Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

EOS, la radiologie ultra-basses doses arrive à Tours

Le CHU de Tours inaugure son nouveau système de Radiographie très basse dose EOS, à l’hôpital Clocheville. Ce système innovant délivre des doses de rayons X bien plus faibles aux patients, ce qui constitue un enjeu majeur de radioprotection pour la population pédiatrique, particulièrement exposée. A Tours, où le CHU est le seul établissement du Centre-Val de Loire à posséder cette technologie, 3 000 enfants et 600 adultes sont concernés. Pour financer cet équipement d’un montant de 550.000 euros, l’établissement a eu recours à son Fonds de dotation à hauteur de 20%.

Le CHU de Tours inaugure son nouveau système de Radiographie très basse dose EOS, à l’hôpital Clocheville. Ce système innovant délivre des doses de rayons X bien plus faibles aux patients, ce qui constitue un enjeu majeur de radioprotection pour la population pédiatrique, particulièrement exposée.  A Tours, où le CHU est le seul établissement du Centre-Val de Loire à posséder cette technologie, 3 000 enfants et 600 adultes sont concernés. Pour financer cet équipement d’un montant de 550.000 euros, l’établissement a eu recours à son Fonds de dotation à hauteur de 20%.
+sûr, +rapide, +précis : trois atouts qui font la différence en radiographie pédiatrique
Dans un souci de sécurité, de rapidité et de précision du diagnostic, le service de Radiologie pédiatrique du CHU de Tours a lancé le projet « EOS ». La dose de radiation est 2 à 12 fois plus basse que celle délivrée par les radiographies numériques actuelles, ce système donne une image simultanée biplan orthogonale du rachis et des membres inférieurs, en position debout et assise. «. En réduisant l’irradiation chez l’enfant, les risques de développer des cellules cancéreuses à l’âge adulte sont sensiblement réduits », ajoute le Dr Baptiste Morel, Chef de service de Radiologie pédiatrique
Par ailleurs, dans le cadre d’un diagnostic, l’intérêt pour les professionnels est qu’EOS réalise des radiographies en moins de 20 secondes ainsi que des modélisations 3D après un post-traitement de 20 minutes. Ces modélisations permettent d’obtenir des mesures fines et précises indispensables pour assurer le suivi de scoliose, surtout chez l’enfant.
Déroulement de l’examen EOS
1/
Le patient est d’abord positionné debout ou assis dans le système EOS. Des clichés 2D, face et profil, basse dose, corps entier, sont acquis simultanément. L’examen peut se limiter à une zone anatomique localisée, comme par exemple la colonne vertébrale ou la jambe, si la radiographie du corps entier n’est pas nécessaire. L’examen EOS est réalisé par balayage de deux pinceaux très fins de rayons X et nécessite seulement 20 secondes pour un corps entier.
2/ Les deux images 2D basse dose ou Micro Dose ainsi obtenues sont traitées sur la station sterEOS®, permettant la modélisation personnalisée du squelette du patient en 3D et le calcul automatique des paramètres cliniques associés. Un rapport patient personnalisé au format DICOM est automatiquement généré et peut être partagé avec l’équipe médicale et le patient.
EOS : les principales indications
EOS sera prescrit pour le diagnostic et le suivi des pathologies rachidiennes (scoliose) et des membres inférieurs, en particulier des hanches. Son implantation sur le site pédiatrique bénéficiera aux enfants de la région Centre-Val de Loire, mais également de l’inter-région (Le Mans, Poitiers) venant consulter dans le Centre de référence de la pathologie rachidienne de l’enfant.
EOS contribuera également à améliorer le plateau technique du centre de référence labellisé par la DGOS des maladies rares (Malformations Vertébrales et Médullaires, filière Neurosphinx).
Dans le domaine de la qualité et de la sécurité ensuite, en termes de radioprotection, le but est de faire bénéficier ces populations ciblées et particulièrement pédiatriques, des réductions de doses délivrées lors de la réalisation de ces actes radiologiques.
Dans le domaine de la recherche enfin, le but est de poursuivre les travaux menés de longue date par le service de Radiopédiatrie dans le cadre de la réduction des doses délivrées aux patients et plus spécifiquement, en collaboration avec la firme EOS, d’évaluer de façon plus précise la répartition des doses délivrées aux organes.
EOS, 10ème projet mise en œuvre par le fonds de dotation du CHU de Tours
Le projet « EOS, développer la radioprotection pour les enfants » est le 10ème projet mis en œuvre grâce au Fonds de dotation du CHU de Tours en deux ans. Initié au printemps 2017 par les services de Radiologie pédiatrique et Chirurgie orthopédique et traumatologique, ce projet a mobilisé une dizaine de donateurs : particuliers, associations et entreprises et fondation. Il faut notamment noter le soutien particulier de la Fondation Groupe EDF et de l’entreprise Climascience. Leur générosité a permis de financer 20 % du coût total de l’investissement global. Grâce à cet important apport initial, le CHU de Tours a décidé d’ajouter le budget nécessaire afin de permettre sa mise en œuvre dès décembre 2018.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”