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Acquisition d’un fibroscan

Le Centre hospitalier universitaire de Limoges a acquis un fibroscan le 1er mars 2006. Cet appareil a pour but d'évaluer de façon non invasive le degré de fibrose du foie. Localisé au CHU dans le service de médecine interne de l'hôpital Dupuytren, le fibroscan est une technologie d'innovation diagnostique dont seuls quinze hôpitaux (principalement des CHU) ont le privilège de disposer aujourd'hui en France.

Le Centre hospitalier universitaire de Limoges a acquis un fibroscan le 1er mars 2006. Cet appareil a pour but d’évaluer de façon non invasive le degré de fibrose du foie. Localisé au CHU dans le service de médecine interne de l’hôpital Dupuytren, le fibroscan est une technologie d’innovation diagnostique dont seuls quinze hôpitaux (principalement des CHU) ont le privilège de disposer aujourd’hui en France.

La fibrose hépatique est la troisième cause de mortalité en France par cirrhose ou cancer du foie. Son évaluation est d’un intérêt majeur et constitue un problème de santé publique.
La technique de référence pour l’évaluation de la fibrose est la biopsie hépatique. Elle nécessite une hospitalisation, s’avère coûteuse et l’incidence de la mortalité liée à ce geste peut aller jusqu’à 0,05 %. D’autres techniques sont actuellement développées : le fibroscan fait partie de celles-ci.

Le fibroscan ou élastométrie est une technique non invasive, comparable à une échographie, indolore, rapide et objective qui permet de quantifier la fibrose. C’est une technique d’élastographie à une dimension qui utilise à la fois les ultrasons (5 MHz) et les ondes élastiques de basse fréquence (50Hz). Elle mesure la vitesse de propagation de l’onde sur 4 cm à travers le foie. Le volume exploré du foie correspond à 1/500ème contre 1/50 000ème pour la biopsie hépatique. Plus le foie est fibreux, plus la vitesse de propagation de l’onde est rapide. La mesure obtenue correspond à l’élasticité.
En pratique, cette mesure ne nécessite pas de jeûne, la durée est inférieure à 5 minutes.
Le fibroscan, qui représente un investissement de 70 000 euros répond aux besoins des malades hospitalisés au CHU mais aussi aux demandes extérieures : médecins généralistes ou spécialistes de ville, ou autres hôpitaux ne disposant pas de cet l’appareil.

Des tests biologiques ont aussi été développés et l’association du fibroscan avec un test biologique de fibrose pourra éviter la biopsie hépatique dans la majorité des cas.

Les patients qui présentent des hépatites virales B et C (actuellement d’environ 1950 patients) constituent la première indication pour le fibroscan, mais d’autres indications vont être développées : personne en surpoids, diabétiques dyslipidémiques, ou hypertendues qui ont développé une stéatose ou « foie gras » avec inflammation, patients présentant d’autres causes d’hépatites chroniques et devant nécessiter un suivi régulier de leur fibrose , patients fragiles présentant par exemple des troubles de la coagulation , insuffisants rénaux, hémophiles, patients sous anticoagulant…
Le fibroscan sera donc profitable à de multiples disciplines en routine. Deux projets de recherche clinique sont déjà prévus par ailleurs, un national et un régional initié à Limoges.

Pour tous renseignements, rendez-vous ou autre concernant le fibroscan, contacter la fédération des hépatites (hôpital Dupuytren) au 05 55 05 66 84 ou 05 55 05 66 87.

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