Les premières doses du vaccin Moderna ont commencé à être livrées ce lundi 11 janvier. Elles serviront en priorité à renforcer la capacité vaccinale dans les zones les plus touchées par l’épidémie. D’ici à fin juin, ce sont près de 8 millions de doses qui sont attendues.
« L’autorisation du vaccin Moderna par l’Agence européenne du médicament et la Haute autorité de Santé, nous permet de disposer dès cette semaine de plus 50 000 doses de vaccin supplémentaires, s’est félicité Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. J’ai souhaité que ces doses soient allouées aux régions les plus touchées par la pandémie. Ces doses pourront être administrées dès la semaine prochaine lorsqu’elles seront arrivées sur les lieux de vaccination».
Des contraintes de conservation allégées
Cette première livraison de Moderna d’un volume de 5160 flacons contenant chacun 10 doses de vaccin, s’ajoute à celles hebdomadaires du vaccin Pfizer. Au plan logistique, le vaccin Moderna présente des contraintes moins lourdes, notamment en termes de température de stockage (-20° C) et de durée de conservation décongelé (30 jours), même si celles-ce demeurent fortes.
Priorité aux régions les plus touchées
Le ministre de la santé a souhaité, une fois la livraison vérifiée par les pharmaciens partenaires de Santé publique France, que ces doses supplémentaires puissent bénéficier en priorité aux régions dans lesquelles l’épidémie est la plus active: Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les hôpitaux de Mulhouse, Colmar, Strasbourg, Reims, Nancy, Metz, Lons-le-Saunier, Besançon, Dijon, Moulins, Nice, Toulon seront donc approvisionnés dans la semaine, et à travers eux les centres de vaccination désormais ouverts dans leur département etou région.
Un circuit de distribution via les pharmacies de ville
Le circuit de distribution du vaccin Moderna dont les livraisons se poursuivront sous quinzaine et monteront en charge dans le courant du premier trimestre, aura vocation dans les prochaines semaines à basculer vers le circuit officinal qui maille la France de manière extrêmement fine, afin, d’une part, de ne pas massivement surcharger la gestion des pharmacies hospitalières des établissements pivots, et, d’autre part, de préparer l’arrivée sur l’ensemble du territoire des autres candidats vaccins qui seront intégrés à ce même circuit. Les travaux avec les professionnels de santé, et notamment les médecins, les pharmaciens, et les grossistes-répartiteurs, se poursuivent dans le cadre de concertations étroites et d’échanges directs toutes les semaines, afin d’anticiper au mieux.
Un vaccin à ARN Messager comme celui de Pfizer-BioNTech
Après avoir reçu une autorisation de mise sur le marché européenne le 6 janvier, le vaccin développé par la société américaine Moderna a fait l’objet d’une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS), à l’instar du vaccin développé par les société Pfizer et BioNTech. Le vaccin de la société Moderna utilise la même technologie dite «à ARN messager» que le vaccin Pfizer-BioNTech, les deux vaccins peuvent donc, en application de la recommandation de la HAS, être utilisés indifféremment dans le cadre de la stratégie vaccinale.
Betty Mamane