4 collégiens passent leur Brevet au CHU

A quelques semaines du Brevet, le CHU d’Amiens rappelle qu’il est lui aussi un centre d’examen pour les jeunes hospitalisés. Cette année 4 adolescents passeront les épreuves du BEPC, dans les mêmes conditions que les autres collégiens. Lors de sa récente visite, Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Amiens, chancelier des universités a rencontré les cinq enseignants qui interviennent auprès des enfants malades dans les différents secteurs de pédiatrie. L’occasion pour le CHU de rappeler les enjeux de l’Ecole à l’hôpital.

A quelques semaines du Brevet, le CHU d’Amiens rappelle qu’il est lui aussi un centre d’examen pour les jeunes hospitalisés. Cette année 4 adolescents passeront les épreuves du BEPC, dans les mêmes conditions que les autres collégiens. Lors de sa récente visite, Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Amiens, chancelier des universités a rencontré les cinq enseignants qui interviennent auprès des enfants malades dans les différents secteurs de pédiatrie. L’occasion pour le CHU de rappeler les enjeux de l’Ecole à l’hôpital.
Les enseignants assurent la scolarisation pendant le temps d’hospitalisation et maintiennent un lien avec l’école d’origine. Ce relais se met en place à partir de 15 jours d’hospitalisation et avec l’accord des parents et du médecin. Objectif : faciliter la reprise d’une scolarité dans les meilleures conditions à la sortie de l’hôpital de manière à ce que la maladie ne pénalise pas doublement l’enfant.
Un enseignement adapté
Les enseignants spécialisés en milieu hospitalier sont amenés à accompagner des enfants de niveaux très variés, allant de la petite section de maternelle à la classe de troisième. Les objectifs de la scolarité à l’hôpital sont déterminés dans un cadre pluridisciplinaire.
4 catégories d’enfants et adolescents sont concernés :
– Ceux atteints de maladies graves nécessitant une hospitalisation longue (cancer, leucémie, …) et ceux ayant besoin de soins ne pouvant être dispensés que dans le cadre hospitalier (complications diverses, accidents de la voie publique…).
– Ceux atteints de maladies chroniques, telle que la mucoviscidose et qui sont hospitalisés régulièrement pour recevoir leur traitement durant des périodes de 2 ou 3 semaines.
– Des adolescents souffrant de difficultés psychologiques séjournant dans un service ou suivis en hôpital de jour.
– Un dernier groupe constitué d’enfants non scolarisés au sens traditionnel du terme mais pour lesquels les médecins demandent de faire un lien avec l’éducation nationale (réorientation, évaluation…).

L’enseignement dispensé au chevet du jeune élève accorde une place importante aux nouvelles technologies. Au-delà de son intérêt pédagogique et ludique, le numérique est particulièrement bien à adapté au monde hospitalier car il permet de respecter les règles d’hygiène. Centrés sur les matières principales, les cours durent entre 40 minutes à 1 heure par enfant, en fonction de son niveau et de sa forme. Quant au rythme scolaire, il est identique à celui de l’école, soit 4 jours par semaine avec le même calendrier de vacances. 
Une formation des enseignants adaptée
Après 2 ans d’ancienneté au minimum en classe « traditionnelle », les enseignants qui souhaitent travailler en milieu hospitalier doivent suivre une formation supplémentaire d’un an (handicap moteur / hôpital) à Suresnes. Une fois formés, ils dépendent de l’inspecteur de l’éducation en charge de l’enseignement spécialisé mais leur statut reste inchangé. Le fonctionnement de « l’école à l’hôpital » est quant à lui financé par le CHU (achats de livres, matériels divers…).

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