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A l’AP-HP, une nouvelle stratégie thérapeutique contre le cancer du côlon avec métastases hépatiques synchrones

Une équipe de chirurgie digestive et hépato-biliaire de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP et Sorbonne Université propose une nouvelle stratégie onco-chirurgicale pour les patients porteurs d’un cancer du côlon avec métastases hépatiques synchrones : la « stratégie reverse » écourtée par cœlioscopie.
Une équipe de chirurgie digestive et hépato-biliaire de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP et Sorbonne Université propose une nouvelle stratégie onco-chirurgicale pour les patients porteurs d’un cancer du côlon avec métastases hépatiques synchrones : la « stratégie reverse » écourtée par cœlioscopie
La « stratégie reverse » écourtée par cœlioscopie est une prise en charge innovante qui permet, en une seule hospitalisation et par coelioscopie, de traiter l’ensemble de la maladie tumorale et de réduire ainsi  le risque de complications post-opératoires
Le développement de cette nouvelle stratégie et la réalisation de cette technique complexe ont été possibles par la présence, sur place, d’une double expertise en chirurgie colorectale et hépatobiliaire d’une part et en cœlioscopie d’autre part. Dirigé par les Prs Mehdi Karoui et Oliver Scatton, ce travail a fait l’objet d’une publication le 19 mars 2019 dans le World Journal of Surgery

Des métastases hépatiques pour un tiers des patients

25 à 30% des patients porteurs d’un cancer colorectal ont, au moment du diagnostic, des métastases hépatiques (synchrones). Le seul traitement curatif pour ces patients repose sur la chirurgie complète de la tumeur primitive et des métastases avec une chimiothérapie péri-opératoire. Lorsque les métastases hépatiques nécessitent une hépatectomie complexe ou majeure, il est fréquent d’intervenir dans un premier temps sur les métastases hépatiques puis, quelques mois après, de procéder à l’exérèse de la tumeur primitive lors d’une stratégie dite « stratégie reverse » pour donner la priorité à la maladie métastatique. L’objectif est d’éviter une sur-morbidité chirurgicale si les deux gestes sont réalisés simultanément. 
La cœlioscopie a démontré son intérêt pour la chirurgie colorectale du cancer et pour la résection hépatique des métastases par rapport à la laparotomie en termes de morbidité post-opératoire, de réhabilitation post-opératoire et de délai de reprise de la chimiothérapie. 
En tenant compte des priorités oncologiques et des bénéfices démontrés de la laparoscopie, une équipe de chirurgie digestive de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP et de Sorbonne université a proposé une nouvelle stratégie onco-chirurgicale pour les patients atteints d’un cancer du côlon avec métastases hépatiques synchrones. Ces cas nécessitent une hépatectomie majeure ou complexe qui consiste à réaliser par cœlioscopie le geste hépatique (après une chimiothérapie d’induction) puis à intervenir sur la tumeur primitive par cœlioscopie cinq à six jours après si les suites de la première intervention ont été simples. 

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