Allergologie : la vigie marseillaise

Sur le toit de l'hôpital Nord, un capteur recueille chaque semaine les pollens allergisants qui circulent dans l'agglomération marseillaise. Les données sont immédiatement transmises au Réseau national de surveillance aérobiologique, afin d'alerter les médecins et le public en cas de pics importants.

Sur le toit de l’hôpital Nord, un capteur recueille chaque semaine les pollens allergisants qui circulent dans l’agglomération marseillaise. Les données sont immédiatement transmises au Réseau national de surveillance aérobiologique, afin d’alerter les médecins et le public en cas de pics importants.

Tous les lundis, un interne en pharmacie monte sur le toit de l’hôpital Nord pour relever les pollens capturés dans un tambour métallique au cours de la semaine. Près de 10 différents types de pollens peuvent être trouvés sur les bandes enregistreuses. Les plus nombreux et les plus allergisants sont produits par les cyprès, largement plantés en Provence comme ornement et coupe-vent. Ces pollens apparaissent dès la fin du mois de février.

Les relevés sont immédiatement transmis au Réseau national de surveillance aérobiologique, afin d’alerter les médecins et le public en cas de pics importants. Les spécialistes de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille sont très impliqués dans le traitement et la recherche sur les maladies allergiques, véritable problème de santé publique.

A l’hôpital Nord, le Pr Denis Charpin, chef du service de pneumologie et spécialiste en épidémiologie environnementale, a consacré de nombreuses études à ce pollen, ses conséquences sur la santé, le traitement et la prévention de cette allergie dont la fréquence a considérablement augmenté et qui représente aujourd’hui la première cause des allergies au pollen. Pour ces travaux notamment, il vient d’être élu à l’Académie de médecine, dans la section « Hygiène, médecine préventive et épidémiologique ».

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