Accueil et communication : les futurs infirmiers apprennent la langue des signes

Accueillir et communiquer avec les patients sourds et malentendants : c’est l’ambition de l’unité d’enseignement facultative de Langue Signée Française (LSF) proposée aux étudiants de l’Institut en Soins Infirmiers (IFSI) du CHRU de Nancy. Élaborée en partenariat avec le pôle pédagogique de l’Institut des Sourds de la Malgrange, la formation s’attache à donner aux futurs soignants volontaires les clés qui leur permettront d’interagir efficacement avec les patients sourds et améliorer ainsi leur prise en charge à l’hôpital.

Accueillir et communiquer avec les patients sourds et malentendants : c’est l’ambition de l’unité d’enseignement facultative de Langue Signée Française (LSF) proposée aux étudiants de l’Institut en Soins Infirmiers (IFSI) du CHRU de Nancy. Élaborée en partenariat avec le pôle pédagogique de l’Institut des Sourds de la Malgrange, la formation s’attache à donner aux futurs soignants volontaires les clés qui leur permettront d’interagir efficacement avec les patients sourds et améliorer ainsi leur prise en charge à l’hôpital.
La formation basée sur le volontariat des étudiants s’articule autour :
– de l’éthique : pour que la présence d’un interprète ne soit pas un frein à la relation soignant / soigné liée aux notions de confidentialité, d’exactitude de l’information et de confiance,
– de la santé publique : pour l’adaptation des messages de prévention santé aux publics dédiés et l’organisation d’actions pour les faire passer,
– du social : pour l’amélioration de l’accès aux soins de ces publics en tenant compte de leurs besoins et de leurs attentes spécifiques. 

Initiée au CHRU de Nancy dès 2005 à l’IFSI Lionnois, sa mise en place à l’IFSI Brabois est en cours de réflexion. La formation, basée sur 10 heures d’enseignement par an, peut être suivie durant les 3 années d’études des futurs infirmiers qui n’ont qu’une seule obligation : avoir suivi le premier niveau pour accéder au niveau suivant. 
Une pédagogie progressive
– En première année, les étudiants apprennent les rudiments du langage signé et à analyser les problématiques de communication liées à la surdité,
– En deuxième année, le vocabulaire s’enrichit et les étudiants s’entraînent à gérer des situations professionnelles concrètes : prise de rendez-vous, questions de santé de base, demande du carnet de santé, etc. C’est apprendre également à adapter sa communication écrite par des phrases courtes et ciblées.
– Enfin, dans le dernier module, les futurs infirmiers sont placés dans une situation réelle et interagissent avec une population sourde. Règle d’or à appliquer : avoir en tête le sens de ce que l’on veut faire passer avant de démarrer l’échange signé, pour toujours aller à l’essentiel.

Chaque promotion est constituée d’un groupe d’une vingtaine de personnes maximum, pour favoriser l’interactivité avec les formateurs. Les méthodes pédagogiques utilisées : la dactylologie (dessins  associés aux lettres et     aux expressions du langage des signes décrivant le positionnement des doigts et des mains), des vidéos et d’autres supports texte et images. Les formateurs expliquent l’importance des expressions du visage et du langage corporel dans l’échange avec la personne sourde. Et encore davantage que pour n’importe quelle langue étrangère, la nécessité de pratiquer régulièrement la LSF pour ne pas perdre ses acquis.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.