Fin août 2015, une patiente a été opérée d’une hémi prothèse de l’épaule (remplacement de la tête de l’humérus) en ambulatoire au CHU de Toulouse, à l’hôpital Pierre-Paul Riquet sur le site de Purpan. Une alternative à la chirurgie traditionnelle rendue possible grâce aux techniques chirurgicales mini-invasives, à l’utilisation de protocoles anesthésiques adaptés et de lutte contre la douleur. L’intervention, qui s’est déroulée lundi 31 août 2015, a duré à peine une heure. La patiente a pu rentrer à son domicile le jour même.
Suite à un accident de la route la patiente, déjà multi-opérée en février 2014, avait exprimé le souhait de réduire son temps d’hospitalisation. L’équipe médico-chirurgicale et les anesthésistes du service d’orthopédie et traumatologie du CHU de Toulouse lui ont alors proposé de réaliser la pose d’une hémi prothèse de l’épaule en ambulatoire. Une solution qui convenait parfaitement aux aspirations de cette dame désireuse de reprendre le plus tôt possible le cours normal de sa vie.
Chirurgie ambulatoire : programmation anticipée et information patient
Le chirurgien en ambulatoire accomplit les mêmes gestes opératoires que pour une chirurgie « traditionnelle ». Ce sont seulement la durée de l’hospitalisation et l’organisation de la prise en charge qui changent. En effet, l’activité ambulatoire modifie sensiblement les habitudes. Elle nécessite une organisation très minutée du parcours de soins, une programmation anticipée très rigoureuse et, au préalable, un travail d’information du patient. Pour permettre au patient de repartir le jour même de son intervention, l’ambulatoire implique une planification minutieuse du fonctionnement du bloc, une réelle optimisation des vacations opératoires et une unité de soins dédiée avec une organisation centrée autour du patient.
Un protocole anesthésique adapté et un suivi à domicile
La prise en charge en ambulatoire nécessite une anesthésie de courte durée afin d’autoriser un lever et une déambulation normale précoce. Le retour à domicile est programmé le jour même avec un suivi post-opératoire jusqu’à 48h par un prestataire de soins, puis un relais du médecin de ville. Les patients sont demandeurs de cette modalité, qui perturbe moins leur organisation de vie et leur permet de se remettre d’une opération, entourés de leurs proches dans leur lieu de vie habituel.
Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence
Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.