Amélie, 18 ans, traitée avec succès par Car-T cells pour un lymphome au CHU de Montpellier

La jeune lycéenne atteinte d’un lymphome résistant à la chimiothérapie et l'immunothérapie a été traitée avec succès par CAR-T cells au CHU de Montpellier... et a profité de son séjour pour passer son baccalauréat ! Elle est la première patiente à avoir bénéficié de ce traitement innovant au sein de l'établissement. Un défi relevé grâce aux équipes du Pr Nicolas Sirvent, onco-hématologue pédiatrique et du Pr Guillaume Cartron, responsable du département hématologie clinique.
La jeune lycéenne atteinte d’un lymphome résistant à la chimiothérapie et l’immunothérapie a été traitée avec succès par CAR-T cells au CHU de Montpellier… et a profité de son séjour pour passer son baccalauréat ! Elle est la première patiente à avoir bénéficié de ce traitement innovant au sein de l’établissement. Un défi relevé grâce aux équipes du Pr Nicolas Sirvent, onco-hématologue pédiatrique et du Pr Guillaume Cartron, responsable du département hématologie clinique.
En juin 2016, Amélie, 16 ans, est traitée pour un lymphome dans l’unité d’onco-hématologie pédiatrique du CHU de Montpellier, par chimiothérapie complétée par une radiothérapie. 
En février 2017, le traitement est terminé, elle est en rémission. Un an plus tard, sa maladie réapparait. Plusieurs tentatives de traitement par chimiothérapie et immunothérapie sont alors administrées sans succès. Cette résistance au traitement empêche la réalisation d’une autogreffe de cellules souches hématopoiétiques, qui est la stratégie recommandée dans cette situation. Dans l’intervalle, un traitement expérimental par CAR-T cells (cellules souches reprogrammées) est demandé à Paris mais récusé, en raison de l’état général de la patiente. La progression de la maladie est inéluctable…
Fin Décembre 2018, grâce à la mobilisation de ses professionnels, le CHU de Montpellier devient l’un des premiers hôpitaux français autorisé à dispenser ce traitement révolutionnaire. En Janvier 2019, elle a 18 ans, c’est la première patiente traitée à Montpellier par CAR-T, dans le service d’hématologie adulte, en collaboration avec la réanimation adulte et la pédiatrie.
Le 4 Janvier 2019, les cellules sanguines de la patiente sont prélevées dans l’unité d’aphérèse du CHU de Montpellier (Dr Latry). Les cellules sont ensuite envoyées aux Etats-Unis pour être génétiquement modifiées puis réinjectées à Montpellier le 6 Février 2019. Les suites du traitement se passent bien.

En rémission complète après 3 mois de traitement

La jeune fille est en rémission complète de sa maladie seulement 3 mois après la réinjection des cellules. En juin 2018, elle a passé les premières épreuves adaptées du Baccalauréat dans l’unité d’enseignement du CHU. Elle est en pleine forme et a retrouvé une vie normale. 
Une belle réussite rendue possible grâce à une exceptionnelle cohésion entre les différentes équipes mobilisées sous l’impulsion du Pr Nicolas Sirvent, onco-hématologue pédiatrique et du Pr Guillaume Cartron, responsable du département hématologie clinique, au CHU de Montpellier. 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.

Dossier : l’arthrose

L’arthrose est une maladie articulaire qui touche dix millions d’individus en France. Si 65% d’entre eux ont plus de soixante-cinq ans, il n’en reste pas moins qu’une diversité de causes implique également le développement de la maladie chez les plus jeunes.

Jérôme Pourrat : « L’aumônier est un facteur de paix dans l’hôpital. »

Sensibiliser le personnel soignant et informer les patients sur leur droit au culte à l’hôpital public, et ce quelle que soit leur religion. C’est le quotidien de Jérôme Pourrat, aumônier depuis quatre ans au CHU de Saint-Étienne. Dans le cadre de notre série vidéo Les Chuchoteurs !, l’ex photographe a accepté de revenir sur son parcours et sur ses missions.