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A Montpellier, une nouvelle salle de Neuroradiologie Interventionnelle « bi-plan » pour la prise en charge des AVC

Le Service de Neuroradiologie du CHU de Montpellier, situé à l’hôpital Gui de Chauliac, se dote d’une nouvelle salle de Neuroradiologie Interventionnelle l’Azurion 7B20/15 (B pour Biplan) ClarityIQ « BIPLAN AZURION » capable de prendre en charge les AVC graves de la région Occitanie par une voie mini-invasive.
Le Service de Neuroradiologie du CHU de Montpellier, situé à l’hôpital Gui de Chauliac, se dote d’une nouvelle salle de Neuroradiologie Interventionnelle l’Azurion 7B20/15 (B pour Biplan) ClarityIQ « BIPLAN AZURION » capable de prendre en charge les AVC graves de la région Occitanie par une voie mini-invasive.
Avec 36 accidents vasculaires cérébraux (AVC) par jour en Occitanie et 150 000 cas par an en France, l’AVC est la première cause de dépendance en France. Le nouveau dispositif du CHU de Montpellier répond à un besoin croissant de prise en charge des AVC par neuroradiologie interventionnelle avec un outil de pointe permettant une procédure plus rapide pour reperfuser le cerveau des patients victimes d’AVC en débouchant les artères cérébrales rapidement.

AVC, 2 prises en charge : thrombolyse et thrombectomie

Un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit lorsqu’une partie du cerveau est brusquement privée de sang. Il existe des AVC ischémiques et des AVC hémorragiques. Ils surviennent souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque.
Actuellement, il existe 2 techniques pour la prise en charge d’un AVC. La thrombolyse, qui consiste à désagréger par médicament les caillots sanguins qui obstruent les vaisseaux sanguins et la thrombectomie, qui est une technique récente et de pointe, qui consiste à aller chercher le caillot qui bouche l’artère à l’aide d’un cathéter qui fait passer un petit tuyau dans l’artère fémorale du patient et qui va permettre de guider un instrument encore plus fin jusqu’à l’artère bouchée. Une fois arrivé au niveau de l’obstruction, le médecin déploie alors un petit grillage métallique appelé stent. Une fois le caillot prit dans le stent, on le retire et la circulation sanguine est rétablie. Ces deux techniques se réalisent en neuroradiologie interventionnelle, c’est-à-dire sous contrôle radio en temps réel. 

Une salle de pointe pour revasculariser le cerveau en urgence

Le nouvel équipement du CHU vient renforcer un parc de deux salles vasculaires permettant la réalisation de presque 2000 procédures intracrâniennes annuelles, embolisation d’anévrysme cérébral ou de malformation artério-veineuse stenting carotidien, et veineux et prise en charge des vasospasmes cérébraux.
Avec plus de 400 thrombectomies cérébrales réalisées et 400 anévrysmes traités chaque année, le CHU de Montpellier développe des techniques innovantes pour l’amélioration de la prise en charge des AVC en collaboration avec les équipes de neurologie, de neurochirurgie, d’anesthésie et de réanimation, en coordination avec les urgences spécialisées dans la prise en charge des AVC : l’UTEC (Urgences Tête Et Cou) de l’hôpital Gui de Chauliac.
Référent européen et mondial dans la prise en charge des pathologies vasculaires cérébrales, le CHU de Montpellier pourra désormais réaliser des gestes de revascularisation cérébrale immédiatement à l’arrivée du patient et effectuer l’imagerie du cerveau et la désobstruction endovasculaire dans le même temps pour réduire le temps de prise en charge et améliorer la récupération neurologique.
Cette nouvelle salle sera aussi couplée à des logiciels de simulation numérique permettant en temps réel d’anticiper la position et la taille des implants de type stent ou cage anévrysmale dans le cerveau pour une sécurité accrue des procédures.
La recherche et l’enseignement bénéficieront aussi de cette nouvelle implantation puisqu’un temps dédié sera réservé à la formation et à la recherche en simulation.

Une salle qui évoluera dans le futur

L’installation de cette salle permettra de disposer d’outils particulièrement innovants pour poursuivre les protocoles de recherche en cours, développer de nouveaux axes d’innovation thérapeutique tels que l’électrophysiologie cérébrale, qui facilitera demain la détection des foyers d’épilepsie profonds par voie endovasculaire et les destructions sélectives de ces derniers sans ouvrir le cerveau.

Un financement soutenu par la Métropole et l’Etat

Le coût global de l’opération s’élève à 2,66 millions d’euros avec 1,6 million d’euros pour l’équipement biomédical et 1,060 million d’euros pour les travaux. Le financement est constitué en partie d’une subvention de la Métropole et de l’Etat dans le cadre du Pacte Métropolitain d’innovation (Etat : 702 000 € et Métropole : 378 000 €). L’entreprise Microvention a quant à elle donné 200 000 € pour ce projet.

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