Mobiliser pour prévenir : À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines, l’unité de gynécologie obstétrique médico-psycho-sociale (Ugomps) du CHU de Nantes organise le 5 février à 19h30une soirée cinéma autour de «DUNIA » un film sur l’excision. Seront invités les professionnels de santé, du milieu associatif et socio éducatif. Ce film sera suivi d’une discussion en présence de Khady Koïta, auteure du livre Mutilée et de Sylvie Barroux, professeur de philosophie.
L’actualité récente rappelle combien la question des mutilations sexuelles féminines est aujourd’hui encore une priorité : début janvier une fillette de 7 ans a subi une excision en France, à Nevers, et a dû être hospitalisée d’urgence pour hémorragie. Ses parents ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
Même si cet évènement reste peu fréquent sur le territoire français, l’Ugomps du CHU de Nantes veut mobiliser les professionnels de santé, du milieu associatif et socio éducatif pour prévenir l’excision chez les fillettes, notamment lors d’un voyage au pays.
Au sein de la maternité, l’Ugomps propose depuis juin 2006 un accueil pluridisciplinaire permettant de mieux prendre en charge les femmes ayant subi une mutilation sexuelle. Celles–ci peuvent rencontrer un médecin ou une sage femme et bénéficier d’un accompagnement par une psychologue et/ou une sexologue. Une assistante sociale est également à leur disposition. Cette équipe vise à contenir et sécuriser les femmes lorsqu’elles envisagent une réparation chirurgicale.
Les professionnels nantais sont sensibilisés au programme régional d’insertion des populations immigrées (Pripi) piloté par la Ddrass des Pays de la Loire. Ce groupe de travail se réunit quatre fois par an et coordonne des actions de lutte contre les mutilations sexuelles féminines à l’échelle de la Région et produit des documents de sensibilisation à destination des populations concernées.
Ce groupe rassemble les instances suivantes : la Drass des Pays de la Loire, les Ddass, le CHU de Nantes, les associations SOS Femmes, Asamla, Nantes Guinée, gynécologie sans frontières (GSF), le centre d’information sur les droits des femmes et des familles, l’agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations, l’agence nationale de la cohésion sociale et de l’égalité des chances, le service santé scolaire de la mairie de Nantes, les délégations départementales aux droits des femmes et à l’égalité, le mouvement pour le planning familial, le centre interculturel de documentation, l’inspection académique de Loire- Atlantique, des juristes et des représentants du Parquet de Nantes.