BPCO, la maladie des fumeurs : le CHUGA coordonne Airflow2 un essai clinique européen

Le service de pneumologie du CHU Grenoble Alpes coordonne un essai clinique européen basé sur l’endoscopie bronchique interventionnelle et une innovation de la société américaine Holaira. Les premiers patients ont été traités à Grenoble.

Le service de pneumologie du CHU Grenoble Alpes coordonne un essai clinique européen basé sur l’endoscopie bronchique interventionnelle et une innovation de la société américaine Holaira. Les premiers patients ont été traités à Grenoble.
La bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO est une maladie évolutive très handicapante qui oblitère les voies aériennes et les poumons. Elle constitue l’une des principales causes de morbidité et de mortalité, bien qu’elle demeure peu connue. Elle touche en France près de 8 % de la population de plus de 40 ans et 20 % des fumeurs.
Les seuls traitements existant aujourd’hui sont de nature médicamenteuse et s’avèrent contraignants pour les patients. La société américaine Holaira a inventé un système de dénervation pulmonaire pour ces patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive. Le CHUGA a été choisi pour participer à une étude clinique européenne visant à tester cette nouvelle technologie au côté de différents établissements européens.
« Cet essai clinique, baptisé Airflow2, est une procédure bronchoscopique mini-invasive qui utilise un cathéter spécial à radiofréquences, pour apporter une thérapie ablative qui ouvre les voies respiratoires obstruées afin d’améliorer la respiration » explique le Pr Christophe Pison, chef du service pneumologie du CHU Grenoble Alpes et coordinateur européen de cette étude.
Les premiers patients ont été traités au CHU Grenoble Alpes par le Dr Amandine Briault, pneumologue, qui assure les interventions endoscopiques.
Sur les 80 patients qui participeront à cette étude clinique européenne, le CHU Grenoble Alpes devrait traiter une vingtaine de cas ce qui donne le statut de leader à l’établissement public de santé grenoblois.
Etude randomisée en double aveugle
L’étude clinique européenne Airflow 2 est actuellement en phase 2 afin d’établir la démonstration de faisabilité et d’évaluer la sécurité de l’innovation. Les 80 patients qui vont participer à cette étape de recherche, seront répartis en deux groupes : le groupe contrôle et le groupe recevant l’intervention. Un tirage au sort est réalisé au bloc. Ni les patients ni les chercheurs connaissent leur groupe afin d’obtenir des résultats les plus justes possibles concernant les réels impacts de cette intervention.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.