Ablation de la rate en ambulatoire : une 1ère réalisée au CHRU de Lille

La chirurgie ambulatoire continue à étendre ses indications en chirurgie lourde. Entre janvier et juin 2016, l’équipe de chirurgie digestive du CHRU de Lille a effectué avec succès une ablation de la rate par cœlioscopie en ambulatoire, chez 3 adultes âgés de 40 à 50 ans et atteints d’une maladie auto-immune appelée « purpura thrombopénique ». Ces patients ont pu rentrer chez eux le jour même de l’intervention alors qu'une telle opération en chirurgie conventionnelle impose de rester trois à cinq jours dans le service.
La chirurgie ambulatoire continue à étendre ses indications en chirurgie lourde. Entre janvier et juin 2016, l’équipe de chirurgie digestive du CHRU de Lille a effectué avec succès une ablation de la rate par cœlioscopie en ambulatoire, chez 3 adultes âgés de 40 à 50 ans et atteints d’une maladie auto-immune appelée « purpura thrombopénique ». Ces patients ont pu rentrer chez eux le jour même de l’intervention alors qu’une telle opération en chirurgie conventionnelle impose de rester trois à cinq jours dans le service. Aujourd’hui, leur état de santé est toujours satisfaisant. Ces patients restent sous surveillance accrue concernant tout risque d’infection.
Ablation de la rate en ambulatoire : une innovation majeure pour un acte chirurgical considéré comme délicat
« Depuis plus de 10 ans que nous pratiquons l’ablation de la rate par voie coelioscopique, explique le Pr Philippe Zerbib, chirurgien digestif, nous avons observé que celle-ci occasionne peu de complications, et facilite les suites opératoires par rapport à une intervention par laparotomie (ouverture du ventre). Nous avons donc estimé qu’il était pertinent de commencer à réaliser cette intervention en ambulatoire. »
« Les progrès effectués par la chirurgie ambulatoire, et l’amélioration des protocoles d’anesthésie péri-ambulatoires, rendent aujourd’hui cette chirurgie possible », confirme le Dr Nadine Ruolt, responsable du Centre Ambulatoire du CHRU. Avec 80 % d’efficacité à 10 ans, l’ablation de la rate permet de remplacer des traitements médicamenteux lourds, coûteux sur le long terme, et moins efficaces (comme les anticorps « anti-CD20 » ou les « agonistes de la thrombopoïétine »).
Pratiquée depuis 2004 par voie cœlioscopique au CHRU de Lille, l’ablation de la rate est indiquée pour certaines pathologies telles que les traumatismes de la rate, certaines formes de leucémies, certaines formes de la maladie de Hodgkin, et certaines maladies orphelines auto-immunes comme le « purpura thrombopénique ». Considéré comme un acte chirurgical à haut risque hémorragique, l’ablation de la rate nécessitait jusqu’à présent plusieurs jours d’hospitalisation.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.