Ablation par radiofréquence des tumeurs pulmonaires

Une nouvelle arme contre le cancer ! Avec le soutien de la Ligue départementale contre le cancer, le CHU s'est doté d'un générateur et d'électrodes de radiofréquence permettant le traitement de certaines tumeurs pulmonaires.

Une nouvelle arme contre le cancer ! Avec le soutien de la Ligue départementale contre le cancer, le CHU s’est doté d’un générateur et d’électrodes de radiofréquence permettant le traitement de certaines tumeurs pulmonaires.

Les tumeurs pulmonaires malignes sont soit primitives (les cancers broncho-pulmonaires), soit secondaires à la dissémination d’autres cancers (celui du colon par exemple). Les thérapeutes disposent de trois voies de traitement : la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie. Depuis cinq ans, se développe progressivement en France, une quatrième technique : l’ablation par radiofréquence.

Le principe est de détruire la tumeur par la chaleur. Sous contrôle scanner, le radiologue introduit au sein de la tumeur pulmonaire une aiguille spéciale composée de deux parties : un introducteur qui permet la progression maîtrisée vers la cible tumorale, et une électrode particulière en forme de plumeau, à déployer sous la pression du doigt une fois en place dans la tumeur. Le système ressemble à un parapluie englobant le tissu anormal. Il est alors relié au générateur de courant électromagnétique (proche de celui généré par nos fours à micro-ondes). Grâce à une faible puissance, la montée en température crée une agitation des ions contenus sous le parapluie, dessèche les cellules, coagule le tissu malade et le poumon normal à son contact.

Cette nouvelle pratique oblige cinq disciplines à collaborer Pneumologie, Anesthésiologie, Département de Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire, le Département d’Imagerie Médicale, le CRLCC.

Pour les patients de toute la région Bretagne, cette technique représente une avancée dans leur traitement et une amélioration de leur qualité de vie.

Contrairement à l’exérèse chirurgicale, cette technique est très peu invasive : une simple ponction, pas de perte de tissu pulmonaire. La durée d’hospitalisation se limite à trois jours. Cette technique peut s’appliquer aux patients souffrant d’insuffisance respiratoire qui ne supporteraient pas une chirurgie lourde. La seule limite actuelle est la taille tumorale car l’efficacité de la technique est seulement démontrée pour des tumeurs de moins de trois centimètres.

Cette technique s’est d’abord développée en cardiologie et en neurochirurgie, puis pour le traitement des tumeurs du foie. Son application en pneumologie est plus récente et il s’agit d’une activité de recours pour le CHU qui permet d’élargir l’éventail thérapeutique.

L’ablation par radiofréquence ne se substitue pas aux autres pratiques, elle les complète avec un confort accru pour le patient.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.

Dr Jean-Victor Blanc : « On sort des tabous qui ont trop longtemps englobé les troubles psychiques »

Changer le regard du grand public sur la santé mentale. C’est la mission que s’est donné Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris et auteur du livre Pop & Psy. Et pour déstigmatiser et sensibiliser le plus grand nombre aux troubles psychiques, quoi de plus accessible que d’utiliser les films et les séries. Rencontre.