissements de ce type que compte la région Lorraine. Depuis les années 2000, il accueille 120 élèves en cursus complet répartis en 2 promotions par an (janvier et septembre). L’entrée dans l’établissement se fait sur la base d’un concours  (3 sessions par an) qui rassemblent en moyenne près de 700 candidats. Si le nombre d’hommes qui suivent la formation progresse régulièrement (+ 18% à la promo de septembre 2011), le niveau d’études reste très disparate : de master 2 à aucun diplôme, même si une large majorité des élèves sont aujourd’hui bacheliers. C’est une formation par alternance (1435 heures) entre l’Institut et les stages permettant à l’élève de passer d’un milieu à l’autre pour expérimenter et mettre en pratique in situ les compétences de sa professionnalisation.
Depuis 2002, Sylvie Perrin-Ozza est directrice de l’Institut. Ses multiples expériences professionnelles dans la formation tant auprès d’étudiants infirmiers que de cadres infirmiers et ses fonctions de cadre de proximité puis de cadre supérieur de santé, lui ont permis de construire un projet pédagogique répondant précisément aux besoins du monde de la santé. L’équipe se complète de 7 infirmières formatrices et d’adjoints administratifs. L’enseignement s’adapte et répond aux exigences d’une diversification des lieux d’exercice, du développement des dispositifs spécifiques d’accompagnement pour les populations âgées, handicapées et précaires. Aussi, l’enseignement s’ouvre sur de nouveaux domaines comme les ateliers toucher massage, les travaux sur l’estime de soi ou encore sur l’approche de l’humanitude.
Pour l’équipe pédagogique, l’aide-soignant doit savoir s’appuyer sur les compétences multiples pour s’adapter aux diverses situations auxquelles il doit faire face dans son métier : l’écoute, la collaboration avec l’infirmier, la réponse aux besoins de santé d’un individu ou d’un groupe de personnes, l’inscription dans l’évolution des techniques et du système de santé et la spécialisation professionnelle.
Depuis 40 ans, il a porté les grandes orientations de 4 programmes nationaux de formation (1971, 1982, 1994, 2005). A l’origine le diplôme préparé  était le Certificat d’aptitude à  la fonction d’Aide-Soignant (CAFAS), devenu le DPAS (Diplôme Professionnel d’Aide Soignant) et aujourd’hui reconnu comme le DEAS (Diplôme d’Etat d’Aide-Soignant). En 2005, la formation jusqu’alors basée sur une logique de contenus, a évolué vers une logique de compétences se fondant sur des référentiels.
La finalité du projet pédagogique vise à intégrer les grandes évolutions de la formation professionnelle tout en maintenant une qualité de haut niveau et à développer la formation initiale et continue dans le  cadre des partenariats noués avec les différents acteurs de l’alternance. C’est en 2005 que se sont développées des activités pédagogiques relatives à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) mises en place à l’Institut.
Dès 2006, l’IFAS s’ouvre à des candidats en réorientation professionnelle déjà diplômés : auxiliaire de puériculture, ambulancier, auxiliaire de la vie sociale, aide médico-psychologique ou assistant de vie  aux familles. Depuis 2007, il existe un partenariat avec l’IRTS qui met en évidence la collaboration entre les différents professionnels du secteur sanitaire et social. En 2010, l’IFAS répond à la mesure 20 du Plan Alzheimer en formant des AS et des AMP à devenir des Assistants de Soins en Gérontologie et en 2011 l’Institut organise une formation spécifique à l’hygiène bucco-dentaire en partenariat avec l’association DépenDent.
La spécificité de sa fonction fait de l’aide-soignant un maillon indispensable au sein de l’équipe pluridisciplinaire des structures hospitalières et extrahospitalières.

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